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Élection présidentielle

LE PEN – CHIRAC : leurs choix pour les CHR

Dans quelques jours, les Français éliront le Président de la République. Les deux candidats à l’élection présidentielle ont accepté de répondre à nos questions. Leurs réponses. zzz22c zzz36v

LES RÉPONSES DE JEAN-MARIE LE PEN

L’Hôtellerie :
LePen.JPG (4263 octets)Dans le cadre de la constitution du prochain gouvernement, vous engagez-vous à créer un véritable ministère du Tourisme et à lui donner de véritables moyens tant financiers qu’humains et politiques ?
Jean-Marie Le Pen :
Il me paraît souhaitable d'instaurer un ministère du Tourisme qui puisse guider et coordonner notre politique touristique en France et à l'étranger. A ce poste je suis favorable à la nomination, non pas d'un homme politique, mais d'un professionnel du tourisme reconnu par ses pairs et qui a fait ses preuves dans ce secteur.

L’Hôtellerie :
Comptez-vous, dans les mois qui viennent, impliquer davantage votre gouvernement en matière de développement de l’activité touristique marchande et définir une politique touristique qui permette un développement des entreprises ?
Jean-Marie Le Pen :
Je suis tout à fait favorable à un redéploiement des moyens en direction du tourisme marchand plus rentable au niveau économique et en termes d'emplois. Cependant le tourisme patrimonial ne sera pas négligé car il symbolise la richesse de notre histoire et sa diversité. Le développement touristique passe par une baisse de la pression fiscale et notamment par la réduction du taux de TVA de 19.6 à 5.5 %. Les simplifications administratives que je compte lancer pour la création d'entreprise profiteront en priorité à ce secteur. Les collectivités publiques, et en premier lieu l’État, ont pour mission d’assurer l’enrichissement du patrimoine national. Aussi, les moyens budgétaires nécessaires seront-ils dégagés pour l’entretien et l’embellissement du patrimoine monumental et architectural français, ainsi que pour la préservation des sites naturels. Les richesses archéologiques et historiques de notre pays seront mises en valeur de façon que le plus grand nombre de Français puisse y accéder. Les collectivités publiques encourageront ainsi spectacles, fêtes et reconstitutions historiques, et bien entendu aussi l’ouverture de conservatoires, de musées et de circuits touristiques. Les grandes heures de notre histoire feront l’objet de célébrations nationales.

L’Hôtellerie :
Le renforcement de la réglementation tant fiscale que sanitaire et sociale est tel qu’un grand nombre de PME du secteur est appelé à disparaître dans les dix prochaines années : le prochain gouvernement aura-t-il comme mission de trouver des solutions à ce problème ?
Jean-Marie Le Pen :
Je suis pour le retour à une plus grande liberté dans la création d'entreprise et à la suppression d'un certains nombre de carcans dénoncés, à juste titre, par les professionnels comme autant de freins à leur activité.
Pour favoriser la transmission familiale des patrimoines professionnels et privés, les successions en ligne directe au sein de la famille s’opéreront en exonération totale de droits. Les droits ne seront perçus, rétroactivement, que lorsque les biens quitteront le patrimoine familial. Pour les transmissions entre non-parents, c’est-à-dire pour à peine plus de 20 000 héritages annuels, un plafond sera fixé pour tenir compte du montant moyen de ces transmissions, assez faible pour ne pas être justement taxable.

L’Hôtellerie :
Votre gouvernement cherchera-t-il à trouver des solutions spécifiques aux industries de services pour que les charges salariales soient proportionnellement moins lourdes ?
Jean-Marie Le Pen :
La réforme des prélèvements obligatoires que nous préconisons est prioritairement destinée à permettre le redémarrage de l’investissement productif, seul à pouvoir créer des emplois durables. La suppression des droits de succession en ligne directe, la diminution des cotisations sociales, la restructuration des finances locales, la maîtrise des dépenses publiques en les ramenant à un taux compatible avec la prospérité du pays (35 % maximum du PIB), toutes ces mesures favoriseront bien évidemment les entreprises françaises, tant sur le marché national qu’à l’exportation.
La réforme fiscale globale que nous entendons mener permettra de dégager des ressources d’épargne et de les orienter de manière privilégiée vers l’investissement de proximité. Les facilités fiscales accordées aux capitaux investis dans les entreprises familiales, opéreront un recentrage de l’épargne au détriment des grands circuits financiers qui offrent plus d’emprise à la spéculation comme à la taxation. Dans le même esprit, sera élargie la technique du "carry back", c’est-à-dire la possibilité d’amortir un investissement dès la première année au titre de laquelle il est inscrit au bilan de l’entreprise.

L’Hôtellerie :
Quelle sera la ligne de conduite que vous donnerez à votre gouvernement sur la manière de continuer à mettre en place la RTT dans les hôtels cafés et restaurants ?
Jean-Marie Le Pen :
La loi Aubry, loi anti-sociale et anti-économique, sera abrogée, tandis que l’organisation du temps de travail sera négociée par branches et par entreprise entre partenaires sociaux. En la matière, l’État se bornera à susciter et à arbitrer ces négociations, tout en assortissant le recours au temps partiel ou au temps choisi d’exonérations de charges sociales.
La législation du travail sera modifiée de manière à tenir compte des spécificités sectorielles et à permettre, de manière négociée par branches et par métiers, la définition d’horaires adéquats avec les besoins professionnels, les impératifs saisonniers de la production ou de la distribution, les souhaits des salariés, les rythmes de consommation.

 

LES RÉPONSES DE JACQUES CHIRAC

L’Hôtellerie :
Chirac.JPG (4253 octets)Dans le cadre de la constitution du prochain gouvernement, vous engagez-vous à créer un véritable Ministère du Tourisme et à lui donner d véritables moyens tant financiers qu’humains et politiques ?
Jacques Chirac :

Le tourisme constitue pour la France un formidable et indéniable atout. Par ailleurs la concurrence internationale est vive. Je suis donc évidemment favorable à ce qu’un membre du gouvernement soit investi de la responsabilité du développement de ce secteur, à l’exclusion de toute autre mission. Il assurera une action interministérielle transversale en lien avec les collectivités locales. Nous le savons tous, les crédits consacrés au tourisme sont aujourd’hui dispersés dans beaucoup d’autres ministères.

L’Hôtellerie :
Comptez-vous, dans les mois qui viennent, impliquer davantage votre gouvernement en matière de développement de l’activité touristique marchande et définir une politique touristique qui permette un développement des entreprises 
Jacques Chirac :

Notre idée n’est pas d’opposer le tourisme associatif aux autres formes de tourisme ! Mais je suis cependant frappé de constater que le taux de départ en vacances des Français n’a pas augmenté ces cinq dernières années. Il faut donc développer toutes les initiatives qui soutiennent le tourisme associatif dans une parfaite transparence fiscale par rapport au secteur concurrentiel. Il est capital que le nouveau gouvernement prenne en considération les difficultés du secteur privé, notamment dans l’hôtellerie.

L’Hôtellerie :
Le renforcement de la réglementation tant fiscale que sanitaire et sociale est tel qu’un grand nombre de PME du secteur est appelé à disparaître dans les dix prochaines années : le prochain gouvernement aura-t-il comme mission de trouver des solutions à ce problème ?
Jacques Chirac :

Dans l’hôtellerie comme dans d’autres secteurs d’activité, de nombreux chefs d’entreprise ont aujourd’hui 55 ans et plus. Dans les 10 années à venir, de nombreuses entreprises devront être transmises. Si rien n’est fait, ces transmissions conduiront à des cessations d’activités dans la mesure où les héritiers n’auront pas les moyens de payer les droits, à moins de vendre l’entreprise. C’est pourquoi je veux favoriser la transmission d’entreprises pour les PME et les entreprises familiales, en allégeant les droits et en étendant, de manière adaptée, aux transmissions d’entreprises les dispositifs de soutien à la création d’entreprise.
C’est une évidence : l’hôtellerie et la restauration contribuent grandement à l’aménagement du territoire et à l’animation en zone rurale. Dans le cadre des dispositions fiscales en faveur des zones de revitalisation rurales créées par le gouvernement d’Edouard Balladur, nous pouvons envisager un système élargi d’allégements fiscaux, comme par exemple l’aide pour les mises aux normes ou encore les allégements fiscaux sur les emplois. En matière de baisse de TVA sur la restauration, j’estime que l’importance de la profession pour notre économie et pour la vitalité de nos territoires justifie que la France s’engage à négocier avec détermination un accord avec nos partenaires européens.

L’Hôtellerie :
Votre gouvernement cherchera-t-il à trouver des solutions spécifiques aux industries de services pour que les charges salariales soient proportionnellement moins lourdes ?
Jacques Chirac :

La baisse des charges est le moyen avéré de créer des emplois stables. Une récente étude de l’INSEE a démontré que ce sont 460.000 emplois qui ont ainsi été créés grâce aux baisses des charges décidées entre 1993 et 1997. Quand on baisse les charges réellement, et pas seulement pour compenser des contraintes supplémentaires imposées aux entrepreneurs, les emplois créés sont de vrais emplois.
La baisse des charges en faveur des salariés à revenus moyens et modestes sera l’une des grandes priorités de la politique de l’emploi pour les 5 ans qui viennent. Nous devons y affecter une part essentielle de l'effort que nous consacrerons à la baisse des prélèvements obligatoires. Les jeunes de moins de 22 ans et n’ayant pas poursuivi au-delà du niveau " bac+2 " bénéficieront de contrats sans charge, reconnaissance de l’effort de formation consenti naturellement par les entreprises auprès de ces jeunes.

L’Hôtellerie :
Quelle sera la ligne de conduite que vous donnerez à votre gouvernement sur la manière de continuer à mettre en place la RTT dans les hôtels cafés et restaurants ?
Jacques Chirac :

Les conditions de la réduction du temps de travail doivent correspondre aux réalités économiques et sociales, notamment à celles des PME. Elles ne doivent plus, comme on a pu le constater, conduire à un surcroît de tension au travail pour les salariés et à des surcoûts pour les entreprises, ce qui s’est traduit par un freinage de la progression du pouvoir d’achat sans précédent en période de forte croissance. C’est pourquoi je suis favorable à un assouplissement des 35 heures dans des conditions définies par le dialogue social. Ce sont en effet les partenaires sociaux qui sont les mieux à même de trouver les bons équilibres, au plus près du terrain, pour que tout le monde y trouve avantage. Les conditions de la réduction du temps de travail doivent répondre aux réalités de l’emploi et des entreprises, surtout des plus petites, et tenir compte des différences de situations entre les secteurs et entre les entreprises. Chacun doit pouvoir, s’il le souhaite, travailler plus et gagner plus.

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