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VIE PROFESSIONNELLE

Délinquance à Toulouse

LES PROFESSIONNELS S'INTERROGENT SUR L'INSÉCURITÉ

Face à la montée de la délinquance, les professionnels de l'Umih 31 multiplient leur mise en garde auprès des pouvoirs publics. Sans grand résultat pour le moment.

Les Toulousains, à l'instar du reste de la population française, se déclarent inquiets pour leur sécurité. La mise en place d'un Contrat local de sécurité (CLS) en 1999, qui comprenait une cinquantaine d'actions, notamment le renforcement du dispositif de police de proximité pour améliorer la situation sur Toulouse, n'a pas suffi. Les commerçants, et notamment l'Umih, demandent que de nouvelles mesures soient prises après les agressions de plusieurs d'entre eux. Le propriétaire d'un tabac-presse, et quelques semaines plus tard, le patron d'une discothèque du centre-ville ont été lâchement agressés. Ce dernier a été blessé en plein visage après une attaque à l'arme blanche. Le soir de l'agression, malgré deux appels à un quart d'heure d'intervalle au commissariat central, aucune intervention n'avait été entreprise par les services de police. Cet événement, considéré comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase, a suscité une vive émotion dans les rangs de l'Umih 31. Les cafetiers et les propriétaires de discothèques sont les premiers confrontés à ce type de situation et le sentiment de ras le bol est perceptible. "Lorsque je me suis rendu au commissariat pour savoir ce qui avait justifié la non-intervention de la police, on m'a laissé pratiquement sans réponse avec le seul motif du manque d'effectif. Depuis ces opérations de testing menées par certaines associations, nous hésitons à refuser l'entrée de l'établissement pour ne pas être accusés de discrimination. Mais ensuite, c'est à nous de gérer un public de jeunes entre 15 et 20 ans, particulièrement dangereux et avec qui le ton monte très vite. Les menaces avec armes ou les blessures sont monnaie courante. Lorsque nous prévenons la police, soit elle ne vient pas, soit elle arrive trop tard", accuse William Bardin, vice-président de l'Umih 31 et responsable de la commission de sécurité.

Les professionnels s'interrogent sur les volontés politiques
Depuis plus d'un an, William Bardin multiplie les courriers auprès de la police avec copie à la préfecture. L'un d'entre eux, adressé au directeur départemental des polices, faisait un état des lieux de la situation à Toulouse. "Suite à notre courrier, le directeur départemental avait transmis une note dans ses services pour qu'il y ait un suivi renforcé des appels émanant de nos établissements, mais rien n'a changé. Pendant cette période de campagne présidentielle, le sentiment d'insécurité peut intéresser un parti pour appuyer sa campagne. Certains ont peut-être intérêt à laisser dégénérer la situation. Mais nous, professionnels, nous voulons avoir droit à la protection comme n'importe quel citoyen", poursuit William Bardin. De son côté, le député-maire Philippe Douste-Blazy, récemment interrogé par des professionnels du centre-ville de Toulouse sur ces questions de sécurité, se retranchait derrière les efforts entrepris par la municipalité sur l'augmentation des effectifs de la police municipale, et soulignait par ailleurs la difficile coordination entre police et justice. Pas suffisant. zzz74v

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L'Hôtellerie n° 2757 Hebdo 21 Février 2002 Copyright ©

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