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	du 8 mai 2003	FORMATION

n 1^ER TROPHÉE DU CLUB DES DIRECTEURS DE RESTAURATION

Un concours proche de la réalité professionnelle

Le premier trophée du Club des directeurs de restauration a été remis le lundi 28 avril au Four Seasons-George V à Paris.

Dans la salle de réception, ce soir de remise de prix, c'est l'effervescence... Maxime Simoneau, le lauréat du jour, est un peu bousculé, mais souriant, en recevant les compliments de la profession. On lui tire le bras pour une photo, on lui tape dans le dos en guise de félicitations. En BTS 2e année option B, il est plutôt fier, et sûr de lui d'avoir passé haut la main ce concours... "Ça permet de me mettre dans le bain", déclare-t-il. Même s'il s'est "planté en informatique", il estime que "ce sont des problèmes basiques à résoudre !"
Ce premier trophée se veut être un révélateur de talents, un concours qui répond surtout aux besoins de la profession, une façon d'assurer la relève et de motiver les candidats encore en formation à persévérer. Le matin même, 4 candidats et 1 candidate (les femmes représentent une minorité dans ce métier, même si leur présence augmente lentement avec le temps), présentés par 5 lycées franciliens (Jean-Drouant, Saint-Quentin, Saint-Cloud, Jean Carré et Osny), se sont retrouvés en finale pour une journée ponctuée par 8 épreuves entourées d'un jury, qui, pour la première fois, était composé de professionnels, de professeurs et... de 'vrais clients' pour correspondre au mieux à la réalité du métier. En lançant ce concours, le Club des directeurs de restauration a voulu montrer son engagement et sa proximité avec la formation professionnelle, endoser un rôle de mentor (les gagnants ont chacun droit à un parrain membre du CDR qui les suivra dans leur parcours), et aussi revaloriser ce métier qui draine parfois une image négative.
Odile Varéon, présidente du Club des directeurs de restauration, qui a travaillé pour Disneyland Paris et au Marriott Champs-Elysées, avant de créer sa propre société de consulting, résume l'essence de cette fonction. "Un directeur de restauration coordonne les restaurants, le room-service, les clients, la cuisine, etc. On traite 30 sujets différents par jour ! Il s'agit de gérer, vendre, animer, manager, communiquer... A travers ce concours, nous voulons montrer aux jeunes que ce métier n'a pas que des contraintes, qu'il est complet et plein de facettes : client, commercial, formation, gestion. On ne fait pas que travailler le week-end et tard le soir, c'est un métier qui permet de gagner beaucoup d'argent, de voyager. Un métier d'avenir. Nous avons lancé ce concours comme une réponse aux professionnels qui ont du mal à recruter, et qui veulent des jeunes adaptables rapidement à la sortie de l'école. C'est pour cela que nous n'avons pas voulu de concours technique mais plutôt un concours général, où les épreuves correspondent au besoin sur le terrain." Une sorte de mise dans le bain avant l'heure pour les jeunes... En effet, les épreuves, mises en place par le CDR et le lycée Ferrandi (qui n'a, du coup, pas présenté de candidat), ont surpris les élèves. "C'est un concours plaisir", estime Michel Mouisel, chef de service de la restauration à Ferrandi. Destiné aux bacs pro, BTN et BTS (âge : 23 ans maximum), le concours présente des épreuves théoriques et pratiques (informatique, problématique sur la saisonnalité des produits, résolution d'un conflit en anglais, soutenance d'une étude de cas, nappage, aspect commercial, bar, etc.), le tout entouré à chaque atelier de quelques-uns des 24 membres du jury. L'an prochain, le Club des directeurs de restauration fera participer à nouveau l'Ile-de-France et s'étendra à la région PACA, pour passer, au final, à un niveau national. zzz14
K. Kulawick

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L'Hôtellerie Restauration n° 2820 Hebdo 8 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE