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RESTAURATION

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Deux ans après,

qu’en est-il du fait maison ?

Alors que le texte avait pour but de valoriser une cuisine

faite à partir de produits bruts, les restaurateurs ont fini

par s’en détourner par souci de rationalisation de leurs

coûts. L’analyse de Nicolas Nouchi, de CHD Expert.

“G

lobalement, c’est plutôt un bilan négatif qu’il faut faire du décret sur le fait

maison”

, affirme

Nicolas Nouchi

, de CHD Expert. Plus de deux ans après

sa publication au

Journal officiel

- le 13 juillet 2014 -

“le décret, qui avait

pour but de délimiter clairement les métiers des restaurateurs, d’être une sorte de label

de qualité et de référence, a plutôt créé de la division”

, souligne l’expert. En cause, une

définition du fait maison

“qui est restée floue. De plus, le décret stigmatise celui qui

n’est pas dans un respect intégral, alors même qu’il peut en être très proche”

. Il existe

en effet de nombreuses nuances parmi ceux qui ne respectent pas le texte.

Nicolas Nouchi relève également des incohérences.

“Par exemple, le texte autorise

l’utilisation de fonds de sauces prêts à l’emploi. Donc on accepte des raccourcis pour

des raisons d’hygiène et de lobbying. Mais, dans d’autres cas, on ne les accepte pas. Ce

n’est pas ce qu’attendaient les restaurateurs.”

L’Hôtellerie Restauration :

Pensez-vous que tous les restaurateurs sont en mesure

d’appliquer le décret ?

Nicolas Nouchi :

À travers ce texte, il y a la volonté d’identifier ceux qui utilisent des

produits bruts et frais à 100 %, mais on ne donne pas les moyens aux petits restau-

rants d’y parvenir. Compte tenu des charges notamment, il est compréhensible que

certains prennent des raccourcis et ne parviennent pas à proposer une restauration

faite maison à 100 %. Le professionnel doit rationaliser sa production. Celui qui a fait

le choix d’aller vers du frais quand le décret est sorti, est souvent revenu à la réalité,

en utilisant également des produits semi-finis. On peut légiférer, réglementer, mais il

faut le faire avec un échantillon représentatif des restaurateurs. Ceux qui ont légiféré

n’ont pas compris pas les demandes des professionnels du secteur.

Quels étaient les objectifs de ce décret ?

L’objectif était de rassurer le consommateur, qui est inquiet dans un contexte de crise

alimentaire, économique, et qui se trouve face à une explosion de l’information. Le

problème, c’est que le consommateur n’a pas lu le décret. Il va parfois éviter les res-

taurants où les plats n’ont pas le label fait maison, alors qu’en soi, il n’y a pas de

raison. Par exemple, quelques restaurateurs ont décidé de mettre le logo devant cer-

tains de leurs plats, mais les clients ne choisissaient plus les plats sans logo. Ils ont

donc fini par enlever le logo partout. On comprend l’enjeu - c’est d’ailleurs la volonté

du restaurateur, qui souhaite proposer, par principe, une meilleure qualité - mais il y

a en même temps la réalité du professionnel.

Voyez-vous des éléments positifs depuis la mise en place de ce décret ?

Oui, il y a des éléments positifs, comme l’utilisation plus importante de produits frais.

On constate une montée en gamme. Le restaurateur, même débordé, tente de commu-

niquer, de donner plus d’informations. Depuis trois ans, on constate l’émergence

d’une nouvelle génération de restaurateurs qui proposent des plats plus authen-

tiques, plus bruts. Cette démarche a été dynamisée par le fait maison et a généré

des cartes de plus en plus courtes et plus souvent renouvelées, car il y a une volonté

de favoriser les circuits courts, de réduire les intermédiaires. Le décret a également

beaucoup apporté à la restauration rapide et à la boulangerie.

Romy Carrere

“Depuis trois ans, on constate

l’émergence d’une nouvelle

génération de restaurateurs,

qui proposent des plats plus

authentiques, plus bruts”

, souligne

Nicolas Nouchi

, de CHD Expert.

Quels sont les desserts

préférés des Français ?

Le dessert le plus consommé en dehors du

domicile est le fondant au chocolat, révèle

une enquête de CHD Expert menée en

janvier dernier auprès de professionnels

de la restauration. En restauration à table,

le dessert le plus vendu est la crème

brûlée. Autres enseignements, 33 % des

restaurateurs enregistrent une hausse des

ventes des cafés gourmands en 2016, et 34 %

d’entre eux proposent des desserts différents chaque jour à leur carte.