Avez-vous toujours voulu être pâtissière ?
Pendant des années, j’ai eu envie d’être psychologue pour enfants, mais mes parents, qui étaient boulangers-pâtissiers, m’en ont dissuadée. Ils me disaient que je n’aurais pas de débouchés. J’ai donc suivi une copine au lycée hôtelier de Biarritz, et je me suis éclatée !
Vos trois ingrédients préférés ?
L’huile d’olive – plutôt corsée –, le miel et le gingembre, qui permet d’apporter du relief, de la puissance.
Un dessert qui vous ressemble ?
Une tarte aux figues et au pamplemousse, qu’on vient de faire à l’Hôtel San Régis. C'est un dessert qui a beaucoup de caractère – un peu comme moi – et qui est complexe aussi au niveau des goûts et des saveurs.
Votre meilleur souvenir de pâtissière ?
En 2016, quand j’étais cheffe pâtissière du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée et que nous avons reçu la troisième étoile. Monsieur Ducasse souhaitait une nouvelle pâtisserie qui mette en avant la nature, les fruits, les herbes, les plantes, et qui enlève tous les mix habituels : les mousses, les biscuits, les sablés… Il a fallu essayer de trouver du croustillant différemment, de la mousse différemment… Cette troisième étoile est venue valider notre travail. C’était magique.
Le meilleur dessert que vous ayez goûté ?
Un dessert de Cédric Grolet au Meurice, avec de l’ananas, de l’avocat et une vinaigrette tiède. Ça m'a vraiment scotchée.
Ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
J’aime la transmission et le travail avec mes équipes. J’aime aller dénicher des produits pépites et de nouveaux producteurs, créer de nouvelles associations de saveurs et les faire goûter aux clients.
Vos projets ?
Je vais ouvrir un salon de thé au Louvre, dans l’aile Richelieu, en décembre. Ce sera mon premier établissement en propre. Je suis aussi en train de finaliser un livre avec les Editions La Martinière qui va sortir en avril 2026 : il mettra en avant des produits et des producteurs, et proposera des desserts faciles à faire à la maison.
Votre plus grand rêve ?
Poursuivre ce métier comme je l’ai fait jusqu’à aujourd’hui, en continuant d’avoir un très bon équilibre entre ma vie privée et ma vie professionnelle, et être en bonne santé. C'est déjà pas mal !
Quel conseil donneriez-vous à un jeune chef pâtissier ?
Essayer de trouver son univers pour sortir un petit peu du lot et puis s'éclater dans ce qu'on fait. Aujourd’hui, il y a beaucoup de super pâtissiers, c’est très compétitif. Il faut réussir à se distinguer en misant sur ce qui nous plaît vraiment. Je pense que tout le monde peut avoir une signature bien précise.
Publié par Violaine BRISSART
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