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Samedi, au journal de 13 heures de TF1, coup de projecteur sur les apprentis du CFA Médéric qui avaient investi, la veille, un quartier du 20ème arrondissement de Paris à l'occasion de la Fête de la gastronomie. On y voyait notamment un jeune cuisinier en tenue, portant droit la toque, apprenti dans un palace parisien, affairé à concocter un plat sous les yeux attentifs de jeunes et moins jeunes. L'image est belle car elle véhicule non seulement la notion de partage mais aussi celle du grand frère ou du fils, à la fois soucieux et heureux de montrer ce qui l'anime au quotidien. Mais ces quelques minutes sur le petit écran ne sont qu'un extrait d'une journée extraordinaire pour la centaine d'apprentis du CFA Médéric qui a été mobilisée ce vendredi 20 septembre aux alentours et sur la place de la Réunion. A l'initiative de l'opération, Richard Alexandre, directeur du CFA Médéric et Jean-François Tostivint, chef des travaux qui ont choisi de faire participer l'établissement à la troisième Fête de la gastronomie sous la forme du street food. Un pari audacieux. Au petit matin, un service petit-déjeuner a été gracieusement déployé aux abords du collège Henri Matisse et de l'école maternelle Cité Champagne aux enfants, parents, professeurs. Les confitures de fraise, de mirabelle et de figue avaient été confectionnées au CFA durant la semaine. La distribution des tartines gourmandes s'est ensuite poursuivie dans les cours des établissements pour la récréation. « Les enfants étaient très étonnés car ils n'ont pas l'habitude de voir des jeunes en veste de cuisine. Il y avait beaucoup de curiosité et d'étonnement dans leur comportement » explique Jean-Francois Tostivint. 80 baguettes coupées en petits morceaux ont été consommées. Sur la place du marché, des stands de cuisine avaient été installés. Les plats préparés par les apprentis avaient pour thème les 4 points cardinaux, des recettes inspirées des grandes régions françaises... « Les habitants s'approchaient, posaient des questions, demandaient aux apprentis ce qu'ils préparaient, pourquoi ils avaient choisi la cuisine, comment ils voyaient ce secteur… Il y a eu énormément d'échanges avec les apprentis et nos équipes. » Pêle-mêle dans les discussions : apprentissage, produits, passion, savoir-faire, découverte… A 11h30, le street food déjeuner était ouvert : des petites portions distribuées gratuitement pour le bonheur des passants. « Les collégiens qui rentraient chez eux s'arrêtaient également et goûtaient volontiers » se félicite Jean-François Tostivint. Un ado osant manger un plat qu'il ne connaît pas et en redemandant est, en effet, un joli succès. Pissaladière sur baguette, découpée à la minute, Maki avec feuilles de chou vert et légumes confectionnées en directe… Spectaculaire pour le public ! L'après-midi, suite des festivités avec la réalisation de crêpes dans l'école maternelle. Les bambins allaient les 'customiser' avant de les manger. « Ils devaient imaginer des visages ». A la clé ici, un album photos sur leurs créations. Autre surprise un peu plus loin dans la rue, la distribution de macarons à partir d'un triporteur. Pas moins de 30 kg offerts. Vers 18 heures, sous la conduite de Christophe Husson, professeur de bar au CFA Médéric, les élèves de la Mention complémentaire ont élaboré pour les habitants des cocktails sans alcool à base de sirops mais surtout de fruits frais. Egalement très réussi. Pendant ce temps, des apprentis préparaient le dîner. Des collégiens avaient accepté de s'initier aux techniques culinaires sous les ordres des apprentis. Plusieurs tables étaient dressées, avec nappes et chandeliers, sous les structures du marché. Le menu était fixé à 20 euros par personnes et la somme recueillie serait entièrement reversée au Centre socioculturel Etincelles, avec qui le CFA a construit cette fenêtre sur le monde de la cuisine. A 19h30 le service commençait. Parmi les convives, la ministre du commerce et du tourisme, Sylvia Pinel, le chef Thierry Marx et Sophie Mise, commissaire de la Fête, qui l'avaient inaugurée le matin même à Rungis. A leurs côtés en soirée, la maire du 20ème et Guillaume Gomez, le chef de l'Elysée, fervent défenseur de l'apprentissage. Ultime moment d'émotion pour les apprentis pour terminer, quand Jean-François Tostivint et Richard Alexandre ont salué l'enthousiasme, le travail et le professionnalisme dont ils ont faire preuve . « Nous sommes très fiers de vous. La logistique a été parfaite. Vous êtes de dignes représentants du CFA et de la gastronomie ». Très vrai.
Publié par Sylvie SOUBES
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