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Exercice 2001  

La Société du Louvre a souffert

Fortement pénalisée par le retournement économique et les événements du 11 septembre dernier, la compagnie française a observé un recul de 32,6 % de ses profits en 2001. Le pôle hôtelier économique, Envergure, a joué un rôle important limitant les dégâts.

L'exercice 2001 ne fera pas date dans les annales de la Société du Louvre. Spécialisée dans l'hôtellerie (Concorde et Envergure) et les produits de luxe (Les Parfums Annick Goutal, Baccarat), l'entreprise, présidée par Anne-Claire Taittinger, a en effet enregistré une chute sensible de ses résultats l'an dernier à cause du ralentissement de l'économie américaine et des attentats du 11 septembre. Affirmant certes avoir 'bien résisté' aux difficultés conjoncturelles, la Société du Louvre a ainsi vu ses bénéfices fondre de 32,6 % à 44,1 Me. Le résultat d'exploitation a lui aussi enregistré une baisse conséquente passant de 111,1 Me à 97,5 Me tandis que le chiffre d'affaires s'est replié pour sa part de 4,9 % à 687 Me. Exception faite de la cession du pôle industriel (vente des Imprimeries Champenoises et de Deville en 2000), l'activité globale a néanmoins progressé de 1,3 %. Principale victime des événements américains, la branche hôtellerie de prestige, qui réunit 91 établissements, dont 11 en pleine propriété (Lutétia, Martinez, Crillon, Louvre, Ambassador, Saint-Lazare, Lafayette, Montgomery, Mont-Royal, Nancy et Le Mans), et 80 affiliés, a observé un recul de ses recettes de 4,2 % à 250,8 Me. Sa contribution au résultat d'exploitation a également fléchi de 12,6 % à 40,5 Me.
Dans le luxe toujours, Baccarat et Les Parfums Annick Goutal ont eux aussi été très affectés puisque leur résultat d'exploitation a plongé de 43,2 % à 6,4 Me.
L'hôtellerie économique (groupe Envergure) a en revanche mieux tiré son épingle du jeu. S'adressant à une clientèle essentiellement domestique, Envergure est ainsi parvenu à augmenter son chiffre d'affaires de 6,3 % à 289,2 Me (seulement 2,5 % à périmètre comparable).

Croissance des RevPar
Par contre, son résultat d'exploitation a régressé de 4 % à 40,4 Me. Un retrait dû en grande partie à un vaste programme de rénovation (30,2 Me) destiné en particulier à Campanile et au coût généré par la mise en place de la RTT. Malgré un exercice 2001 qui s'est avéré difficile, la Société du Louvre croit cependant encore très fermement en sa bonne étoile.
"Plusieurs signaux convergents au niveau du revenu par chambre disponible (RevPar) chez Concorde et Envergure" incitent d'ailleurs la présidente du directoire, Anne-Claire Taittinger, à un certain optimisme. Le RevPar de la chaîne Concorde, qui ouvrira 2 nouvelles unités en 2003 et 2004 à Nice et à Berlin (location), a de fait entamé un net redressement depuis septembre dernier passant de - 33,6 % à - 8,6 % fin février 2002. Quant à ceux de Campanile, Première Classe et Kyriad, ils poursuivent respectivement leur ascension : + 0,3 %, + 3 % et + 8,8 % au terme des deux premiers mois de l'année.
En réalité, les travaux de rénovation effectués tant sur le créneau luxe qu'économique semblent porter leurs fruits entraînant une amélioration des prix moyens chambre de chaque catégorie. A titre d'exemple, celui de Concorde a bondi de 202,7 à 215,5 e l'an dernier, alors que la chaîne 2 étoiles Campanile progressait de 2,9 % à 50 e. Autant d'éléments favorables qui, accompagnés d'un effort de réduction des charges et d'une diminution des investissements, permettent aux dirigeants de tabler sur la stabilité du résultat net part du groupe en 2002.
C. Cosson zzz36i

Keith Lindsay : directeur général d'Envergure
Ainsi qu'il l'avait annoncé, Frantz Taittinger vient de s'adjoindre un bras droit. Un homme dont la réputation n'est plus à faire dans le milieu hôtelier international. Keith Lindsay, nommé directeur général du groupe Envergure, n'en est pas en effet à son galop d'essai.
Agé de 39 ans, ce Sud-Africain, titulaire d'un MBA à Barcelone, a débuté sa carrière dans un organisme bancaire, puis a très vite mordu à l'hameçon du tourisme. Après avoir travaillé chez Walt Disney Europe, il rejoint le groupe Bass (devenu aujourd'hui Six Continents) où il occupera différentes responsabilités au niveau du développement. Keith Lindsay était précédemment vice-président chargé du développement et des investissements en Europe pour Six Continents. Une expérience de choix pour 'booster' la croissance du groupe français à l'international.

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L'Hôtellerie n° 2761 Hebdo 21 Mars 2002 Copyright ©

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