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BIÈRE

Au Grand Hôtel de Valenciennes (59)

QUAND LES ZILLINGER FETENT LA SCHUTZENBERGER

Jean Zillinger, cet hôtelier alsacien de Valenciennes, qui retrouve les bonnes cartes en fin de carrière après de longues années grise, et sa famille, ont organisé en leurs murs rénovés le chapitre extraordinaire de la confrérie du Houblon d'or, et ont dûment intronisé les personnalités régionales triées sur le volet.

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Didier Deloux, directeur commercial de la Brasserie Schutzenberger, Jean Zillinger, propriétaire en retraite progressive du Grand Hôtel de Valenciennes, et Jacques Verbaere, à présent à la barre. 50 ans de coopération.

Le chapitre était surtout l'occasion de fêter le cinquantenaire de la collaboration entre ces deux familles de Strasbourg et Schiltigheim. C'est en 1951 que l'oncle de Jean Zillinger, déjà installé à Valenciennes, reçoit un agent de la Brasserie Schutzenberger, un fût sous le bras. "Le fût en perce, et 10 minutes plus tard, l'affaire était faite. Elle n'a pas cessé depuis", raconte Jean Zillinger. Depuis, les deux entreprises ont duré, et les deux familles ont conservé leur amitié autant que leur fructueuse relation d'affaires. Après la débâcle de la grande industrie valenciennoise dans les années 70 et 80, le Grand Hôtel a fait le gros dos et surfe aujourd'hui sur la nouvelle vague de l'automobile, avec l'usine Sevelnor de Peugeot Citroën et Fiat, et de Toyota qui ne cessent d'investir. Depuis 5 ans, l'hôtel réinvestit, s'est remis en couleurs. Jean Zillinger a trouvé des successeurs en ses filles et gendre. En 2000, le Grand Hôtel a investi plus de 120 000 euros dans son restaurant bourgeois, et se prépare à remettre près de 100 000 euros dans sa Brasserie Hans, qui offre une restauration plus simple aux hommes d'affaires le midi. Sans être centré sur la limonade, l'établissement tire tout de même 200 hl par ans environ. Essentiellement la pils, la 'Schutz' comme disent les clients, et au second rang la spéciale de la brasserie de Schiltigheim, la Jubilator. Didier Deloux, un nordiste directeur commercial de Schutzenberger, qui connaît bien le terrain valenciennois, apprécie ce type de client alors que les cafés dynamiques sont trop peu nombreux alentours. Ancien de Stella, il a trouvé un développement personnel intéressant dans cette affaire dirigée par Rina Muller "qui n'est plus loin d'être le leader des indépendants", note-t-il. Point d'interrogation sur l'avenir de Terken, restructuration avec la reprise de Jeanne d'Arc par Gayant, il reste en effet peu de monde à ce niveau. Schutzenberger brasse de 200 000 à 250 000 hl par an, c'est la plus ancienne brasserie indépendante de France. Elle livre environ 25 % de ses marchés CHR en direct par ses propres moyens de distribution sur son terrain alsacien, et le solde en France, aux USA et au Benelux. Dans le Nord, elle livre essentiellement via les distributeurs indépendants fédérés dans CEB, comme Coupez ou Vandendriessche. Ce qui se ressemble, s'assemble. Il n'est toutefois pas impossible de travailler avec des distributeurs intégrés dans certaines régions. "Question d'hommes", commente sobrement Didier Deloux.
A. Simoneau zzz26 zzz46b

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L'Hôtellerie n° 2755 Hebdo 7 Février 2002 Copyright ©

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