A la suite de cette assemblée générale, nous avons posé quatre questions à Jean-Louis Clauss. Ses réponses.  

L'Hôtellerie : Quelles sont les préoccupations de vos adhérents ?
J.-L. Clauss : La grande majorité des restaurateurs sont dans l'attente de la baisse de la TVA. Ils pensent que ça va résoudre leurs problèmes. Leur deuxième préoccupation, c'est la RTT. On sait que c'est 39 heures pour tout le monde, mais on ne connaît pas les contreparties, et ils voudraient en finir avec ce sujet.
Quant aux hôteliers, ils espèrent une reprise qui ne vient pas. Juillet et août ont été catastrophiques pour l'hôtellerie citadine. Les seuls à avoir tiré leur épingle du jeu sont les hôtels bon marché de chaîne de la périphérie. Dans la campagne, les taux d'occupation sont stables. Quel que soit le secteur, l'inquiétude porte sur une baisse du ticket moyen. Les gens dépensent moins.  

L'Hôtellerie : Vous avez ouvertement présenté et soutenu Francis Attrazic comme le prochain président national de l'Umih. Qu'attendez-vous du futur président confédéral, comme des prochains présidents de branche ?
J.-L. Clauss : C'est le seul candidat en lice pour l'instant. Roland Bernard, qui est pressenti, ne s'est pas prononcé officiellement. S'il devait se présenter, je pense qu'il aurait déjà dû le faire. Personnellement, pour la présidence, je suis pour le changement dans la continuité. Si j'ai salué Francis Attrazic, c'est à titre personnel et non au titre du bureau. C'est quelqu'un que j'estime. Concernant les branches, les candidatures sont closes.
Bernard Quartier va prendre ma succession à la tête des cafetiers. J'ai, il est vrai, un sentiment d'inachevé. Les changements
de gouvernement ont ralenti les dossiers. J'aurais voulu que le Code des débits de boissons* soit réécrit. La plupart des articles sont d'une autre époque, et ne correspondent plus à la réalité du terrain. Il faudrait aussi définir exactement ce qu'est le paracommercialisme, ce qui éviterait bien des querelles.  

L'Hôtellerie : Etes-vous aussi convaincu que votre président par une issue favorable du dossier TVA ?
J.-L. Clauss : Je sais que certains me reprochent de ne pas être assez motivé. C'est faux. Simplement, je pense que la TVA n'est pas tout. La baisse des charges sur les bas salaires me paraît tout aussi importante par exemple. La TVA, j'ai envie d'y croire. La vérité, c'est que je m'interroge. On nous réserve tellement de surprises.
Il y a le lundi de Pentecôte... On ne se sait pas ce qui va suivre. Tout le monde nous soutient dans cette demande, et on ne voit rien venir... Une baisse de TVA est pourtant nécessaire, notamment pour nous permettre d'attirer ou de fixer les jeunes dans notre secteur.

L'Hôtellerie : En tant que président national des cafetiers de l'Umih, que pensez-vous des problèmes rencontrés par les buralistes ? L'Umih ne s'est pas officiellement prononcée dans ce dossier.
J.-L. Clauss : C'est un dossier délicat, car il touche non seulement les bars-tabac, mais aussi les autres établissements susceptibles d'être sollicités par des revendeurs à la sauvette. Il ne faut surtout pas que la revente devienne un complément de recette détourné. Vous savez, la revente est aussi un dossier délicat. On entend dire, par exemple, qu'elle devrait être soumise à la TVA ? Pour revenir aux débitants de tabac, nous soutenons leur manifestation du 24 novembre prochain, sans donner de consigne particulière au sein de nos adhérents. Nous n'avons pas, effectivement, adopté de position officielle concernant le problème des buralistes, même si nous sommes moralement solidaires. zzz74v  

* Intégré au Code de la santé publique.