J'ai résolu l'absentéisme dans mon hôtel grâce à la prévention
Hôtellerie - jeudi 22 septembre 2016 12:17
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Paris (75) Arrêts maladies et accidents du travail peuvent momentanément, voire durablement désorganiser l'activité d'un établissement. Pourtant, il existe des solutions pour améliorer les conditions de travail et la qualité de service. Michel Cadin, propriétaire de l'hôtel Brittany Opéra à Paris, témoigne.



Dans un hôtel, les tâches à accomplir par les femmes et valets de chambre, lingers et lingères, impliquent des postures contraignantes, des gestes répétitifs qui, répétées dans le temps, génèrent absentéisme, accidents du travail et maladies professionnelles. L'activité d'un hôtel peut s'en trouver désorganisée.
Michel Cadin, propriétaire de deux hôtels
à Paris, le Brittany Opéra et le Regyn's Montmartre, a décidé de relever le
défi : soulager la charge physique de travail des salariés tout en
préservant le confort des chambres pour les clients. Un audit réalisé dans son
établissement dans une démarche de développement durable avait, en effet,
conclu à la défaillance du volet social, qui inclut les conditions de travail.
Sur les conseils d'un confrère, il a contacté Christophe Ballue, contrôleur
de sécurité à la caisse régionale d'assurance maladie d'Île-de-France et spécialiste
en prévention des risques professionnels dans les métiers de l'hôtellerie et de
la restauration. Une rencontre décisive, malgré la réticence de l'hôtelier,
convaincu que l'organisme était uniquement chargé de sanctionner les mauvais
élèves.
Parmi ses recommandations, Christophe Ballue a invité Michel Cadin à s'équiper
en lits à hauteur variable. Alors que ce dernier redoutait de voir son
établissement meublé avec des lits d'hôpitaux, il a été convaincu par les tests
réalisés sur place. Atout non négligeable, la Cramif a financé l'acquisition à hauteur de 40 %, soit environ 20 000 €,
dans le cadre d'un contrat de prévention. Résultat : "Les femmes de chambres n'ont plus à se courber, donc fini l'absentéisme des salariées qui souffraient du
dos ou des genoux", affirme Mme Criston, gouvernante au Brittany Opéra. Seul bémol : "Pour
40 chambres, l'installation a duré deux jours, ce qui nécessite de s'organiser",
note Michel Cadin.
Des équipes consultées pour plus d'efficacité
Depuis, dans l'établissement, la chasse aux risques est engagée. Le logiciel hôtelier a été remplacé car il engendrait trop de stress pour le réceptionniste et lui prenait trop de temps, au détriment de l'accueil des clients. Dans les chambres, les manches télescopiques sont de rigueur pour nettoyer le dessus des armoires ou la partie haute des douches. Sur les lits, des couettes ont remplacé draps du dessus et couvertures. La distribution du linge propre a été réorganisée pour résoudre les maux de dos d'une salariée. Le veilleur de nuit a été formé à la gestion des situations difficiles et un visiophone extérieur a été installé pour sécuriser l'accès à l'hôtel. Enfin, lors de travaux de rénovation, une chute de linge a été intégrée pour supprimer le port des ballots de linge sale.
La mise à jour du document unique d'évaluation des risques professionnels oblige régulièrement Michel Cadin à s'interroger sur le fonctionnement de son hôtel. "Je m'y réfère souvent pour me rafraîchir la mémoire sur les points à améliorer", affirme-t-il. Toutefois, si investir dans des équipements est essentiel, encore faut-il qu'ils soient effectivement utilisés. C'est ce dont s'assure l'hôtelier qui n'hésite pas à faire des rappels, d'autant mieux acceptés que les solutions ont été adoptées dans le cadre d'une démarche à laquelle les équipes sont associées depuis l'origine. Le climat social en a été amélioré : "La parole des salariés s'est libérée, pour parvenir à une solution constructive pour tous", se satisfait Michel Cadin.
Éviter les accidents du travail et les maladies professionnels permet d'améliorer la performance de l'établissement, de limiter des impacts financiers qu'ils induisent, de fidéliser le personnel… Car si rien n'est fait pour préserver la santé des femmes de chambres, il peut arriver qu'une maladie professionnelle la conduise à une inaptitude physique, donc à un licenciement. C'est ce qui sera évité à une femme de chambre souffrant d'une douleur chronique à l'épaule au Regyn's Montmartre et ce, grâce aux lève-lits électriques qui vont prochainement équiper les chambres.
Des équipes consultées pour plus d'efficacité
Depuis, dans l'établissement, la chasse aux risques est engagée. Le logiciel hôtelier a été remplacé car il engendrait trop de stress pour le réceptionniste et lui prenait trop de temps, au détriment de l'accueil des clients. Dans les chambres, les manches télescopiques sont de rigueur pour nettoyer le dessus des armoires ou la partie haute des douches. Sur les lits, des couettes ont remplacé draps du dessus et couvertures. La distribution du linge propre a été réorganisée pour résoudre les maux de dos d'une salariée. Le veilleur de nuit a été formé à la gestion des situations difficiles et un visiophone extérieur a été installé pour sécuriser l'accès à l'hôtel. Enfin, lors de travaux de rénovation, une chute de linge a été intégrée pour supprimer le port des ballots de linge sale.
La mise à jour du document unique d'évaluation des risques professionnels oblige régulièrement Michel Cadin à s'interroger sur le fonctionnement de son hôtel. "Je m'y réfère souvent pour me rafraîchir la mémoire sur les points à améliorer", affirme-t-il. Toutefois, si investir dans des équipements est essentiel, encore faut-il qu'ils soient effectivement utilisés. C'est ce dont s'assure l'hôtelier qui n'hésite pas à faire des rappels, d'autant mieux acceptés que les solutions ont été adoptées dans le cadre d'une démarche à laquelle les équipes sont associées depuis l'origine. Le climat social en a été amélioré : "La parole des salariés s'est libérée, pour parvenir à une solution constructive pour tous", se satisfait Michel Cadin.
Éviter les accidents du travail et les maladies professionnels permet d'améliorer la performance de l'établissement, de limiter des impacts financiers qu'ils induisent, de fidéliser le personnel… Car si rien n'est fait pour préserver la santé des femmes de chambres, il peut arriver qu'une maladie professionnelle la conduise à une inaptitude physique, donc à un licenciement. C'est ce qui sera évité à une femme de chambre souffrant d'une douleur chronique à l'épaule au Regyn's Montmartre et ce, grâce aux lève-lits électriques qui vont prochainement équiper les chambres.
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