Restaurant-brasserie le midi, bar de jour et bar musical le soir : telles sont les ambitions du Mucha Café, boulevard Saint-Germain à Paris. Repris en mars par la famille Fouillade, l'établissement a été entièrement rénové. Visite.
Sylvie Soubes
Marie-Christine, Franck, Alain... Le trio familial du Mucha Café.
Le 227 du boulevard Saint-Germain a longtemps
abrité Les Ministères, un bar-tabac traditionnel, où petit noir rimait avec formica.
Autres temps, autres murs. Après 60 ans de bons et loyaux services au sein d'une
même famille, l'établissement a été repris en mars 2002 par Alain et Marie-Christine
Fouillade et leur fils, Franck, 24 ans. C'est lui qui nous reçoit. Cheveux noirs, mèches
claires, chemise fantaisie mais élégante, le col ouvert, pantalon noir de rigueur...
L'étudiant a obtenu son diplôme européen de gestion à l'Institut Vatel. Après un
stage de 6 mois en Suisse, il revient dans le giron familial. Papa et maman lui destinent
le Mucha Café. "Nous l'avons complètement rénové, explique le jeune homme,
avec, pour objectif, d'apporter au quartier un restaurant-brasserie de bon niveau le midi
et un bar musical le soir." L'Escurial, à quelques enjambées de là, a depuis
longtemps fermé boutique. Le Mucha Café tire son nom d'un artiste tchèque. On lui doit
sans doute les plus beaux portraits de Sarah Bernhardt. Alain Fouillade est "branché
peinture". Pour l'instant, confie Franck, l'établissement reste fermé le
dimanche, mais courant novembre, concomitamment à l'ouverture prochaine de l'entrée
principale du musée d'Orsay rue de Bellechasse, à deux pas, celui-ci jouera la carte de
la restauration à l'heure du déjeuner.
Bois et violine
Pas de menu au programme, seulement une carte assez large agrémentée d'un plat du jour.
Variante de nems à 9,50 e, Salade Top Model à 9,50 e, Entrecôte de Salers à 15 e (les
Fouillade sont d'origine auvergnate), Tartare à peine poêlé à 14 e... La qualité des
produits fait partie des préoccupations maison. Clientèle oblige, celle des ministères
et des bureaux environnants.
Le cadre du Mucha Café s'inscrit dans l'esprit Coste. Franck l'accorde volontiers. Mais
il ne s'agit que d'une copie malhabile ou de facto. Le Mucha Café se détache par une
personnalité bien à lui. Le bois foncé, la couleur violine qui domine, les tissus ocre
et doré, l'aménagement d'une estrade, la petite salle du fond, les mange-debout près du
bar, les grandes reproductions du peintre tchèque... Tout cela contribue à faire du
Mucha Café une enseigne à la fois différente et tendance.
Les parents de Franck gèrent la première partie de la journée. Il prend le relais
ensuite, bien décidé à fidéliser une autre clientèle en fin d'après-midi, grâce,
notamment, à une déclinaison de 25 cocktails. "Il y a un réel potentiel et
c'est à nous de positionner l'offre", dit-il avec sagesse, justesse. On sent
qu'il en veut. "Vous savez, j'ai toujours voulu faire ce métier",
lance-t-il sur un ton d'évidence. Bienvenue à lui. n zzz26v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Magazine 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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