Édito du journal n° 3425 du 18 décembre 2014 : "Aujourd'hui, j'ouvre !"

Publié le 19 décembre 2014 à 12:02

Dans son projet de loi pour la croissance et l'activité, Emmanuel Macron plaide pour l'extension du nombre d'ouvertures des commerces le dimanche, qui passerait de cinq à douze. Le sujet a immédiatement donné lieu à un débat sulfureux, où l'on a pris à témoin l'emploi, le tourisme, l'équilibre des familles et autres raisons d'État. Le sacro-saint repos dominical tombant sous le joug d'une hypothétique relance pour les uns, étant une opportunité de croissance impérative pour les autres... Quid de la réalité ? La mesure est-elle à ce point révolutionnaire ? Va-t-elle à l'encontre de toute morale sociale ?

Dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, des cafés, le travail dominical fait partie du paysage professionnel. Même chose dans bien d'autres secteurs et petits commerces qui ne font que s'adapter à la demande. Dans les textes, on parle alors de "contraintes de productions ou de besoins du public". L'extension d'ouverture voulue par le ministre de l'Économie s'inscrit dans cet esprit, qu'on le veuille ou non. "Ce n'est pas une loi sur les professions réglementées ou le travail du dimanche. C'est une loi qui s'attache à lever de manière pragmatique les obstacles identifiés dans une multiplicité de secteurs pour libérer le potentiel inexploité de croissance et d'activité", peut-on lire en introduction du projet.

Pour les professionnels du tourisme, voir les touristes étrangers quitter la capitale en fin de semaine pour faire leurs emplettes le dimanche à Londres est une hérésie de longue date. Et dans la mondialisation touristique tant attendue, le détail n'est pas anodin. Effectivement, décrisper le commerce s'impose, si bon sens et nécessité économique font loi.

Dans cette discussion, un autre aspect apparaît : pourquoi s'indigne-t-on de voir les salariés des grandes surfaces travailler le dimanche et pas ceux de l'hôtellerie-restauration par exemple ? Y aurait-il deux poids, deux mesures ? Dans un autre domaine, le 15 décembre, les chauffeurs de taxi ont manifesté contre l'offre payante de transport entre particuliers UberPOP, criant à la concurrence déloyale. Et ils ont obtenu du Gouvernement son interdiction sur le sol français. Les hôteliers et les restaurateurs, qui eux aussi crient à la concurrence déloyale contre les pratiques de certains sites, n'obtiennent pas de mesure aussi radicale. Deux poids, deux mesures ?


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Chef de rang H/F

06 - ROQUEBRUNE CAP MARTIN

Restaurant semi-gastro, Roquebrune Cap Martin cherche chef de rang 39h CDD avril/octobre. 2 ans d'expérience exigé. Motivé, réactif, autonome, organisée, anglais parlé. Salaire à convenir si Possibilité Logement www.laroquebrunoise.com Wattsapp 06 80 36 50 85 restaurant@laroquebrunoise.com

Posté le 19 avril 2024

Chef de partie H/F

20 - PORTO VECCHIO

Restaurant Costa Marina recherche un chef de partie (H/F) pour la saison. Logé et nourri, service du soir uniquement. Poste à pourvoir immédiatement Contact par mail info@costamarina.fr ou au 0682320309

Posté le 19 avril 2024

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

56 - SAUZON

L'hôtel du Phare à Belle-Ile-en-Mer recrute pour entrée immédiate, pour juillet août, pour son restaurant gastronomique pour la saison printemps- été 2024 / Second de cuisine (H/F), Chef de partie (H:F), Commis de cuisine (H/F), Sommelier (H/F)... Vous aimez la nature, le dépaysement, l'hôtel du

Posté le 19 avril 2024