Des boulangers veulent être représentés dans la branche de la restauration rapide

La Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie françaises (FEBPF) vient d'engager une action auprès du ministère du Travail afin de se voir accorder la représentativité au sein de la branche restauration rapide. Hubert Vilmer, président du Snarr, livre son point de vue.

Publié le 26 décembre 2012 à 13:02

En juin 2007, onze enseignes de la restauration rapide et de la boulangerie (Brioche dorée, Crousti Pain, Exki, Fournil de Pierre, La Mie câline, Paul, La Panière, Patàpain, Pomme de pain, Pizza Sprint et Stattro) se sont regroupées au sein du collectif Alimentation & Tendances afin de mieux faire entendre leur voix. Si la majorité des membres fondateurs de cette association adhère au Snarr, on y rencontre aussi des adhérents de la Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie françaises (FEBPF). La présidente de ce collectif, Sophie Duprez, également gérante de la chaîne Crousti Pain, avait alors demandé qu'un représentant de son association puisse participer aux négociations sociales de la restauration rapide. Faute d'une réponse positive, elle a sollicité le ministre du Travail pour obtenir la reconnaissance de sa représentativité nationale, pour participer aux négociations sociales et être reconnu en tant qu'entité syndicale à part entière. C'est donc par l'intermédiaire de certains membres de la FEBPF que cette association souhaite influer sur le dialogue social dans la restauration rapide. Le président du Snarr (syndicat national de la restauration rapide), Hubert Vilmer, livre son point de vue sur cette initiative.


L'Hôtellerie Restauration : Confirmez-vous que la fédération des boulangers souhaite demander la représentativité au sein de la restauration rapide ?

Hubert Vilmer : Absolument, Pascal Cantenot, le président de la FEBP est venu en personne m'annoncer cette décision.

 

Quelle est votre position face à cette demande ?

Elle est double. L'une positive : les boulangers se reconnaissent dans la branche restauration rapide et revendiquent leur appartenance. Cela va nous permettre de faire nombre et de faire montrer aux hommes politiques que la restauration rapide recouvre tous ces commerces de proximité, avec les mêmes inquiétudes sur la pérennité de nos établissements, l'équité fiscale par rapport à des produits vendu dans nos magasins de boulangeries et restauration rapide et ceux vendu en GMS. Je pense aux sandwiches, aux pizzas, aux pates, aux salades. Notre combat est commun.

L'autre réaction, mais qui n'engage que moi puisque ce sujet n'a pas été abordé au sein du conseil d'administration du Snarr, est que cela n'a pas vraiment de sens, sera source de complication et ne va pas dans le sens de l'histoire. Depuis toujours, toutes les décisions concernant la convention collective ont été prises à l'unanimité, y compris par ceux qui sont hébergés par la FEBPF. Source de complication, parce que la multiplicité des représentants des organisations professionnelles compliquent les discussions, on le voit dans d'autres branches. Enfin, pas dans le sens de l'histoire, parce que la tendance n'est pas à l'augmentation des organisations professionnelles.

 

Comment expliquez-vous cette démarche ?

Il y a sans doute plusieurs raisons. Certaines liées à la convention collective, comme l'obligation faite aux boulangers de fermer un jour par semaine, qui empêche certains adhérents du Snarr d'adhérer à la convention collective de la FEBPF. Des raisons techniques également, puisqu'il faut un historique de deux ans pour entamer les démarches liées à la représentativité. Le fait d'adhérer à la FEBPF permet de contourner cet obstacle. Des raisons de personnes aussi, certaines ne sont plus au conseil d'administration du Snarr, mais souhaitent obtenir un poids dans les négociations par ce biais. 

 


Publié par Propos recueillis par Pascale Carbillet



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