Gérard Guy : "le secteur doit donner son véritable poids aux organisations professionnelles"

Réunion de bureau et audition par le député Thomas Thevenoud pour la CPIH. Gégard Guy, président du syndicat de la rue Barye, nous livre son sentiment.

Publié le 17 septembre 2012 à 12:36
Comment réagit votre équipe face aux différentes annonces du Gouvernement ?

Gérard Guy :
La grosse préoccupation, c'est la hausse de la TVA qui, si elle était effective, perturberait terriblement la profession. Avoir une fiscalité qui change sans arrêt n'est pas tenable. Nous devons investir, mais pour cela, nous avons besoin de visibilité et d'une sécurité financière. Nous constatons un peu partout une baisse des chiffres d'affaires et nous ne pourrons pas maintenir l'emploi le cas échéant. N'oublions pas que sur les 200 000 entreprises que compte le secteur, plus de 160 000 sont des TPE avec moins de 5 salariés. Comme je viens de vous le dire, l'activité chute. On est entre – 10 et – 30 % selon la région ou la commune. Si la fiscalité bouge, cela va devenir ingérable. Vous savez, dans les petites entreprises que nous représentons et défendons, nous n'avons pas besoin d'attendre les Commissions mixtes paritaires pour augmenter nos collaborateurs. Les rapports sociaux ne sont pas les mêmes dans les grandes et dans les petites entreprises. Nous savons que pour garder nos collaborateurs, nous devons les encourager.

Qu'avez-vous défendu face au député Thomas Thévenoud ?

G. G. :
L'Etat doit prendre en compte notre quotidien. Tout ne cesse d'augmenter, le gaz, les matières premières, les loyers… En outre, nous avons signé un contrat avec l'Etat. Qu'on nous demande de faire un bilan d'étape, soit. Il y a fort à craindre si la TVA remonte, que la restauration traditionnelle se recroqueville sur elle-même. Si nous ne pouvons pas conserver nos salariés, nous allons fermer davantage. Que veulent nos gouvernants ? Seules les chaînes pourront rester ouvertes 7 jours sur 7. Quelle image de la France veut-on donner aux touristes ? Nous sommes des entrepreneurs individuels et nous avons besoin de trésorerie. Quand on a terminé un crédit, qu'est-ce qu'on fait ? On en reprend un autre.

Vous appelez la profession à se mobiliser à vos côtés…

G. G. :
Oui, car nous devons faire ressortir le poids économique de notre secteur mais, pour y arriver, nous devrions être beaucoup syndicalisés que nous ne le sommes. Je voudrais que les gens comprennent que nous effectuons un travail important mais que sans eux, nous, manquerons de puissance. Le secteur doit donner son véritable poids aux organisations professionnelles. Il y a vraiment urgence.

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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