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du 1er avril 2004
VOUS RÉAGISSEZ

Coup de gueule envers les investisseurs
Au risque de nous répéter, merci et félicitations pour votre rubrique qui reflète le malaise dans notre profession !
Fort d'un 'riche' parcours professionnel en hôtellerie (en passant par un étoilé Michelin), chef de cuisine, à 45 ans, je souhaite aujourd'hui, en toute légitimité, mettre à profit mon expérience et m'investir dans le cadre d'une gérance salariée.
Parfaitement conscient des difficultés rencontrées par ce secteur professionnel, cette formule 'bien encadrée' aux risques partagés me semble aujourd'hui opportune et d'avenir. En effet, à terme, cette solution peut faciliter entre autres la succession (compte tenu de l'engouement des banquiers à financer tout projet). Je ne peux m'empêcher de 'saluer' au passage ces messieurs les politiques qui font leur cheval de bataille de la création et de la reprise d'entreprise. Sur le terrain, la réalité est tout autre, cela en devient même lamentable.
En ce sens - et croyez-moi, j'ai de l'énergie à revendre ! -, je voudrais pousser un coup de gueule auprès de ces investisseurs qui, encore aujourd'hui, veulent s'improviser hôteliers ou restaurateurs etavec lesquels on ne peut trouver un terrain d'entente.
Ils considèrent trop souvent qu'ils disposent d'un 'outil de travail flambant neuf', dans lequel ils ont parfois investi démesurément mais qui n'a jamais fonctionné ou est en chute de CA... mais pour autant que cela reste un privilège que d'exploiter cet outil sans contrepartie véritablement sérieuse.
Je suis révolté de constater que, trop souvent, ils n'ont pas pensé un seul instant que leur établissement ne peut fonctionner correctement, devenir productif et générer une valeur à terme, sans le charisme, le travail et le véritable investissement fournis dans cette profession.
Messieurs, un peu de sérieux pour le respect de notre profession !!! Vous êtes capables de chiffrer des investissements et de miser tout sur le 'portefeuille clients', c'est parfait ! Mais à combien estimez-vous votre investissement sur 'l'imbécile', c'est-à-dire le professionnel générateur de ce chiffre d'affaires ?
M.B. de Caen zzz22v

La fable de la TVA et du président
Un président en mal de voix un jour se dit :
Si TVA réduite je promettais,
Moult électeurs je gagnerais.
Chose dite, chose faite.
Les finances ne s'améliorant pas,
L'échéance approchant,
Notre président
Son ami alla voir.
Ce discours, je pense, il lui tint :
Enorme bêtise j'ai faite,
TVA j'ai promis.
Promesse je ne peux tenir !
Ami, aide-moi :
Dis NON et chose sera faite.
Nous, restaurateurs, ne soyons pas les dindons,
Pardon, les corbeaux de la fable,
Ne boudons pas les élections,
Aux isoloirs allons
Et vote réfléchi faisons.
Pierre Chappelle, Auberge du Bol d'air à Nomeny zzz66f

Mentionner uniquement le salaire net déresponsabilise le salarié
Je tenais à vous faire part de mon mouvement d'humeur à propos du nouveau dispositif sur les titres emploi entreprise et du courrier que j'ai envoyé au centre national TEE en retour.
"Nous recevons à l'instant votre mail qui nous indique que les salaires portés sur les volets sociaux de votre dispositif Titre Emploi Entreprise doivent être les salaires nets. Une fois de plus, d'une bonne mesure, les fonctionnaires qui l'appliquent font une mauvaise mesure.
Comment avez-vous fait pour ne pas comprendre que la vraie simplification est celle qui consiste à ce que nous vous communiquions les salaires bruts ?
Par ailleurs, la pratique qui consiste à indiquer aux collaborateurs les salaires nets est une très mauvaise pratique. Elle consiste à déresponsabiliser les salariés, qui ignorent ainsi ce qu'ils coûtent en charges, que ce soit celles qu'ils paient où celles qui sont payées par l'entreprise. C'est comme pour la Sécurité sociale : moins on en sait, mieux on se porte, et plus on consomme, plus on gaspille, puisqu'on ne sait pas combien cela coûte. Mais aussi, plus on se sent malheureux, car en fait, on ne sait pas ce que l'on reçoit du système et donc on en veut toujours plus."
S.T. d'Epagny zzz22v

Dégoûté du métier
Chers tous qui êtes du métier, grand est mon désarroi face à la façon dont sont traités les employés. Je suis sorti de l'école avec un BTH il y a bientôt 2 ans, j'avais les yeux pleins d'étoiles et je pensais gagner ma vie et trouver des employeurs honnêtes. Hélas, j'ai commencé avec une saison d'été, 2 mois dans un petit restaurant traditionnel. Mon salaire était si faible qu'ils ne m'ont pas déclaré aux Assedic, bien qu'ils m'aient affirmé le contraire. J'ai fait ensuite une saison d'hiver, j'ai dû arrêter peu avant la fin avant de frapper le chef.
Ensuite, je suis revenu chez mes parents et j'ai trouvé un poste de second de cuisine. Etant tout seul, j'étais chef, j'avais négocié 8 000 francs. Le contrat de travail ne fut signé qu'après. Vint la fin du premier mois, je fus outré en constatant que je ne percevais que 6 250 francs. Je suis resté toute la saison car il faut bien vivre. Actuellement, je change de métier. Il ne faut pas chercher longtemps pour trouver mieux, car il faut m'expliquer, messieurs les employeurs, comment on peut vivre avec 6 000 francs par mois. J'ai beau être jeune et naïf, je regarde les autres métiers et je vais au plus offrant. Il faut faire quelque chose car les temps changent, les jeunes ont envie de vivre, on n'est plus au temps des nobles et des serfs, tout le monde doit y trouver son compte. Certains font le choix de la vie de famille, dans l'hôtellerie c'est impossible ; d'autres choisissent de faire carrière, mais pas gratuitement. Messieurs les employeurs, la balle est dans votre camp. Ne vous étonnez pas si vous ne trouvez personne. Soyez honnêtes, respectez les conventions, et vous verrez que de nouveau vous trouverez des jeunes motivés.
Alexandre de Clermont-Ferrand zzz6

"Je ne fais pas la manche
Le gouvernement, ainsi que M. Daguin, se gargarise d'une réduction des charges sociales et ceci d'une seule voix, bien que ce dernier ait brandi le spectre de la donner au Front national si M. Raffarin n'avait pas sorti cette fourberie que Molière n'aurait pas osé écrire. 120 e par mois et par salarié, 144 e par an. Je dois embaucher ! Ah bon ! Je fais comment ? Je sais qu'avec un panier garni, on peut préparer un repas, mais là je n'ai pas la recette.
Bénéficier d'une réduction de charges sociales lorsque l'on a 20 employés ou plus permet d'embaucher, c'est vrai. Mais le petit restaurateur qui se prend 100 e de salaire par mois - pardon, d'avance sur résultat - quand il le peut, n'est pas près de vider l'ANPE. Je défends la cuisine française avec fierté sans être médiatique et sans utiliser tous ces substituts lyophilisés et autres poudres en tout genre.
Je n'aurai jamais 2 étoiles dans aucun guide que ce soit et je finirai peut-être un jour... par faire la manche.
Richard Migeon d'Onzain
" zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2866 Hebdo 1er avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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