Annuler des fêtes organisées chaque année depuis 1932 (à l’exception de la Seconde Guerre mondiale) ne se décrète pas aussi facilement. Pour la deuxième année consécutive, la ville de Bayonne a été contrainte d’annuler ses traditionnelles fêtes, prévues du 28 juillet au 1er août, face à la flambée de l’épidémie de covid-19. Les autorités veulent à tout prix éviter rassemblements spontanés et débordements pendant la période désormais dites des non-fêtes. Une trentaine de cafetiers-restaurateurs ont été reçus par le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, et le sous-préfet, Philippe Le Moing-Surzur.
Le dispositif adopté prévoit jusqu’au dimanche 1er août la fermeture des bars et restaurants à minuit (contre 23 heures en 2020) et oblige à consommer assis, à l’intérieur des établissements et en terrasse. Toute consommation d’alcool est interdite sur les voies publiques, sauf sur les terrasses de bars et de restaurants. La vente de boissons alcoolisées à emporter est interdite à partir de 15 heures. Toute forme de musique est aussi interdite en ville, ainsi que l’installation de bivouacs, tentes ou véhicules aménagés. Enfin, les dispositifs de secours et de sécurité d’ampleur habituellement déployés pendant les fêtes ne sont pas installés.
Compenser pour maintenir la fréquentation des établissements
Pour la seconde année, la ville tente de compenser ce temps creux en programmant 180 spectacles gratuits, de plein air et de petite jauge répartis tout au long des mois de juillet et aout. De quoi profiter des débuts de soirée, après la fermeture des commerces, histoire d’inciter locaux et touristes à flâner le long de la Nive et s’installer aux terrasses des cafés et restaurants. “Cela fait revenir une clientèle familiale, relève Jean-Pierre Istres, président de l’Umih Pays basque. Cela ne remplace pas les fêtes pour nos entreprises, mais on évite la catastrophe économique. Et ça lisse l’activité tout au long de l’été. Pour autant, les fêtes manquent pour l’ambiance et le rythme de la saison tant elles sont ancrées dans la vie de Bayonne. Tout le monde espère qu’elles reviendront l’an prochain.”
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Publié par Cyrille PITOIS
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