Michel Serres était invité au congrès de l'Umih, la semaine dernière, au Touquet-Paris-Plage. Pour Roland Héguy, président confédéral du syndicat de la rue d'Anjou, l'académicien et philosophe qui a "beaucoup écrit sur le thème de l'hospitalité et de l'homme face à la technique" peut "aider" la profession "à mettre en perspective les mutations" qu'elle traverse. "Si nous ne sommes pas capables d'appréhender sur le long terme ce que nous vivons, nous le subirons", avertit le dirigeant syndical. L'hospitalité a toujours été un sujet fondamental, longuement débattu dans l'histoire de l'humanité, mais l'avènement du tourisme en fait un nouveau challenge, au spectre plus large.
L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne n'a-t-elle pas répondu à l'appel d'ExpoFrance 2025 pour ouvrir la réflexion sur ce thème aux élèves des grandes écoles et universités, à l'occasion de la candidature de la France à l'Exposition universelle 2025 ? Axe retenu par les étudiants : recevoir un étranger dans la convivialité, l'échange et le partage. Ramenée à l'échelle de la profession, la notion s'invite à tous les étages, de l'accueil au service, forte du contact humain propre au secteur. L'hospitalité devient un objet de différentiation contre les 'disrupteurs' de l'hébergement. C'est aussi l'essence même du métier qui, au travers de Michel Serres et traduit dans le langage commun, s'appelle la qualité.
Publié par Sylvie SOUBES
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