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CAFÉS

Interview express

Le patron de café

Un partenaire pour les brasseurs

Si la bière pression reste 'leader' au coin du zinc, comment le marché évolue-t-il dans son ensemble ? Questions à Pierre Tourrette, président de l'Association des brasseurs de France.

Propos recueillis par S. Soubes

© X. VES PERINI/Les Brasseurs de France

L'Hôtellerie : Comment se porte le marché de la bière en CHR, comment le percevez-vous ?
Pierre Tourrette : Nous sommes en légère régression, mais cela s'explique par le nombre de cafés en baisse. C'est un effet mécanique. L'aspect positif, c'est le renouvellement des établissements, du type de cafés. On trouve de plus en plus de bars à thème, de restaurations légères, de restauration de proximité. Les gens veulent trouver des solutions rapides, à midi notamment, à Paris comme en province. La bière est entrée dans les menus ou les formules rapides, et ça marche. Vous savez, la partie qui nous intéresse, c'est celle qui évolue, qui trouve des solutions personnalisées aux attentes de la clientèle. Pour nous, les patrons de cafés sont et doivent être des partenaires.

L'Hôtellerie : La bière pression maintient-elle le cap ?
Pierre Tourrette : La pression est en soi un produit très attractif, qui reste numéro 1 au bar devant le café. Plusieurs notions participent à son succès. C'est un produit de qualité qui demande un savoir-faire, et qui permet d'entretenir un contact particulier entre le consommateur et le patron ou le personnel de l'établissement. 80 % du marché de la bière pression portent sur des bières peu alcoolisées, titrant entre 4 et 5 °. Il est également important que les personnes qui servent la bière le fassent dans les règles de l'art. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants, et ils apprécient quand la bière est tirée et servie dans les meilleures conditions possibles. 

L'Hôtellerie : Est-ce que les rachats de brasseries n'ont pas tendance à scléroser le marché ?
Pierre Tourrette : On est dans un marché mature, ancien, qui est installé. Le consommateur actuel aime toutefois avoir le choix. Certains rachats de brasseries, au niveau international, permet, en fait, de lancer de nouvelles marques sur le marché français. Si vous regardez l'évolution du marché, celui-ci montre des gammes de plus en plus larges. Les brasseurs font preuve d'une grande créativité. On trouve facilement aujourd'hui de 4 à 6 becs dans les bars avec, notamment, des bières de saison... Il faut aussi évoquer la bière en bouteille, avec des contenants spécifiques au circuit, comme les 'long necks' qui sont des éléments de prestige, de valorisation de l'individu au travers de la marque. Si la loi Evin est effectivement un frein à la communication, le marché est loin d'être sclérosé. zzz76v zzz24

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L'Hôtellerie n° 2762 Hebdo 28 Mars 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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