Management hôtelier, la voie royale de l'Imhi

"Nous proposons un programme de niche, à la fois reconnu et très qualifiant", assure Cyril Lanrezac, directeur des relations entreprises et étudiantes du MBA in hospitality management (Imhi) de l'Essec. Un enseignement dispensé depuis trente ans, entièrement en langue anglaise, assorti d'intervenants de grande notoriété et d'un réseau influent de 1 500 anciens élèves, "dont 400 cotisants et 950 répertoriés dans LinkedIn", précise Cyril Lanrezac.

Partenaire de la prestigieuse université américaine Cornell pendant vingt-cinq ans, l'Imhi accueille aujourd'hui près de 40 % d'étudiants étrangers. Quant à son campus, situé sur celui de l'Essec à Cergy-Pontoise (95), il regroupe 120 élèves, dont une vingtaine inscrits dans un cursus d'un an, les autres ayant opté pour deux années d'enseignement. La différence entre les deux ? Le cursus en un an s'adresse aux profils expérimentés, qui souhaitent parfaire leur savoir, doper leur C.V. en vue de donner un nouveau souffle à leur carrière. Quant au cursus en deux ans, "il vise des étudiants plus jeunes, qui ont moins d'expériences professionnelles", explique Cyril Lanrezac.


Une candidature sur quatre est retenue

Pour intégrer l'Imhi, la barre est volontairement haute. Une candidature sur quatre seulement est retenue. Avant d'accéder aux amphis du campus, il faut passer avec succès le Graduate management admission test (GMAT) - test en anglais permettant de mesurer les compétences en management -, le Test of english as a foreign language (TOEFL) - test de maîtrise de l'anglais - et une série d'entretiens. Pas si simple. Une ancienne élève confie ainsi avoir raté le TOEFL et être partie travailler un an en Angleterre avant d'être admise l'année suivante. "Nous formons des têtes bien faites, qui viennent aussi bien de bac scientifique que de BTS", confie Jeanine Picard, directrice du programme Imhi. En général, les étudiants admis dans le cursus en deux ans ont un profil bac +3, complété par une année d'expérience dans l'hôtellerie. Une fois inscrits, ils ont 30 % de cours obligatoires (finances, Revenue Management…), peuvent assister à des cours du catalogue de l'Essec et doivent choisir une 'concentration' : hôtellerie de luxe, e-commerce, immobilier hôtelier… Certaines de ces thématiques apparaissant également dans le programme de formation continue.

Par ailleurs, l'Imhi est l'un des premiers enseignements à l'Essec "à avoir des apprentis", souligne Cyril Lanrezac. En effet, le cursus proposé à Cergy-Pontoise peut se faire en alternance (voir encadré). Une façon, pour l'entreprise qui joue le jeu, de former ses futurs cadres. Une aubaine également pour l'étudiant, qui cumule ainsi savoir et savoir-faire. Atypique dans son identité et son fonctionnement, "l'Imhi ne se compare à aucune autre école, à part peut-être Cornell et Lausanne", conclut Cyril Lanrezac. Reste le coût de la scolarité : environ 30 000 €, que le cursus soit d'une ou de deux années. Mais des bourses existent, tout comme des prêts bancaires à taux favorables.