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Le Touquet

Bonne saison au Park Plaza

Enfin la rentabilité ?

Pour la première fois de son existence, le Grand Hôtel Park Plaza enregistre un T.O. de saison convenable. Mobilisation commerciale, centre Thalgo et restructuration d'image commencent à porter leurs fruits.

«Mon sentiment sur la saison est dans l'ensemble très positif. Nous avons réussi près de 75 % de taux d'occupation en juillet et nous devrions dépasser les 80 % en août. Le chiffre d'affaires en saison s'accroît de 50 %. Notre résultat brut d'exploitation à fin juillet est en augmentation de 40 % sur les sept premiers mois de 1996», constate Denis Demangel directeur du Grand Hôtel Park Plaza du Touquet (135 ch, 4*). Il est vrai que 1996 se traînait à guère plus de 35 % en plein été. L'hôtel était alors en travaux, sortait d'un redressement judiciaire et d'une reprise par Park Plaza début 1996. Sa direction sur place n'était pas stabilisée, c'est le moins que l'on puisse dire, et Park Plaza débutait en Europe en général et en France en particulier. Quatrième directeur en place en un an et demi (second si l'on note que deux directions étaient mises en place par le groupe pour une période d'attente), il s'insère cette fois dans une organisation plus claire. Park Plaza dispose désormais d'une direction non seulement européenne à Montreux (Suisse), mais aussi d'un siège français à Paris dirigé par John Repmann. La marque ne gérait, au moment où nous écrivions, que deux implantations en France mais différents dossiers étaient en négociation.

La physionomie de l'hôtel a évolué. Donné au départ pour quatre étoiles luxe, l'établissement des bords de la Manche a abandonné ses ambitions de Palace et va simplement s'efforcer de mériter quatre étoiles. Une première série d'investissements redistribue les espaces communs au niveau perron d'entrée - réception et au rez-de-chaussée : un restaurant gastronomique de 60 places, un piano bar (pianiste présent le week-end et ambiance musicale les autres jours), une brasserie ouverte de 11 h à 23 h sont destinés à l'ensemble de la clientèle individuelle ou hors séminaires d'une part, une salle de restauration polyvalente traite davantage la demi-pension, les groupes et séminaires, la clientèle du centre de soins marins. Second investissement important, le centre de soins marins vendu sous la marque et dans le catalogue Thalgo. Pas de concurrence frontale avec l'important centre de thalassothérapie Novotel - Ibis du Touquet. Thalgo n'est pas médicalisé et est orienté beaucoup plus cosmétique - beauté - minceur - remise en forme avec trois programmes cures de six jours, des forfaits cure + hébergement sur demande et ce " week-end découverte " en demi-pension avec deux soins/jours pour 895 F/jour. Le Park Plaza du Touquet s'appuie donc désormais sur trois piliers : la clientèle individuelle directe (la double est affichée de 550 F à 850 F selon date et standard) ou non, le séminaire et les groupes, et le centre Thalgo.

Rien sans les T.O.

Comment les vend-il ? Par un recours systématique aux tours-operators d'abord. «Bien sûr il faut les commissionner et vendre au prix du marché. Mais à mon sens aucun hôtel de notre taille ne peut réaliser seul l'investissement commercial apporté par les T.O.», commente Denis Demangel. Ce qui n'empêche pas de tenter de développer la clientèle individuelle en direct. Les séminaires sont davantage travaillés par le dispositif commercial propre à l'hôtel et au groupe, dispositif également actif sur les autres clientèles. Un vendeur résidant sur place s'occupe du réceptif, de la région Nord-Pas-de-Calais et de la Belgique. Un autre commercial du groupe est basé en Angleterre. Une société de marketing sous-traitante travaille le séminaire à Paris.

Discret sur ses chiffres et sur la possibilité pour le groupe d'obtenir un retour sur investissement, Denis Demangel estime ses prix «compatibles avec le marché local. Nous les améliorerons petit à petit. Il fallait d'abord rétablir les taux d'occupation. Evidemment il y a une concurrence dans l'hôtellerie locale. Cependant je suis certain que notre travail commercial, notre capacité d'hébergement et d'organisation de réunion et le centre Thalgo apportent une clientèle nouvelle à la station. Les britanniques sont dominants suivis des belges, mais je suis surpris par exemple de l'apport nouveau des allemands. La centrale de réservation du groupe compte pour un petit 20 % dans la clientèle», précise-t-il.

L'amélioration des chiffres tient sans doute aussi à un contexte économique général un peu meilleur que ces trois précédentes années, et aux efforts de la station hors saison. Janvier cette année avait été exécrable, mais tous les mois suivants ont été assez bons grâce à de bons week-ends. La clientèle britannique représente jusqu'à 80 % de la clientèle en week-end. Cette tendance semble confirmée dans toute la station. Restent les problèmes de débuts de semaine (comment y faire venir les séminaires qui ont tendance à se scotcher sur les fins de semaine y compris le samedi ?) et les mois de janvier. Pour la première question, l'hôtel répond par une tarification incitative en début de semaine. Sur l'hypothèse d'une fermeture en janvier, la direction se prononcera plus tard au vu des réservations.

A. Simoneau

Enfin le bon départ pour le Grand Hôtel ?



L'HÔTELLERIE n° 2526 Hebdo 11 septembre 1997

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