Baromètre Deloitte In-Extenso : l'Euro 2016 dynamise le chiffre d'affaires en région

La province a su capitaliser sur la compétition de football pour confirmer un début d'année positif. À l'inverse, Paris termine le mois et le semestre, avec des résultats dans le rouge.

Publié le 29 juillet 2016 à 12:06

Après un début d'Euro perturbé par les affrontements entre supporters à Marseille, la compétition s'est finalement bien déroulée et a pu tirer vers le haut les performances de la très grande majorité des villes hôtes : Lille, Lyon, Marseille, Lens, Saint-Étienne... Dans la cité stéphanoise, la hausse très sensible des prix moyens les jours de matchs a permis d'enregistrer une hausse du chiffre d'affaires hébergement de l'ordre de 50 % sur le mois. Seule exception, Bordeaux avec, selon les catégories, un maintien voire une régression du RevPAR - en comparaison d'un mois de juin 2015 aux performances exceptionnelles. Le semestre se conclut sur une note positive en région où l'ensemble des catégories affichent des résultats en progression.


Chute de fréquentation pour la capitale

Malgré une dizaine de matchs joués à Paris ou à Saint-Denis, l'hôtellerie francilienne n'a pas pleinement profité de l'Euro. Les résultats enregistrés accentuent la tendance baissière de ces derniers mois avec une chute du RevPAR de près de 35 % pour l'hôtellerie de luxe. L'Euro a seulement atténué le décrochage des taux d'occupation. Alors que certains jours de début juin ont enregistré des chutes de fréquentation supérieures à 30 % (les inondations ont notamment impacté l'activité), la baisse a été moins importante sur les nuits entourant les matchs. Les hébergements dits collaboratifs ont quant à eux capté une partie des flux de supporters.

L'effondrement de la fréquentation étrangère reste préoccupant, et il faudra des mois pour que les Américains, Japonais ou Chinois envisagent de revenir dans la capitale. Les premiers résultats de juillet collectés par STR montrent que les derniers matchs joués à Paris ont permis de renouer avec la croissance des RevPAR, juste avant l'attentat de Nice.
L'hôtellerie française, sur la majorité des catégories, finit le premier semestre avec un RevPAR en baisse. Cette tendance est très largement influencée par l'hôtellerie francilienne, les performances étant globalement en hausse en région. Mais à l'heure où les attentats frappent également la province, les résultats du second semestre devront être suivis de près.



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