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	de septembre 2003	CONCEPT

Un nouveau Malongo Café à Paris

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre

La capitale possède un 5e Malongo Café. Comme pour les autres établissements du torréfacteur, l'esprit et la déco varient. Malgré une signature identique. Jean-Pierre Blanc, le d.g., n'aime pas le clonage. Gros plan.

Sylvie Soubes

Jean-Pierre Blanc ne souhaite pas dupliquer un concept, mais créer des lieux d'échanges autour du café sous une même bannière.

C'est le 9e point de vente de l'enseigne en France et son 5e dans la capitale. Nous voici cette fois au cœur du Quartier Latin, au 50, rue Saint-André-des-Arts, dans la pierre et le bois. L'espace est divisé en deux : boutique et dégustation. Comme le confie Jean-Pierre Blanc, directeur général de la Compagnie Méditerranéenne des Cafés (Malongo), la restauration n'est plus d'actualité. On est relativement loin du concept lancé à La Défense en juillet 1999 qui mettait l'accent sur le café dans l'assiette avec l'aide, notamment, d'Alain Ducasse. "Pourquoi toujours vouloir dupliquer, pourquoi avoir la même porte d'entrée à chaque fois ?, s'interroge Jean-Pierre Blanc. En ce qui me concerne, je recherche l'osmose avec le produit et l'emplacement. Ici, j'ai voulu créer un lieu de ralliement pour la société, pour tous ceux qui se retrouvent dans nos valeurs. Je ne veux pas faire de clonage. Je souhaite créer des lieux d'échanges autour du café. Loin de moi l'idée de vouloir faire une chaîne." Couleurs naturelles, poutres apparentes, choix impressionnant de cafés (et de thés), ce Malongo Café s'appuie aussi sur la mouvance cocktails. "Surprendre par les nuances subtiles et la créativité", précise d'ailleurs la carte. Salsa vanille (expresso, sirop de vanille, eau pétillante, glaçons), Caraméléon (limonade, sirop de caramel, décaféiné, glaçons)... "Nous voulons séduire avec des produits différents, qui permettent de se faire plaisir à tout moment de la journée." L'aspect éducatif se mêle au ludique. Des vidéos retracent l'histoire du café, de sa région de production à sa torréfaction, dans l'usine de Carros. On y retrouve la notion de commerce équitable, chère à la marque.

Le Malongo Café de la rue Saint-André-des-Arts se plaît dans la pierre et le bois.

Voyage
"Tout a débuté en 1992, lorsque Jean-Pierre Blanc rencontre au Mexique le padre Vanderhoff, prêtre ouvrier partisan d'une nouvelle forme de commerce plus juste envers les producteurs indépendants, explique un historien du groupe. Parti chercher une nouvelle variété de cafés, Malongo découvre ainsi le bio et le commerce équitable. Après une année d'étude, le torréfacteur adhère au label Max Havelaar, et dès 1999, les cafés Malongo commercialisent le café équitable issu des plantations des petits producteurs de la communauté d'Uciri au Mexique. Depuis 2001, Malongo torréfie deux nouveaux cafés équitables en provenance du Guatemala et de Haïti."
Ce partenariat se traduit par des achats supérieurs aux cotations boursières et des sommes directement versées auprès des coopératives. "Les petits producteurs de la collectivité d'Uciri ont pu (grâce à ces sommes) développer un atelier de fabrication du jean ainsi qu'une usine de confitures bio." L'atmosphère de ce Malongo Café colle parfaitement à cette facette du torréfacteur. Des matières épurées, un espace empreint de sérénité, où l'exotisme apporte repos et dépaysement. 59 crus à portée de dégustation. Cafés ronds du Honduras, puissants du Brésil, parfumés et acidulés de Papouasie... La carte, ou plutôt le livre des cafés, se déguste d'abord du regard. On y apprend le langage du café : arôme, corps, acidité, amertume... Puis chaque région productrice bénéficie d'un commentaire, mêlant anecdotes et caractéristiques. Cafés de légende, comme l'Ethiopien moka Sidamo, qui fut, dit-on, découvert par un berger au VIIIe siècle en Abyssinie. Café d'exception comme le Macassar, cultivé dans les 'îles célèbres'. Café français - le seul - en provenance de Guadeloupe. Café rarissime, élevé sur les hauts plateaux de la Jamaïque. Ce Malongo Café relève du voyage et du découvreur. Une notion que le torréfacteur développe en CHR sous la forme de dosettes, utilisables dans quelque 17 machines à café. Concept qui sera dévoilé en totalité à l'occasion d'Equip' Hôtel. Quant aux objectifs de l'enseigne, il s'agit désormais d'opportunités ciblées. Principalement dans des villes périphériques et dans les zones concédées, envisage Jean-Pierre Blanc. n zzz26a

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L'Hôtellerie Restauration n° 2838 Magazine 11 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE