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9 mars 2017 - N° 3541

L’Hôtellerie Restauration

Omnivore 2017,

le temps de la maturité

PARIS

Pour sa 12

e

édition, le festival de la jeune cuisine a attiré

beaucoup de visiteurs, tout en prenant un tournant, celui de

l’engagement aux côtés des chefs.

Dans l’épisode diffusé le 8 mars dernier sur M6, Philippe

Etchebest a notamment affronté les sept candidats

encore en lice… avec moitié moins de temps qu’eux.

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/caroline.mignot

Caroline

Mignot

L

e restaurant comme vecteur de

créativité avec des chefs venus

des quatre coins de la planète

certes, mais aussi comme générateur

d’emplois, tremplin social et maillon

d’une commune, d’un territoire, d’une

société… C’est le message du festi-

val Omnivore qui s’est tenu du 5 au

7 mars, à la maison de la Mutualité

(Paris, V

e

). Pour

Luc Dubanchet

, direc-

teur du festival,

“Le rendez-vous est

devenu incontournable par la qualité de

sa programmation. Le public vient pour

ça, des fidèles mais aussi de nouvelles

personnes et la jeune génération, grâce

à une éclosion incroyable des restau-

rants en France. Sans parler de la scène

Cocktail, qui existe depuis quatre ans

et qui était remplie cette année. Tout ce

qui contribue à faire bouger les lignes

nous intéresse toujours au plus haut

point. Il ne s’agit plus de montrer que

de la belle cuisine, c’est une implication

concrète vers des problématiques. Et

avec les artisans, on continue de faire

un maillage pour que les restaurants se

développent.”

Pour sa journée d’ouverture, Omnivore

a sacré

Florent Ladeyn

, chef du Vert

Mont, de Bloempot et membre du

collectif Mange, Lille, créateur de

l’année.

De la considération

et des engagements

Face au défi économique que repré-

sente un restaurant, de nombreux

débats visaient à accompagner les pro-

fessionnels. Sur la scène Avant-garde,

Rudy Guénaire

(Paris-New York) et

Victor Lugger

(Big Mamma) ont expli-

qué le succès par leur attachement à

faire bon et pas cher, le tout servi avec

le sourire.

“On procède à une approche

complète du moment de restauration.

On fait attention à tous les détails.”

Leur credo, créer une marque et de la

confiance. Et les idées, ils les glanent

auprès de leurs collaborateurs.

“On ne

recrute que des jeunes et on fait de la

formation non-stop. Si on veut garder

l’équipe, il faut croire à une dynamique

vertueuse.”

Sarah Sendra

(Itinéraires) et

Denis

Courtiade

(Plaza Athénée) ont sou-

tenu une approche psychologique,

mais également la considération des

clients, des collaborateurs et de soi.

“On est en ligne de front. Les attentes

peuvent être élevées et on reçoit par-

fois des informations d’une violence

absolue. Il faut savoir retourner la situa-

tion. Ça rend le métier passionnant.”

Sur la scène Territoires,

PerrineWardak

(R Durable) et

Nicolas Gautier

(La

Laiterie) ont donné des conseils pra-

tiques pour un outil plus respectueux

de l’environnement et du bien-être des

équipes. Le chef vient ainsi de refaire

sa cuisine avec un système de cuisson

tout électrique, un mur peint en noir

plus reposant et en extériorisant les

frigos qui sont passés de 88 à 6 kWh

de consommation.

Sur la scène Salé, le chef

Christophe

Saintagne

(Papillon) est venu avec

les producteurs de canard

Sandrine

et

Maurice Lesgourgues

, touchés

par la crise aviaire. Le chef explique :

“Papillon, ce n’est pas un lieu de

démonstration, mais de rencontres. On

a une responsabilité vis à vis des produc-

teurs en tant qu’amis et partenaires. La

cuisine française, ce sont des produits

français. Elle vient se placer dans une

économie et dans un rapport humain.”

© CASPAR MISKIN

Luc Dubanchet

a remis le prix créateur de l’année

à

Florent Ladeyn

.

L’Ahtop et Padhocmi lancent

un appel aux copropriétaires lassés

de l’hôtellerie sauvage

L’Association pour un hébergement et

un tourisme professionnels (Ahtop), en

collaboration avec Padhocmi (Pas d’hôtel

clandestin dans mon immeuble), présidé

par

Didier Hassan

, ont lancé un appel aux

copropriétaires qui en ont assez des nuisances

provoquées par l’hôtellerie sauvage. La loi Alur,

en 2014, puis la loi Lemaire, l’an dernier, ont durci les conditions de

mise en location de meublés touristiques, en définissant, notamment,

la limite maximum de jours durant lesquels un particulier peut louer sa

résidence principale. Ces dispositifs ne sont pas suffisants à l’équilibre

des forces, estime

Philippe Villin

, administrateur de l’Ahtop. Le tourisme

ne doit pas se déployer au détriment des habitants, ni des modèles

économiques existants. Pour les deux associations, tous les leviers

doivent être actionnés pour freiner cette

“industrialisation galopante

et sauvage”

. Le droit privé en fait partie. En France, explique l’avocat

Erwan Le Douce-Bercot

, les meublés touristiques sont incompatibles

avec la notion d’habitation bourgeoise, prévue dans les règlements de

copropriété. Plusieurs jugements ont été pris dans ce sens depuis 2013

par la cour d’appel de Paris.

Top Chef, épisode 7

avec Michel

Roth, Dominique Toulousy et

Yannick Alléno

Snapez-nous vos réactions

lhotellerie-LHR

S

eptième semaine du concours

Top Chef pour les sept candidats

encore en lice. Dans l’épisode dif-

fusé le 8 mars dernier sur M6, ils se sont

affrontés dans deux nouvelles épreuves.

La première : qui peut battre Philippe

Etchebest ? Le chef a affronté les can-

didats… avec moitié moins de temps

qu’eux ! Il a fait face aux brigades d’

Hé-

lène Darroze

et de

Michel Sarran

mais,

ce qu’il ne savait pas, c’est que les candi-

dats de sa propre brigade ont eux aussi

participé à l’épreuve en cachette. Le

thème : réaliser un plat gastronomique

à base de pâtes et séduire un jury com-

posé de deux chefs MOF,

Michel Roth

et

Dominique Toulousy

.

Pour la deuxième épreuve,

Yannick

Alléno

, deux fois triple étoilé

Michelin

,

a pris les commandes. Il a lancé un défi

de taille aux candidats : réaliser des

plats au visuel incomparable, car les

créations seront toutes photographiées.

Le plus beau cliché sera publié dans

le magazine culinaire du chef, et les

concurrents ont donc dû faire preuve

d’une irréprochable maîtrise d’exécu-

tion. Comme chaque semaine, l’épreuve

de la dernière chance a opposé les can-

didats qui ne s’étaient pas qualifiés.

Cette semaine, le défi était de réaliser

un plat gastronomique original autour

de la noix de Saint-Jacques. À l’issue

de cette épreuve jugée à l’aveugle, l’un

des chefs de brigade a éliminé, sans le

savoir, l’un des siens.

Yannick Alléno

a mis

les candidats au défi de

réaliser des plats au visuel

incomparable.

Philippe Villin,

administrateur de l’Ahtop.

© MARIE ETCHEGOYEN/M6