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du 22 mai 2008
VINS

FINALE DU CONCOURS DU MEILLEUR SOMMELIER D'EUROPE

Le Turc Isa Bal crée la surprise

Sofia (Bulgarie) En finale, ce novice des concours qui travaille en Angleterre a devancé les candidats suisse et français.


Un podium inédit avec le Turc Isa Bal en champion entouré par le Suisse Paolo Basso, à gauche, et le Français Éric Zwiebel.

Au terme de deux jours d'épreuves, le concours du Meilleur sommelier d'Europe, organisé pour la première fois par l'Association de la sommellerie internationale (ASI), a sacré un vainqueur inattendu. Un professionnel d'origine turque qui oeuvre depuis plus de dix ans en Angleterre. Isa Bal, c'est son nom, était déjà un professionnel reconnu, cette année, outre-Manche. En effet, nos confrères de la presse spécialisée britannique viennent de le sacrer sommelier de l'année. Il faut dire également qu'il évolue dans un contexte très favorable : il est le chef sommelier du restaurant triplement étoilé de Heston Blumenthal, The Fat Duck à Bray, dans le Berkshire. Mais avec cette récompense, il franchit une étape importante dans sa carrière.
Un succès que visaient trente candidats. Un nombre vite ramené à dix après les deux premières épreuves de sélection, un questionnaire brassant aussi bien l'histoire que l'actualité de la viticulture, puis la dégustation commentée d'un vin blanc (chardonnay 2006 Torres santa Digna du Chili) et d'un vin rouge (Mavrod 2006 Todolof de Bulgarie), qu'il fallait ensuite associer à deux plats et l'identification de trois spiritueux (rhum Havana club, whisky Jameson et liqueur Drambuie).

Suisse et Français comme en 2006
Parmi ces dix demi-finalistes, aucun des favoris ne manquait à l'appel. Éric Zwiebel, le Français, enchaînait alors, comme les autres, avec une série d'épreuves pratiques qui ouvrait aux trois meilleurs une place en finale.
Celle-ci se déroulait sur la scène du théâtre Ivan Vasov transformée pour l'occasion en salle de restaurant.
On retrouvait alors les deux finalistes malheureux du trophée Ruinart Europe 2006, Éric Zwiebel et le Suisse Paolo Basso et, donc, l'inattendu Turc Isa Bal. Et c'est dans cet ordre-là qu'ils subissaient un dernier lot d'épreuves où se mêlaient le travail de salle, des dégustations commentées, la correction d'une carte des vins et enfin l'identification de dix liqueurs et eaux-de-vie. Tous réussirent de très convaincantes prestations, mais la plus réussie fut bien celle du candidat turc. Lequel, après la remise des prix, avoua sa surprise. "Je dois reconnaître que travailler
au Royaume-Uni est une chance. Cela offre beaucoup d'opportunités à un sommelier de découvrir de nouveaux produits." Dans deux ans, le concours mondial qui sera organisé au Chili comptera sans doute un nouveau favori. Mais ses adversaires malheureux, le Suisse classé second et le Français, troisième, seront là également pour tenter de prendre leur revanche.
Serge Dubs, sommelier de l'Auberge de l'Ill et vice-président de l'ASI, qui coordonnait l'épreuve avec le concours d'un comité technique réunissant de multiples compétences essentiellement françaises, pouvait enfin respirer. "Tout n'a pas été facile à mettre en place. Mais nous avons offert aux candidats la possibilité de totalement s'exprimer au cours d'une très belle finale."
Jean Bernard zzz14

Paul Brunet, fidèle organisateur


Les membres du comité technique : Andreas Larsson (Meilleur sommelier du monde 2007), Shinya Tasaki (Meilleur sommelier du monde 1995), Catherine Doré, Serge Dubs, Michèle Chantôme, Paul Brunet et Gérard Basset (Meilleur sommelier d'Europe 1996).

Paul Brunet, qui est l'un des auteurs des blogs des experts de L'Hôtellerie Restauration, Meilleur sommelier de France en 1964 et 1966, est aussi l'un des cadres de l'organisation de ce concours continental. Il avait commencé en 1988 avec Ruinart et a donc poursuivi cette aventure aux côtés de l'ASI. Il porte donc un intéressant regard sur cette épreuve. "Tous les deux ans, on constate une amélioration régulière du niveau des candidats et bien entendu un développement de la participation. Cette année, j'ai été particulièrement impressionné par le niveau de la demi-finale où nous avions dix candidats très proches. L'évolution qualitative des sommeliers issus de 'petits' pays en la matière, témoigne d'efforts dans la formation."

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L'Hôtellerie Restauration n° 3082 Hebdo 22 mai 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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