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Hôtellerie

Esiweni Safari Lodge :

le luxe français au pays zoulou

Ludovic Caron

et sa compagne dans leur nouvel environnement.

KWAZULU NATAL (AFRIQUE DU SUD)

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Ludovic Caron et sa compagne proposent

à leurs visiteurs une ‘expérience unique’ dans leur luxueux hôtel. Une aventure

également pour les hôteliers, qui mettent en avant la ‘touche française’.

L

udovic Caron

n’a pas remisé au placard son casque

de pilote automobile de course, mais il a mis cette

carrière au second plan en s’installant avec son

épouse dans le cadre idyllique de la réserve de Nambiti,

en Afrique du Sud, où le couple a inauguré il y a un an

le prestigieux hôtel Esiweni Safari Lodge. Àmi-chemin

entre Johannesburg et Durban, Nambiti est la seule

réserve de la région du Kwazulu Natal (le pays zoulou)

regroupant plus de 40 espèces animales dont les ‘big

five’, un terme de chasseur pour désigner les cinq grands

animaux du bush africain face auxquels il ne valait

mieux pas rater son coup : lion, éléphant, rhinocéros,

léopard et buffle. Toutes ces espèces sont évidemment

aujourd’hui protégées et ne sont plus la cible que des

appareils photographiques des touristes. L’Esiweni

Lodge est justement un point de départ privilégié pour

ces safaris. Mais pas seulement. Les cinq suites de

l’établissement d’exception offrent le mariage parfait

pour un séjour alliant à la fois le luxe et le sentiment de

liberté. Le lodge est un balcon au dessus de la rivière

Sunday, avec une vue époustouflante sur la savane et

le bush depuis les divers espaces de détente : le bar, la

belle terrasse, le patio, la piscine à débordement…

“Et la

touche française

”, ajoute Ludovic Caron.

Un quart de visiteurs français

Car l’identité française est un avantage, selon le

patron de l’Esiweni Safari Lodge :

“C’est un atout

d’être Français, et c’est une façon de se différencier

favorablement par rapport aux autres hôtels de

ce genre dans la région.”

Comment ?

“À travers

notamment la façon de servir les repas, d’accueillir

les clients, à certains détails de mise en scène,

répond

l’hôtelier

. À Esiweni, vous mangez avec des couverts

en argent, c’est un détail, mais cela fait partie du

rêve… De même, la cuisine n’est pas spécifiquement

française mais on y met la ‘patte’ avec, entre autres

spécialités, un tartare de zèbre qui allie de manière

très originale la tradition gastronomique française

avec les spécificités du bush africain.”

Pour marquer

son originalité, Ludovic Caron s’appuie sur le savoir-

faire du très prometteur chef

Brett Hardy

, venu

cet été se perfectionner à Paris auprès de

Michel

Rostang

.

De fait, la clientèle française représente près de 25 %

des visiteurs de l’Esiweni Safari Lodge, où Ludovic

Caron place avant toute chose le goût de la rencontre

dans cette première aventure hôtelière sélective.

C’est pour cette raison que ce luxueux lodge africain

n’accueille jamais plus de dix personnes à la fois.

“Tout est fait pour sentir une expérience vraiment

exclusive, que ce soit au contact des animaux

sauvages, lors d’un repas gastronomique autour de la

grande table de la salle à manger ou pour un cocktail

improvisé à la lumière des lanternes au milieu de la

savane.”

FRANCIS MATÉO

Esiweni Safari Lodge

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ì www.esiwenilodge.com

Les déboires de

la rue Verte à Rouen

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Ludovic Caron

,

“il est très important

d’être présent sur place quand on se lance

dans ce genre d’aventure à l’étranger,

d’autant plus quand il s’agit d’une culture

différente, pour s’imprégner soi-même des

coutumes, mais aussi pouvoir former le

personnel aux standards de luxe comme on

les conçoit en France”

LE CONSEIL DU JOUR

Retrouvez l’Esiweni Safari Lodge en vidéo

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Retrouvez le témoignage vidéo de Pierre Gueret,

p.-d.g. du groupe Gueret 1880

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Pierre Gueret

, p.-d.g. du groupe

Gueret 1880 et propriétaire de

l’Hôtel de Dieppe.

Un

affaissement

de terrain

menace les

édifices de la

rue Verte.

À

proximité de la gare de Rouen,

la rue Verte abrite de nombreux

commerces dont l’hôtel de Dieppe

et son restaurant Le Quatre saisons.

En août 2012, les entreprises Bouygues

Construction et Franki Fondation

lancent le chantier de 175 logements,

juste au-dessus de la source Gaalor.

Cette dernière, connue depuis le XIII

e

siècle, capte l’eau de source et draine la

nappe phréatique. Durant les travaux,

trois toupies de béton y sont déversées.

Les conséquences de cette erreur sont

catastrophiques : dérèglement des

écoulements souterrains et rupture

des canalisations. Un affaissement de

terrain s’ensuit et des fissures dans les

édifices situés à proximité apparaissent.

Parmi les ‘victimes’ de la rue Verte se

trouve le prestigieux Hôtel de Dieppe,

du groupe Gueret 1880.

En février 2013, soit six mois après

Sa priorité a été de sécuriser la partie

affaissée, et aujourd’hui, il reste dans

l’attente des rapports techniques des

assureurs et experts afin d’envisager le

début des travaux de réparation en sous-

sol. Il tient à souligner

“l’importance

d’être bien assuré : on pense toujours

aux clauses incendies et inondation

mais rarement aux garanties contre les

effondrements

.

Si cette clause protège

l’assuré, elle ne prend pas en compte les

pertes d’exploitation engendrées par les

sinistres, car il s’agit d’une garantie qui

doit être souscrite en supplément. Pour

Pierre Gueret, c’est sur ce dernier point

que se trouve tout l’enjeu de la bataille

juridique de la rue Verte.

RICHARD LETTRÉ

Best Western Hôtel de Dieppe

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ì www.hotel-dieppe.fr

les premiers forages, l’hôtel 3 étoiles

s’affaisse de 25 centimètres à sa pointe.

La mairie de Rouen décide alors de faire

fermer 13 chambres donnant sur la rue

Verte. S’ensuivent alors des chantiers

d’étaiement de la façade et une longue,

très longue bataille judiciaire.

Un chiffre d’affaires en chute

Les expertises techniques se succèdent

et le côté médiatique de l’affaire

s’estompe lentement. En février 2015,

c’est un nouveau coup dur pour les

riverains. Sur demande de l’expert

mandaté par le tribunal administratif,

c’est tout un immeuble de la rue Verte

qui doit être évacué le jour-même.

Pour

Pierre Gueret

, le p.-d.g. du

groupe Gueret 1880, qui possède l’hôtel

de Dieppe et le restaurant Le Quatre

saisons, les conséquences sont graves

puisque, depuis le début du sinistre, le

chiffre d’affaires a chuté brutalement, à

la fois pour l’hôtellerie et la restauration.