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du 29 septembre 2005
HISTOIRE DE

FRANÇOIS GINER A CRÉER UN HÔTEL INSOLITE AVEC VUE IMPRENABLE SUR LE "BUSH"

UN FRANÇAIS CHEZ LES ABORIGÈNES D'AUSTRALIE

Au coeur de la brousse australienne, dans un territoire sauvage aborigène appelé Arnhem Land, un Lodévois a créélui-même un hôtel insolite, en structure légère. Incursion aux antipodes, dans un autre monde où le temps s'est arrêté.


François Giner
s'est installé il y a 12 ans.

Le petit avion survole l'immensité de la savane australienne depuis près de deux heures lorsqu'apparaît enfin le premier 'signe de vie' : un ruban de terre rouge taillé parmi les eucalyptus. La piste d'atterrissage. Au sol, François Giner attend, en 4x4, une dizaine de voyageurs, visage buriné par le soleil et la poussière du bush. Il fallait l'audace de ce français originaire de Lodève, sa passion pour l'aventure et les grands espaces, pour réussir ce défi : être le premier blanc que les aborigènes ont autorisé à ouvrir, il y a 12 ans, un "camp" sur leur terre. Baptisé Bodeidei, l'hébergement touristique est à 320 km, de piste et de route, de la première bourgade, Katherine, et à 800 kilomètres de Darwin (la capitale du Northern Territory, au nord du continent), où on arrive avec la compagnie aérienne australienne Qantas. On est ici a plus de 2 000 kilomètres des cités bourdonnantes : Sydney, Melbourne, Adélaïde et Brisbane. Après une vingtaine de minutes de 4x4, le camp de François Giner se dessine enfin, abrité par des eucalyptus et des acacias, mélange de toiles et de pierres en harmonie avec la brousse. Les 8 bungalows sont confortables avec leur mobilier en bois, leur grand lit et leur vue imprenable sur le bush. Les toilettes, bien entretenues, sont séparées. Un grand salon sert de salle à manger avec des repas à base de produits locaux : fruits, légumes, buffles, etc. Une à deux personnes, suivant l'affluence, sont là pour aider François à la cuisine et à l'entretien du camp.

Expérience dans le bush
Cette partie du continent, que les Australiens eux-mêmes surnomment le 'Top End', littéralement le 'bout du bout du monde', est le domaine de la tribu aborigène Ngkalabons. "Il m'a fallu plusieurs années pour développer une réelle relation de confiance avec eux", explique François Giner. Une complicité indispensable pour obtenir leur autorisation de s'installer ici. Une partie du bénéfice leur est d'ailleurs reversée. Aujourd'hui, les aborigènes y font découvrir leurs endroits secrets où la nature semble sublimer : cascades et points d'eau translucide, falaises où se cachent d'anciennes peintures rupestres, rochers aux formes insolites chargés de légendes…
Bodeidei n'est ouvert que de mai à octobre, période sèche où le soleil brille en permanence et où la température est agréable (de 18 à 30 °C). Il reçoit un maximum de 12 personnes (soit 110 personnes en 2004). Son camp touristique est proposé en France par la plupart des tour-opérateurs spécialisés sur l'Australie dont Asia et Voyageurs du Monde.
Patrick Cros zzz22v

Bodeidei en chiffres
• Ouverture de Bodeidei il y a 12 ans
• Situé à 2 000 km de Sydney, Melbourne, Adélaïde et Brisbane
• 8 bungalows
• 1 à 2 personnes aident François Giner en cuisine
• Le Bodeidei peut recevoir maximum 12 personnes
• Ouvert de mai à octobre

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L'Hôtellerie Restauration n° 2944 Hebdo 29 septembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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