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du 27 novembre 2003
ENTREPRISE

Relais & Châteaux

UN MYTHE À L'ÉPREUVE DU TEMPS

La 'plus belle chaîne du monde' célèbre son 50e anniversaire dans un contexte économique difficile. Plus jeune et plus dynamique que jamais, elle rêve déjà de souffler ses 60, 80 et pourquoi pas ses 100 bougies. Esprit, structure opérationnelle et stratégie claire sont autant d'atouts qui garantissent aujourd'hui l'avenir du réseau.  

A 50 ans, "on ne subit pas l'avenir, on le fait !". D'entrée de jeu, Régis Bulot, président international des Relais & Châteaux, a donné le ton de ce congrès, à Paris, auquel participaient plus de 700 personnes, soit 80 % des établissements membres. A l'occasion de ce rendez-vous, qui marquait le lancement des célébrations du 50e anniversaire, le patron de la chaîne a bien sûr retracé les grandes étapes de cette "exceptionnelle aventure humaine" que furent les Relais & Châteaux en rendant hommage à ses prédécesseurs, à savoir Marcel Tilloy et Joseph Olivereau, mais il s'est surtout montré résolument tourné vers l'avenir.
Ce avec d'autant plus de facilité que, lui-même et son comité de direction (Jean-Louis Bottigliero, directeur général exécutif, Jacques-Olivier Chauvin, directeur général adjoint chargé du marketing et de la communication, Frédéric Laroche, directeur général adjoint en charge de l'administration et des finances, et François Laustriat, directeur réseau et qualité) affichent une confiance totale dans les forces de la chaîne. Il est vrai que l'on ne parvient pas à rallier sous ses couleurs, en moins d'un demi-siècle, quelque 450 maisons réparties dans 50 pays par le simple fruit du hasard ! Pas plus que l'on enregistre 24 affaires d'utilisations frauduleuses concernant la marque au cours des 12 derniers mois. Concrètement, l'état-major chiffre à 10 les principaux atouts du réseau Relais & Châteaux. Atouts sur lesquels il entend capitaliser dans l'avenir. Le statut juridique de la chaîne, qui n'est autre que celui d'une association, figure parmi les premiers cités. "Ce statut nous préserve de toute prise de contrôle par des intérêts financiers et garantit ainsi notre indépendance", a déclaré Jacques-Olivier Chauvin.

La plus forte notoriété
Il préserve également la parfaite égalité entre tous les membres : chacun disposant d'une voix quelle que soit sa taille, sa nationalité ou son ancienneté. "Ajoutons que ce type d'organisation permet aussi d'inscrire des projets dans le temps sans rechercher à tout prix un retour sur investissements."
Autre élément capital, la puissance de la marque. Une étude menée sur 4 marchés phare (Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis et France) en 2003 révèle ainsi que Relais & Châteaux dispose aujourd'hui, au niveau international, de la plus forte notoriété et de la meilleure image dans l'univers des hôtels de luxe et de charme, mais également la plus fédératrice des grands chefs-patrons de cuisine au monde.
Mais, la richesse de la chaîne ne se limite pas à ces seuls éléments. "Sa richesse, c'est aussi son internationalisation avec 21,4 % d'établissements français, 20,5 % d'Américains et de Canadiens, 12,43 % d'Allemands... et ses moyens de promotion (présence dans 11 pays soit sous forme de filiales, soit sous forme de bureaux de représentation)", estime le comité de direction. Le guide compte également parmi les éléments-clés de la réussite de la chaîne. Outil numéro 1 de promotion sans cesse amélioré, il a été édité à plus de 20 millions d'exemplaires en 50 ans. N'oublions pas les alliances et partenariats qui, par-delà leur apport financier très significatif, offrent des opportunités uniques de mise en avant de la marque. L'interdiction de double appartenance, qui fidélise le client. Le respect aux '5 C' (courtoisie, charme, caractère, calme et cuisine), le fondement même de la philosophie de l'enseigne.  

Doubler le chiffre d'affaires d'ici 2008
Viennent enfin l'anticipation technologique de la chaîne et sa force commerciale. Force qui, en dépit des difficultés actuelles, a d'ailleurs généré pour l'exercice 2002-2003 un chiffre d'affaires induit auprès des affiliés de l'ordre de 55 Me. Malgré cela, la chaîne nourrit toutefois encore et toujours de nouvelles ambitions. Pour ce qui concerne son apport aux adhérents, elle souhaite doubler le chiffre d'affaires d'ici 2008 et atteindre 100 Me induits. Un bond en avant qui s'effectuera par le biais de la mise en valeur de la diversité de l'offre, la création de différents programmes thématiques ainsi que le renforcement des bureaux de représentation (nomination d'un agent de vente en 2004 en Russie) et le développement de bases de données commerciales (une opération sera réalisée en collaboration avec Amex).
Parallèlement, Relais & Châteaux va lancer un programme de fidélisation. Baptisé Club des 5 C, l'objectif est de 15 000 porteurs fin 2004 et 30 000 porteurs fin 2005. L'association s'est aussi fixée deux autres grandes priorités. D'abord, tout mettre en œuvre pour que la marque suscite plus encore le rêve et le désir. "Cela passera par l'amélioration de la qualité de nos supports de communication, le maintien de nos prix jamais bradés, une distribution sélective de nos établissements auprès des réseaux de réservations, et évidemment, une sélection rigoureuse de nos établissements", a expliqué Jacques-Olivier Chauvin.  

Refonte du site Internet en 2005
Le groupement doit ensuite mettre l'accent sur le fait que toutes les maisons appartenant à Relais & Châteaux disposent d'un restaurant de qualité qui est une étape gastronomique attrayante en complément ou pas d'un séjour. Par ailleurs, les évolutions techniques engagées par la chaîne vont rendre possible la mise en ligne des informations des prochains guides en même temps que la parution papier. Ce qui risque d'augmenter de manière sensible le trafic sur www.relaischateaux.com
Sans compter sur le déploiement de la nouvelle version 'Netbooker 4' de la réservation en ligne, qui va faciliter les prises de réservations et la refonte du site Internet programmée pour la parution du guide 2005. Tout ceci s'accompagnant d'une politique qualité extrêmement exigeante (66 départs enregistrés au cours des deux dernières années dont 40 exclusions), l'avenir de la chaîne s'annonce plutôt serein. Affaire à suivre...
C. Cosson zzz36v

Régis Bulot prépare son départ
En accord avec le conseil d'administration de la chaîne, le président a annoncé qu'à partir du 1er janvier, il réduirait son activité de 1/3 de son temps, avec une réduction proportionnelle de son salaire. Cette décision s'inscrit logiquement dans le nouveau mode de fonctionnement que la chaîne adoptera à compter de fin 2005. Elle sera dotée d'un comité de direction, cheville ouvrière de l'association, dévoué au futur conseil d'administration auquel il apportera sa vision, ses projets, et dont il appliquera les décisions et reportera les résultats. "La chaîne a connu trois présidents en 50 ans qui ont respectivement effectué des mandats de 16, 17 et 18 ans. Il n'est pas souhaitable que le 4e président soit appelé à faire 19 ans", a souligné Régis Bulot.
Et de poursuivre : "Sa fonction sera différente et son objectif devra être de conduire le devenir de l'association en appliquant une stratégie définie conjointement avec les membres."

 

Exercice 2002-2003 : des résultats pas si mauvais
"Conflit irakien, crise économique et boursière, catastrophes naturelles, SRAS... Rien ne nous a été épargné en 2003 !", a déclaré Régis Bulot. Malgré ce contexte difficile, la chaîne a bien tiré son épingle du jeu. Selon une étude menée auprès de 85 % des membres du réseau, le chiffre d'affaires mondial Relais & Châteaux du 1er octobre 2002 au 30 septembre 2003 est en effet demeuré quasi stable à 1,329 Mds e (- 0,68 %). Tous les membres n'ont pas été logés à la même enseigne. Certains souffrant plus que d'autres. A commencer par la Suisse dont le CA a régressé de 11 % et le Canada de 8 %. La France a enregistré une baisse des recettes de 5 % tandis que l'Italie perdait 2 %. Allemagne, Royaume-Uni et Etats-Unis ont maintenu leurs performances alors que l'Afrique du Sud a progressé de 24 %. Parallèlement, l'étude révèle une diminution du taux d'occupation moyen du groupement passé de 65 % il y a 5 ans à 58 % aujourd'hui. De quoi s'interroger sur la manière de gérer plannings et politique tarifaire. Sachant toutefois que le prix moyen chambre (petit-déjeuner inclus) est passé de 240 e TTC en 2002 à 246 e TTC sur la période étudiée. En restauration, qui représente 55 % du chiffre d'affaires global de la chaîne, on observe une très légère baisse de l'ordre de 0, 91 %. Régression qui provient pour l'essentiel de la chute du nombre de couverts (61 contre 62). Le ticket moyen grimpant de 4 e pour atteindre 90 e.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2849 Hebdo 27 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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