C'est une victoire après un combat de près de trente ans pour Hubert Jan, président national des restaurateurs de l'Umih. Le décret d'application sur le statut d'artisan cuisinier est paru au Journal officiel du 11 mai 2017. "Je n'ai jamais compris pourquoi la
cuisine n'était pas au répertoire des métiers. Pourquoi un boucher, un
charcutier l'étaient et pas un cuisinier ?"
A partir du 1er
juin, les professionnels de la restauration qui répondront aux critères du
décret vont donc pouvoir devenir artisans cuisiniers. "Nous avons fait le choix que la carte soit intégralement faite
maison. Le Fait maison existe, mais il n'inclut pas le savoir-faire et la
transmission. Être artisan implique ces notions." La qualité d'artisan
doit aussi permettre, affirme Hubert Jan, de distinguer la "malbouffe des vrais
restaurateurs. Un quart des professionnels,
actuellement noyés dans la masse des restaurants, vont pouvoir revendiquer leur
travail et se distinguer des autres."
Différencier la restauration industrielle de la restauration désormais artisanale était une priorité pour les indépendants. Mais comment y parvenir ? La bataille, dont parle Hubert Jan a un temps divisé la profession. Certains voulant, par exemple, faire déposer le mot 'restaurant'. "Le terme artisan est reconnu par le grand public. C'est clair et
identifiable pour les consommateurs. C'est une réelle avancée pour la
restauration que je représente et un gage d'avenir", assure aujourd'hui Hubert
Jan.