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Restauration
La cuisine responsable
de Julien Dumas
“C
omme ma cuisine est
basée sur les produits
de saison, ce sont les
légumes qui déterminent les
plats que je vais faire”
, explique
Julien Dumas
, le jeune chef
du restaurant Lucas Carton
(Paris, VIII
e
). Il s’approvisionne
auprès de fournisseurs capables
de lui procurer des produits de
très grande qualité comme les
maraîchers
Joël Thiebault
et
Annie Bertin
.
Les produits locaux occupent une
place essentielle : Julien Dumas
a choisi de se tourner vers les
plantes sauvages qui poussent
dans nos campagnes. Par exemple, plutôt que d’utiliser
de la vanille, il se fournit en aspérule odorante (aussi
appelée reine des prés ou vanille des bois) provenant
des hauts plateaux proches de Laguiole (Aveyron).
Comme il cuisine beaucoup les légumes, le chef explore
toutes les pistes pour utiliser les parures. Dans un
premier temps, il en a fait des bouillons. Lors d’un
festival Omnivore, il a découvert une machine qui
permet de presser ces parures et de séparer le liquide
de la matière sèche. Ce qui lui a permis de se lancer
dans des créations à base de fermentation malo-
lactique. Ce procédé favorise le développement de
bactéries qui transforment le sucre des
légumes et produisent une acidité qui
remplace celle du citron. Julien Dumas
réalise ainsi des condiments avec les
parures de produits locaux comme les
carottes, le fenouil… et peut se passer
de citrons d’origine plus lointaine. Il
travaille actuellement à la création d’un
ceviche de légumes.
Connaître ses producteurs
La cuisine du chef, d’une simplicité très
élaborée, met en valeur les produits
de saison avec une touche de fraîcheur
apportée par des herbes. Pour la viande,
il a trouvé un producteur en Auvergne qui lui fournit
une superbe viande de Salers, le fin gras du Mézenc.
L’agneau et le veau viennent aussi de France. Dans
son souhait de ne pas gaspiller, il ne cuisine pas que le
filet, mais aussi la cuisse et la côte du bœuf. Les pois,
les pâtes, les féculents, le sarrasin, le riz... viennent
de France. Il est primordial pour lui de connaître ses
producteurs, de savoir d’où viennent les produits qu’il
sert aux clients. Poissons et crustacés suivent la même
voie. Il ne propose plus de langoustines de Jersey mais
du homard breton pêché au casier. Toutefois, le chef
continue d’acheter sa semoule en Sicile, parce qu’il
s’y procure une variété
ancienne qui ne contient
que très peu de gluten.
Pour les fruits, en hiver,
il utilise beaucoup les
pommes, les poires et
un seul fruit exotique à
la fois. Et bien sûr, du
chocolat. Au printemps,
ses fraises viennent
d’Auvergne. Julien Dumas
estime qu’avec sa cuisine
à base de produits locaux et de saison, tout le monde
s’y retrouve : les producteurs, bien sûr, mais aussi les
clients, qui bénéficient de plats plus savoureux avec des
produits arrivés à maturité naturellement.
Lucas Carton
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PARIS
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Julien Dumas
, chef du Lucas Carton
à Paris.
© FRED LAURES
© AGENCE BIO
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“63 % des salariés
ne dépensent pas plus
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Autre enseignement de cette enquête
: les salariés
français ne veulent pas dépenser beaucoup pour leur
repas du midi.
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Le fait maison est privilégié pour 46 % des
personnes interrogées contre 29% qui achètent
des plats à emporter.
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Quant à la durée du repas, 44% des sondés ne
s’octroient qu’entre vingt et trente minutes de pause
pour déjeuner
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Méthodologie : sondage réalisé auprès de 22 000 demandeurs
d’emploi et recruteurs en juin 2015, répartis sur l’ensemble du territoire
français, et plus de 15 000membres sur Facebook.
6 Français sur 10
consomment bio régulièrement
BIO
Le marché des produits bio a atteint
5milliards d’euros en 2014 (y compris
restauration hors domicile).
Premier constat
: apporter son déjeuner au travail est
toujours une pratique extrêmement répandue en France.
35 %
des personnes interrogées déclarent apporter leur
repas avec elles
25 %
préfèrent acheter un sandwich à l’extérieur
20 %
déjeunent à la cantine de leur travail
15 %
rentrent à leur domicile
4 %
vont au restaurant
1 %
des sondés ne se restaurent pas le midi
Une question ?
Blog des
Experts ‘Développement
durable en CHR’ sur
www.lhotellerie-restauration.frJEAN-LUC
FESSARD