9 jours seulement après sa prise de fonction au poste de Secrétaire d'Etat en charge du commerce extérieur, du tourisme et des français à l'étranger, Thomas Thévenoud a donné hier, jeudi 4 septembre, sa démission du gouvernement. Sa nomination n'avait été que très peu commentée par la profession qui venait de le retrouver mercredi 3 septembre au Quai d'Orsay à l'occasion de la séance d'installation du conseil de promotion du tourisme, présidée par le Ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. On se souviendra qu'en octobre 2012, Thomas Thévenoud avait présenté un rapport à charge contre la restauration. Les organisations professionnelles et la majorité des syndicats de salariés étaient alors montées au créneau contre le bilan du taux réduit fait par le député socialiste qui préconisait notamment un retour au taux normal. L'homme s'en était pris en particulier à l'enseigne McDonald's qu'il accusait d'avoir profité financièrement de la baisse de la TVA, évoquant le chiffre de 19 millions d'euros. Deux ans plus tard, sa nomination dans le gouvernement Valls II était accueillie plutôt sereinement. « Nous nous sommes bien affrontés à une époque et depuis il a appris à connaître notre secteur » déclarait mercredi soir Didier Chenet, président du Synhorcat. Un sentiment partagé par l'Umih qui avait salué son entrée au gouvernement dans un communiqué sobre qui rappelait la nécessité de « considérer le tourisme comme une vraie industrie ». Jeudi, nouveau changement donc avec l'annonce de son départ de la nouvelle équipe gouvernementale pour s'être, semble-t-il, soustrait au fisc. Thomas Thévenoud avait aussi été en 2013 membre de la mission contre la fraude fiscale. Cherchez l'erreur… « C'est pathétique » soupire un professionnel parisien, qui garde un goût amer des débats sur le taux de TVA réduit. En remplacement, Matignon a annoncé l'arrivée du député et secrétaire de la fédération PS du Lot-et-Garonne, Matthias Fekl. « D'après ce que j'ai lu, commente encore notre restaurateur, c'est un pur produit des grandes écoles françaises. Sera-t-il sensible aux préoccupations du tourisme et de tous ses acteurs, aussi multiples soient-ils ? » Une interrogation légitime.
Publié par Sy.S.
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