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du 29 juillet 2004
L'ÉVÉNEMENT

4 Dernière minute

La CPIH dit oui...

< A l'issue de la réunion exceptionnelle de son conseil confédéral le 27 juillet, la CPIH a décidé de rejoindre le camp des signataires.
C'est après avoir étudié point par point les articles de cet accord que les 20 représentants du conseil confédéral ont donné pouvoir à Jean-François Girault, son président, de signer cet avenant. La CPIH considère en effet qu'en dépit de son coût malgré les aides, cet accord permet d'échapper aux 35 heures, de clarifier le travail de nuit et enfin d'apporter une réelle reconnaissance de la profession. Toutefois, la CPIH rappelle que la priorité des priorités reste la baisse de la TVA au 1er janvier 2006, ainsi que le gouvernement s'y est engagé. Autre nouvelle. zzz74v

... et la CFDT dit non

< Après avoir aussi consulté ses équipes le 27 juillet, la CFDT décide de ne pas signer l'accord dans les CHR.
Même si cette fédération reconnaît que le texte comporte des avancées, comme l'abandon du Smic hôtelier ou la mise en place du régime de prévoyance - deux revendications CFDT -, elle considère que l'accord ne répond pas à la faible attractivité de la profession ou à ses difficultés à fidéliser les salariés.
Pour la CFDT, l'accord n'entraînera pas non plus un changement d'attitude des employeurs pour lutter contre le travail au noir et les heures non payées. Car l'Umih et les signataires de l'accord refusent aussi la mise en place, proposée par la CFDT le 13 juillet, d'un document obligatoire dans les entreprises pour le contrôle effectif de la durée du travail. Mais ce que déplore la CFDT, c'est l'absence de revalorisation de la grille des salaires. Ce qui fait qu'aujourd'hui, selon la grille de salaires actuelle, il faut être au moins cadre niveau V échelon 1 pour être payé au-dessus du Smic. "Nous sommes loin de la reconnaissance professionnelle attendue par les salariés. Sans oublier que pour bénéficier de la 6e semaine de congés, il faut attendre juin 2006, alors que les aides au profit des employeurs démarrent en juillet 2004, soit 2 ans avant." Et pour conclure, la CFDT regrette qu'un tel accord n'ait aucun effet sur la professionnalisation, l'avenir du secteur, la lutte contre le travail illégal. zzz74v

Vous réagissez

Chronique d'une mort annoncée

4 Les nouvelles mesures qui viennent d'être annoncées dans la presse (6e semaine de congés payés, jours fériés supplémentaires, + 11 % sur le Smic, régime de prévoyance) sont très certainement des mesures qui étaient nécessaires pour inciter les jeunes à retrouver le chemin de nos entreprises. Malheureusement, je crains que cette fois-ci, peu de restaurateurs-aubergistes soient encore là pour les embaucher parce que nous n'avons, à mon grand regret, plus les moyens pour assumer ces charges supplémentaires, même si je suis entièrement convaincu que le personnel de nos établissements les mérite amplement.
Mais les 'petits' ne supporteront pas ces charges supplémentaires : pour moi, la prime à l'emploi représente entre 80 et 100 e par mois, ce qui suffira à peine à payer un régime de prévoyance à mon personnel. Mais le reste, qui le payera ? Ma situation financière ne me le permet pas, mon banquier n'est plus du tout disposé à m'accorder plus de découvert, et je ne pense pas être seul dans ce cas. Résultat : un grand nombre de petits établissements vont irrémédiablement disparaître.
Certains survivront, mais une grande partie des petits établissements à caractère familial de nos campagnes vont, dans les 2 à 3 ans qui arrivent, fermer leurs portes et ne trouveront pas de repreneurs assez fous pour se lancer dans ce métier.
Pascal Walter,

hôtelier-restaurateur, chef de cuisine à Meisenthal zzz74v

Lettre ouverte aux signataires

4 Auriez-vous apprécié, lorsque vous étiez à la tête de vos établissements, que l'on vous oblige à octroyer une 6e semaine de congés payés à votre personnel ? De quel droit et au nom de qui présentez-vous une telle proposition ? Représentez-vous l'ensemble des hôteliers et restaurateurs de France ? Je ne le crois pas.
Permettez-moi de vous dire que ce n'est pas une 6e semaine de congés payés qui fera que les jeunes seront plus intéressés pour accepter nos offres d'emploi. Avec quoi vont-ils partir une semaine de plus ? Des vacances, cela coûte cher. Voilà une semaine qui les incitera plutôt à travailler au noir pour arrondir les fins de mois, car si l'on ne part pas pendant une période de vacances, plutôt que de ne rien faire, mieux vaut trouver un petit boulot.
Arrêtez les mesures démagogiques ! Ne prenez pas exemple sur la décision présidentielle de baisser la TVA, mesure prise à la va-vite, sans réflexion. Supprimons les différents taux de TVA et n'en conservons qu'un, soit 10 % pour tout le monde, tant au niveau de l'hôtellerie que de la restauration à emporter ou sur place. Cela évitera les tricheries de tout genre, et chacun y trouvera son compte.
Philippe Guerin, de Saint-Genis-Pouilly
zzz76v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2883 Hebdo 29 juillet 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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