Jean-Claude Lavorel, de la santé à l'hôtellerie

Après avoir fait fortune dans le secteur médical, cet autodidacte se reconvertit dans l'hôtellerie d'affaires et haut de gamme.

Publié le 01 avril 2019 à 14:05

En une dizaine d’années, le groupe Lavorel Hotels s’est hissé parmi les principaux acteurs de l’hôtellerie haut de gamme en région Auvergne Rhône-Alpes. À la tête de sept établissements, la société réalise un chiffre d’affaires de plus de 45 M€ et emploie quelque 400 collaborateurs. “Petit, je jouais au Monopoly. Propriétaire d’hôtels, c’est un peu le rêve dans ce jeu-là”, s’amuse Jean-Claude Lavorel, à la tête du groupe. Pourtant, rien ne prédestinait l’autodidacte à embrasser un jour une carrière d’hôtelier.

 

Entrepreneur dans l’âme

L’entrepreneuriat démange le jeune Lyonnais. Le bac en poche, il monte une société de prêt-à-porter – “une expérience de jeunesse, sans moyens”. Mais cet échec ne le décourage pas pour autant. Devenu commercial dans le secteur de la santé, il crée en 1989 LVL Médical, spécialisée dans le secteur de l’assistance médicale à domicile. Vingt-trois ans plus tard, il revend à Air Liquide son groupe, estimé à 316 M€. 

Je ne pouvais pas m’imaginer ne pas travailler”, glisse-t-il. Or, l’homme d’affaires avait acheté en 2008 un premier établissement “par plaisir”, qui deviendra les luxueuses Suites de la Potinière, à Courchevel. En 2012, Jean-Claude Lavorel acquiert le château de Bagnols (un 5 étoiles dans le Beaujolais), et l’année suivante, le Hilton Lyon Cité internationale, passé depuis lors sous le pavillon Marriott. “La vente du Hilton m’a poussé dans cette voie, sans préméditation. On est alors passé du stade d’artisan hôtelier à celui de petit groupe hôtelier”, raconte-t-il.

À l’automne 2018, Lavorel Hotels (anciennement les Clés du luxe) ouvre le Kopster Hotel, au pied du stade de l’Olympique Lyonnais. Succès immédiat pour ce concept lifestyle, destiné à être dupliqué. La même année, trois établissements de prestige rejoignent le groupe : le Black Bass Hotel (ex-Auberge de Létraz) et le Palace de Menthon, deux 5 étoiles situés près du lac d’Annecy, ainsi que Le Chabichou, à Courchevel 1850.

 

L’empathie, une qualité précieuse

Finalement, l’hôtellerie n’est pas si éloignée du métier que je pratiquais avant. Dans les deux secteurs, l’empathie et la qualité de service sont primordiales”, remarque celui qui place les “valeurs humaines au centre de [son] travail”.

 “Tous les hôtels du monde proposent des chambres avec un lit et une salle de bain. Qu’est-ce qui va faire la différence ? Les meilleurs souvenirs que le client gardera, c’est l’accueil et le côté humain, la chaleur, le sourire des salariés, les attentions… Il existe une forme d’hôtellerie qui a tendance à déshumaniser le métier. Au Japon, certains hôtels utilisent même des robots... Moi, je pense au contraire que les outils comme le check-in digital ne doivent surtout pas supplanter l’humain. Sans personnel, point d’hôtel-restaurant. Ce sont les salariés qui fabriquent un service de qualité”, poursuit-il.

À ses yeux, la principale difficulté de l’hôtellerie consiste à “recruter des personnes capables d’offrir ce service de qualité, décontracté sans être familier. Je me tue à le répéter : il vaut mieux s’intéresser au candidat et à ses valeurs plutôt qu’à son expérience. C’est difficile d’apprendre l’empathie à quelqu’un, alors qu’il est possible de le former. Je crois beaucoup à la vertu de l’exemple… Parmi nos salariés, 20 % environ ont peu d’expérience.” Afin de fidéliser ses collaborateurs les plus précieux, Jean-Claude Lavorel compte utiliser les mêmes recettes qu’au sein de son précédent groupe médical : “Pour que les bons salariés s’y retrouvent, on leur fixe des objectifs et on leur propose des rémunérations supérieures à la moyenne. Cela passe aussi par les valeurs de l’entreprise, le management… Enfin, je vais proposer à certains cadres de devenir actionnaires.”

Au quotidien, le néo-hôtelier découvre un métier aux multiples facettes : “Je vais beaucoup sur le terrain pour échanger avec les équipes. J’aime aller dans les établissements pour voir ce qui va ou ne va pas, visiter des établissements potentiels et les chantiers, donner mon avis sur le choix du mobilier, des rideaux, des sols… Je n’ai pas le temps de m’ennuyer !”, sourit-il.

 

Lavorel Hotels #JeanClaudeLavorel# #KopsterHotel# Chabichou palace #BlackBassHotel# #ChateauDeBagnols#


Photo

Publié par Violaine BRISSART



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Responsable de salle H/F

75 - PARIS 13

MANAGER RESTAURANT h/f Manager du soir uniquement. Dans notre restaurant situé au 25ème étage de l'hôtel, rattaché(e) au Directeur du restaurant, le/la manager restaurant contribue à la préparation et au bon déroulement du service en salle. Il/elle garantit contribue à la satisfaction client en

Posté le 19 septembre 2024

Chef de rang H/F

75 - PARIS 13

CHEF DE RANG H/F, 2 coupures. Envie d'un job à votre hauteur ? Direction le ciel de Paris pour une aventure hors norme. Rejoignez le TOO Hôtel en tant que Chef de rang H/F et embarquez pour une expérience TOO Amazing ! Dans notre restaurant situé au 25ème étage de l'hôtel ou dans notre skyb

Posté le 19 septembre 2024

Chef de rang H/F

74 - ANNECY

Restaurant "Vincent Favre Félix" 1* Guide Michelin (Annecy-le-Vieux) recherche CHEF DE RANG (H/F). Congés: dimanche, lundi, mardi. CDI. Non logé. contact@restaurant-vff.com No.155F1203

Posté le 19 septembre 2024