Selon l’Umih et le GNC, les deux organisations patronales qui ont initié et signé cet avenant, il va « permettre aux apprentis de compenser la perte de leur salaire causée par la hausse de leur cotisations imposée par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 et œuvrer pour l’attractivité de l’apprentissage dans la branche des HCR ».
Le GHR, bien qu’attaché à l’amélioration des conditions des jeunes en alternance, n’a pas signé cet accord, estimant son calendrier prématuré et son impact potentiellement contre-productif.
En effet, l’organisation patronale rappelle qu’un avenant n°30 du 31 mai 2022 relatif à la classification des salariés, a intégré les apprentis dans cette grille de classification des emplois aux échelons 1 à 3 du niveau I. Leur garantissant une progression salariale automatique, à chaque étape de leur formation (+10 €/mois environ). Le GHR considère qu’il aurait été pertinent d’évaluer les effets de cette mesure avant d’introduire une nouvelle revalorisation.
Pour Emmanuel Achard, président de la Commission Sociale et négociateur du GHR : « nous pensons que ce nouvel avenant est précipité. L’impact de l’accord de 2022 n’est pas encore connu. Le bon sens commandait de différer cette prise de décision qui intervient dans un contexte peu favorable aux entreprises. »
À titre d’exemple, la rémunération d’un apprenti mineur en 1ère année va augmenter d’environ 150 € par mois, soit près de 30 %, avec une nouvelle hausse de 15 % en 2ème année. En parallèle, le taux d’exonération des charges sociales chute de 79 % à 50 %, les aides à l’embauche sont revues à la baisse, et les CFA annoncent une augmentation de la contribution financière des entreprises, du fait de la baisse de leurs subventions.
Une accumulation de hausses pour l’apprentissage
Le GHR redoute que cette accumulation de hausses fragilise l’apprentissage dans le secteur.
Pour Catherine Quérard, présidente du GHR, « cette nouvelle augmentation du coût des apprentis est une menace directe pour leur avenir dans nos entreprises. Si les employeurs ne peuvent plus les embaucher, c’est tout le système de formation en alternance qui s’effondre. Et avec lui, notre capacité à former les salariés de demain. À force de décisions déconnectées des réalités économiques, on risque de tuer l’un des rares leviers efficaces pour attirer et fidéliser les jeunes dans notre secteur. »

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