L'hôtellerie indépendante française semblait enfin avoir renoué avec la croissance au cours du mois d'avril dernier. Cette «embellie» s'est finalement confirmée au terme du mois de mai. Les résultats du baromètre mensuel de l'Hôtellerie-FNIH (constitué à partir d'un échantillon de 235 hôtels répartis sur l'ensemble de l'Hexagone) en font d'ailleurs la preuve. Va savoir si tout ceci résulte des bienfaits de la météo (particulièrement clémente en mai dernier) ou bien encore d'un calendrier de jours fériés favorisant les ponts de quatre jours, toujours est-il, que les clients ont bel et bien été largement plus nombreux à séjourner dans les hôtels indépendants français tout au long du mois de mai 1997.
C'est ainsi que les établissements deux étoiles ont enregistré une forte reprise de leur activité passant d'un taux d'occupation de 54,6% un an plus tôt à 58,7% (soit une progression de 7,5%). Les unités classées trois étoiles ont elles également repris du poil de la bête augmentant leur fréquentation de 8,6% atteignant 59,8% contre 55,1% en mai 1996. Quant à l'hôtellerie haut de gamme, elle n'a pas échappé à la règle générale. C'est ce créneau qui a d'ailleurs réalisé les meilleurs scores puisque les hôtels quatre étoiles ont amélioré leur taux d'occupation de 15,9% : soit 64,1% contre 55,3% un an auparavant.
Parallèlement à cette reprise généralisée de l'activité hôtelière, le mois du muguet 1997 s'est également accompagné d'une légère hausse des prix moyens chambre (TTC). Les établissements indépendants deux et trois étoiles ont ainsi observé une amélioration respective de leur prix moyen de 1,5 % (276 francs contre 272 francs) et 2,7% (378 francs contre 368 francs). Reste une ombre au tableau cependant : la baisse de 14,2% des prix moyens chambre de l'hôtellerie de luxe (639 francs contre 745 francs en mai 1996).
Au final, durant les cinq premiers mois de l'année 1997, l'hôtellerie indépendante a globalement enregistré une hausse sensible de son niveau d'activité. La fréquentation des établissements a en effet réalisé un bond en avant de 1,1% chez les deux étoiles (49%), 3,2% chez les trois étoiles (49,3%) et 9,7% chez les quatre étoiles (49,3%). La tendance est également encourageante concernant les prix moyens chambre puisque les hôtels deux étoiles grimpent de 2,3% et les trois étoiles de 0,8%. Une exception à la règle générale néanmoins : le fléchissement des prix moyens chambre des unités haut de gamme qui perdent sur les cinq premiers mois de l'année 1997 près de 3% se stabilisant à 654 francs contre 676 francs pour la même période antérieure.
Claire Cosson
ccosson@lhotellerie-restauration.fr
Chiffres du mois de mai 97 | ||||||||
Catégories | Taux d'occupation | Prix moyens TTC | ||||||
97 | 96 | Dif | 97 | 96 Dif | ||||
2 étoiles | 58,7% 54,6% 7,5% | 276 FF 272 FF 1,5% | ||||||
3 étoiles | 59,8% 55,1% 8,6% | 378 FF 368 FF 2,7% | ||||||
4 étoiles | 64,1% 55,3% 15,9% | 639 FF 745 FF -14,2% |
Résultats cumulés à fin mai 1997 | ||||||||
Catégories | Taux d'occupation | Prix moyens TTC | ||||||
97 | 96 | Dif | 97 | 96 Dif | ||||
2 étoiles | 49% | 48,5% 1,1% | 268FF 262 FF 2,3% | |||||
3 étoiles | 49,3% 47,8% 3,2% | 364 FF 361 FF 0,8% | ||||||
4 étoiles | 49,3% 44,9% 9,7% | 654 FF 676 FF -3,3% |
L'HÔTELLERIE n° 2520 Hebdo 24 juillet 1997