La Rhumerie est de ces lieux sur lesquels, depuis quatre-vingts ans, le temps semble ne pas avoir de prise. "Malgré quatre mois de fermeture l'an dernier, certains clients sont étonnés d'apprendre que nous avons fait des travaux, tant rien n'a changé à leurs yeux", s'amuse Dominique Louville-Herenguel, la petite-fille du fondateur. Et pourtant, si les luminaires habillés de madras et les sièges en rotin coloré sont toujours là, le bar a été changé et l'ensemble de l'établissement remis aux normes. Les cuisines occupent désormais le second étage, libérant le premier niveau où un salon a été créé et décoré par Julia Herenguel, qui a succédé depuis peu à sa mère à la tête de l'affaire. "Cela correspond à un élargissement de notre offre, explique cette jeune femme soucieuse de faire évoluer l'héritage familial dans la douceur. Nous souhaitions proposer un espace privatisable à notre clientèle. Nous l'utilisons aussi comme extension de la salle principale les vendredis et samedis soir." Cette pièce de 70 m² aux poutres apparentes et aux enduits safranés peut accueillir 50 personnes. Son mobilier d'esprit colonial et son comptoir orné de cannes à sucre, dessinées par celle qui a choisi de reprendre le flambeau après un passage en école d'art, prolongent avec style et cohérence l'ambiance du rez-de-chaussée.
Créolité revisitée
Une cohérence que l'on retrouve également dans la carte, restée "fidèle à ses origines antillaises", déclare en choeur le tandem mère-fille. Construite autour du rhum, elle le décline en d'infinies variations : des références rares - "Nous sommes probablement les seuls à proposer un Clément 1970", à 55 € les 5 cl - aux cocktails classiques (Mojito ou Piña Colada à 9 €) en passant par les plus anciennes spécialités de la maison, "parmi lesquelles le punch au lait [6,50 €, NDLR], le punch blanc ou coloré ou encore le Père Serge [6,20 €, NDLR]", énumère Dominique Louville-Herenguel. Ayant présidé à la destinée de La Rhumerie pendant près d'un quart de siècle, elle a su "innover dans la continuité", en étoffant progressivement la carte des boissons à base de rhum - incluant des arrangés de plus en plus audacieux ainsi que 9 planchettes de dégustation à thème - mais aussi en y adjoignant une proposition culinaire conçue comme un faire-valoir au produit. "Restauration du midi ou grignotage du soir, tous nos mets sont d'inspiration antillaise et cuisinés maison. Les acras de morue et le boudin sont évidemment des fondamentaux, mais nous faisons en sorte de renouveler fréquemment les plats du jour", renchérit sa fille. Car si les clients sont "de plus en plus réceptifs à la nouveauté", l'important est de satisfaire leur curiosité sans trahir la spécificité créole de cet établissement octogénaire.
Créolité revisitée
Une cohérence que l'on retrouve également dans la carte, restée "fidèle à ses origines antillaises", déclare en choeur le tandem mère-fille. Construite autour du rhum, elle le décline en d'infinies variations : des références rares - "Nous sommes probablement les seuls à proposer un Clément 1970", à 55 € les 5 cl - aux cocktails classiques (Mojito ou Piña Colada à 9 €) en passant par les plus anciennes spécialités de la maison, "parmi lesquelles le punch au lait [6,50 €, NDLR], le punch blanc ou coloré ou encore le Père Serge [6,20 €, NDLR]", énumère Dominique Louville-Herenguel. Ayant présidé à la destinée de La Rhumerie pendant près d'un quart de siècle, elle a su "innover dans la continuité", en étoffant progressivement la carte des boissons à base de rhum - incluant des arrangés de plus en plus audacieux ainsi que 9 planchettes de dégustation à thème - mais aussi en y adjoignant une proposition culinaire conçue comme un faire-valoir au produit. "Restauration du midi ou grignotage du soir, tous nos mets sont d'inspiration antillaise et cuisinés maison. Les acras de morue et le boudin sont évidemment des fondamentaux, mais nous faisons en sorte de renouveler fréquemment les plats du jour", renchérit sa fille. Car si les clients sont "de plus en plus réceptifs à la nouveauté", l'important est de satisfaire leur curiosité sans trahir la spécificité créole de cet établissement octogénaire.
Publié par Félicie Geslin
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