Actualités

ACTUALITÉ

Parc de loisirs

MICKEY FAIT SON 'CINÉMA'

Avec l'ouverture d'un second parc, Walt Disney Studios, dédié entièrement au septième art et à l'image, Euro Disney cherche à séduire davantage de clients tout en augmentant sa rentabilité.

Mickey, Marne-la-Vallée, deuxième ! Il aura finalement fallu un sacré bout de temps pour mettre en boîte cette seconde 'prise'. Prévu initialement en 1996, le deuxième parc d'attractions de Disneyland Resort Paris (ex-Disneyland Paris) n'a en effet ouvert ses portes au public que samedi 16 mars dernier. Autrement dit, à peu près '7 ans de réflexion' ont été nécessaires à Michael Eisner et à l'état-major de la 'World Company' (détentrice de 39,1 % du capital d'Euro Disney) pour peaufiner les Walt Disney Studios des plaines de Brie.
L'opération, qui a réclamé un investissement avoisinant les 610 Me d'investissements, n'a, à l'évidence, pas été une partie de plaisir à boucler. D'autant que la petite souris aux grandes oreilles a longtemps fait face à de lourds problèmes financiers, et supporte, encore aujourd'hui, une dette de plus de 2 Mds e. Il n'en demeure pas moins vrai qu'avec ce nouveau complexe de 25 ha, le septième art et l'image occupent bel et bien le devant de la 'scène'.
Pour un peu, on se croirait presque, à certains endroits, sous les projecteurs des plus grands réalisateurs hollywoodiens. Un réservoir d'eau de 33 m de haut inspiré de celui qui se situe à l'entrée des Studios Disney de Burbank, des vedettes (Charlie Sheen, Roger Moore, Rosanna Arquette, Johnny Hallyday, Didier Bourdon...) arpentant l'artère principale du parc jalonnée de palmiers et autres kiosques ambulants où l'on répond aux grandes et petites fringales, des cascadeurs qui se livrent à une course effrénée dans les ruelles d'un village de 'pacotille' du sud de la France... Tout a été étudié dans le moindre détail.

Augmenter le chiffre d'affaires
Jusqu'aux 265 000 litres d'eau qui déferlent sur les décors de Catastrophe Canyon ou bien encore la boutique des Parapluies de Cherbourg (made in France oblige !) et autre station spatiale assaillie par une pluie de météorites, chaque nouvelle attraction lève en fait le voile sur la 'magie' du cinéma.
Par contre, l'enjeu économique de ce nouveau parc n'a lui assurément rien de magique. Le lancement du Walt Disney Studios de Seine-et-Marne s'inscrit en effet parfaitement dans la stratégie à long terme de l'Oncle Picsou. A savoir, générer du sonnant et trébuchant. En clair, Euro Disney SCA, l'exploitant de Disneyland Resort Paris, compte bien tirer pleinement profit de ce second complexe de loisirs. D'une part pour augmenter le nombre de visiteurs qui, en franchissant le seuil des 12,2 millions (dont 40 % de Français) au cours du dernier exercice, permet d'ores et déjà au site de caracoler à la première place du hit-parade des destinations touristiques européennes. "Avec l'apport du parc Walt Disney Studios, nous espérons accueillir 16 à 17 millions de touristes dès 2003-2004", indique volontiers Jay Rasulo, p.-d.g. d'Euro Disney. D'autre part, l'opérateur cherche à allonger la durée des séjours. Selon Jay Rasulo, celle-ci devrait assez rapidement grimper de 2,4 jours à 3,5 jours. Devenant ainsi l'un des principaux acteurs du court séjour en Europe, Mickey prévoit évidemment d'accroître d'autant ses recettes. Ce qui signifie une hausse attendue de 15 à 20 % du chiffre d'affaires. Sans oublier de générer 3 à 5 points de marge opérationnelle supplémentaire. Qu'on le veuille ou non, la synergie entre les deux parcs d'attractions saute effectivement aux yeux.

Ressources foncières sous le pied
En attendant ces bons résultats potentiels, Disneyland Resort Paris a bien sûr mis tout en œuvre pour recevoir comme il se doit les millions de nouveaux 'guests'. Ces unités 'maison' affichant quasiment complet avec un taux d'occupation annuel de 86 %, 3 hôtels supplémentaires exploités respectivement par Envergure (Kyriad, 300 chambres), Six Continents (Holiday Inn, 400 chambres) et Airtours UK (400 chambres), ainsi que 2 résidences de tourisme (Pierre & Vacances Paris Val d'Europe et Marriott's Village Ile-de-France), doivent très prochainement sortir de terre.
18 établissements hôteliers de proximité ont également signé un accord de partenariat avec Euro Disney SCA. D'heureux chanceux qui n'ont, à première vue, pas à regretter leur association. Suite à la convention de 1987 signée avec l'Etat, le groupe américain dispose de fait d'un vaste espace pour compléter son offre. Sur 2 000 ha disponibles, moins de 1 000 ont été utilisés à ce jour. Walt Disney Studios ne constitue donc qu'une étape dans le développement de Mickey. Rappelons qu'à l'origine 3 parcs à thème étaient envisagés, un parc aquatique ainsi que 18 000 chambres d'hôtel. Il y a donc encore de quoi faire !
C. Cosson zzz36v

© Disney

Mickey emploie aujourd'hui 12 500 salariés dont 1 500 pour le Walt Disney Studios. Mais, le nombre total d'emplois induits s'élèverait à près de 45 000.

10 ans déjà

12/04/1992
Ouverture officielle du parc Disneyland
Mai 1994
Entrée en fonction de la gare TGV
30/05/1995
Inauguration de Space Mountain
12/04/1997
Cinquième anniversaire avec le lancement de Château Fou et Parade du Carnaval des Fous inspirée du Bossu de Notre-Dame de Paris.
A noter également, l'inauguration du second centre de congrès à l'hôtel Newport Bay Club, celle du restaurant Planet Hollywood, et enfin,
la création de 15 salles de cinéma Gaumont à Disney Village.
28/03/1999
Nouvelle attraction Chérie, j'ai rétréci le public
1er/01/2000
Parade Disney ImagiNations
25/03/2000
Indiana Jones et le Temple du péril à l'envers ! Mise en circulation du FastPass qui permet de réduire l'attente aux attractions
7/01/2001
100 millionième visiteur au parc Disneyland
16/03/2002
Ouverture du parc Walt Disney Studios

68 restaurants et une flotte d'environ 140 kiosques ambulants

Les émotions et le grand air (n'oublions pas que nous sommes dans les plaines de Brie), ça creuse évidemment ! Il ne s'agirait donc pas de laisser les 17 millions de consommateurs attendus à Disneyland Resort Paris mourir de faim. Premier restaurateur de France avec 30,5 millions de repas servis au cours de l'exercice 2001 (soit un CA avoisinant les 240 à 250 Me), Mickey veille bien entendu au grain.
Pour sustenter tout ce joli petit monde, la petite souris aux grandes oreilles a ainsi procédé avec méthode. A commencer par doter son second parc à thème de 4 points de restauration dont une cafétéria, un Diner's et 2 fast-foods. "Nous avons effectivement élargi notre offre restauration sur Walt Disney Studios en créant 4 restaurants baptisés le Backlot Express, le Rendez-Vous des Stars, En Coulisse et le Café des Cascadeurs", indique Marc Robino, vice-président restauration. Et de poursuivre : "A cela s'ajoutent 12 kiosques ambulants ravitaillés suivant leur implantation géographique en snacks (hot-dogs, pommes de terre cheddar, pizzas, ailerons de poulet...), boissons chaudes et froides, desserts, glaces..."
Parallèlement, plusieurs unités de restauration dans Disney Village ont aussi été agrandies de manière sensible. C'est ainsi qu'aujourd'hui, le Billy Bob's Country & Western Saloon, l'Annette's Diner et Steakhouse ont augmenté de 200, 80 et 120 places leur capacité respective.
Sans oublier le lancement d'un Café Mickey où les personnages des dessins animés de la 'World Compagny' feront leur apparition du matin au soir.
Au total, Disneyland Resort Paris compte désormais 68 restaurants (18 000 places assises) et une flotte d'environ 140 chariots. De quoi nourrir encore quelques millions de bouches affamées !

_____________________________________________

Walt Disney Studios

Situé à deux enjambées du Magic Kingdom parisien, le Walt Disney Studios de Marne-la-Vallée vise à projeter le visiteur dans les coulisses du septième art. Du jamais vu aujourd'hui en Europe, qui procure à la fois rires, frissons et pas mal d'émotions. Répartie sur 25 ha, une dizaine d'attractions (dont certaines sont des créations exclusives) permet effectivement aux petits et grands de passer, enfin, derrière la caméra. Si 'l'âme' des tournages hollywoodiens fait parfois un peu défaut dans ce décor un tantinet trop carton-pâte, il y a ici néanmoins de quoi ravir les cinéphiles. Gros plans sur 3 attractions...

Rock'n'roller Coaster

Après avoir jeté un 'tout petit coup d'œil' sur un studio d'enregistrement où planchent les membres d'Aérosmith (célèbre groupe musical), les visiteurs embarquent dans des véhicules baptisés Soundtrackers. Passés de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes, ces derniers s'élancent dans une course folle enchaînant vrilles sur vrilles et loopings sur loopings. Le tout, bien entendu, dans une pénombre mitraillée de 1 359 spots et sur une bande-son décoiffante.

© Disney

Rock'n'roller Coaster.

Cinémagique

Installé dans une salle de cinéma art déco de 1 100 places, le spectateur en prend plein les yeux en moins de 25 minutes. Tandis qu'il assiste à une sélection d'extraits de films américains et européens, un faux spectateur, le portable vissé sur l'oreille, grimpe sur scène. En moins de deux, voilà notre homme transporté à l'intérieur de l'écran à la manière de la Rose Pourpre du Caire (Woody Allen). Vedette de toutes une série de longs métrages mythiques tels Star Wars, Il était une fois dans l'Ouest, Chantons sous la pluie (il bruine dans la salle !) ou bien encore Robin des Bois et Titanic, ce Héros malgré lui, succombe à la magie du grand écran...

© Disney

Cinémagique.

Animagique

Blanche Neige, La Belle et le Clochard, Mulan, Bambi... Durant 8 minutes, parents et enfants retrouvent les plus grands dessins animés de Disney. Jusque-là, rien d'extraordinaire ! Vous avez certes découvert d'étonnantes animations comme le zoetrope (cylindre rotatif à l'intérieur duquel sont placées des images), et l'urne grecque (histoire à partir d'une succession de dessins). Mais, vous ne savez toujours pas grand-chose de la recette Disney. Vous repartirez, pourtant, en ayant dessiné un personnage à partir de formes élémentaires.

© Disney

Animagique.

Article suivant

Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article : Cliquez ici

L'Hôtellerie n° 2761 Hebdo 21 Mars 2002 Copyright ©