L'Hôtellerie Restauration No 3414 - page 16

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L’actualité
Élections confédérales à l’Umih
œ
Le scrutin aura lieu le 6 octobre dans les
locaux d’Umih Formation à Paris. Roland Héguy,
président confédéral, et Hervé Bécam, vice-
président, sont seuls en lice. Une première dans
l’histoire du syndicat.
PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE SOUBES
L’HôtellerieRestauration :
Que faut-il retenir de ce
mandat qui s’achève ?
Roland Héguy
et
Hervé Bécam
:
Il est important de
rappeler que nous avons pris, à l’époque, une entreprise
en dépôt de bilan. L’Umih était en crise et il fallait
restaurer la confiance. Nous étions face à un véritable défi
humain et nous n’aurions pas pu le relever sans la volonté
partagée du directoire et du conseil d’administration,
sans la fidélité de nos collaborateurs. Il fallait que l’Umih
retrouve sa crédibilité et sa notoriété auprès de ses
adhérents, des institutions et des médias. C’est chose faite.
Comment fonctionne l’Umih aujourd’hui ?
C’est un travail de groupe au service de chacun qui est mené.
En créant le comité de syndicalisation et développement,
nous avons mis en place des leviers qui nous permettent
d’aider les départements les plus faibles à se redresser. Dix
nouvelles fédérations ont été créées ou se sont remises
en ordre de marche, y compris dans les DOM-TOM. De
nouveaux adhérents ont trouvé leur place au sein d’Umih
Prestige ou en adjoignant une section traiteur-organisateur
de réceptions à la branche restauration. L’univers de la nuit a
également trouvé ses marques auprès de notre organisation.
Nous sommes devenus des acteurs de l’interprofession, et
plus seulement de simples contributeurs.
Quels sont les grands dossiers en cours et à venir ?
Ils sont nombreux. Notre travail contre le commerce illégal
se poursuit. Actuellement, nous sommes dans l’attente du
décret d’application sur l’accessibilité. En ce qui concerne
la taxe de séjour, nous allons faire des propositions
sachant que 50 % de la recette de cette taxe ne sont pas
collectés… La mutuelle fait partie des négociations des
commissions mixtes paritaires. Nous devons sauvegarder
notre régime de mutuelle de branche : il existe des pistes
possibles et consensuelles. La reconnaissance de l’artisan
cuisinier nous paraît essentielle et nous ne lâcherons pas
prise. Nous poursuivons les actions engagées contre les
centrales de réservation en ligne. La riposte doit être forte.
Le numérique doit être au service des entreprises, ce ne
sont pas à elles d’être au service des géants d’internet.
Comment abordez-vous la loi sur la représentativité ?
D’ici 2018, le paysage syndical va changer. Cessons de
vouloir diviser la profession. Nous faisons tous le même
métier et notre but est de réunir la profession. La loi va
clarifier les choses et elle ne fera qu’officialiser ce qu’est déjà
l’Umih. Une vraie force d’action, un maillage territorial
puissant. Nous avons le pouvoir de dire non et nous l’avons
montré dans le dossier de la taxe de séjour.
Quelles autres actions vous tiennent à cœur ?
Nous allons nous attaquer très concrètement à la
sauvegarde des cafés en zone rurale. Notre secteur doit
aussi s’adapter à l’évolution de la pyramide des âges de
ses dirigeants : il faut inciter les jeunes chefs d’entreprise à
nous rejoindre en facilitant la transmission des entreprises
et des patrimoines, c’est un impératif pour faire vivre nos
territoires. Le maintien de la compétitivité dépendra de la
mise à niveau continue de nos entreprises. Tout va très vite
et nous devons accompagner nos professionnels dans cette
mutation. Ici, la formation est primordiale. Nous devons
tirer les entreprises vers le haut. La place de la France dans
le tourisme mondial concerne chacun d’entre nous.
Q
Roland
Héguy
,
président
confédéral
de l’Umih,
et
Hervé
Bécam
,
vice-
président.
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