La Cale à bière : 400 références et un restaurant

Ce n'est ni totalement une boutique, ni seulement un restaurant. La Cale à bière, c'est un cocktail de ces deux activités qu'animent depuis bientôt deux ans Valérie et Stéphane Skrzypczak. Ces deux Grenoblois étaient alors tirés par la manche par Jean-Pierre Taelman, un cousin chti installé dans le Gard, désireux de faire partager sa passion de la bière en investissant à leur côté dans le développement de ce concept.

Un espace de 300 m² dans une zone commerciale de la périphérie nîmoise assurait aux visiteurs un stationnement facile, mais La Cale à bière ne se trouvait pas pour autant dans le secteur le plus attractif. Pour conquérir leur clientèle, les deux exploitants ont misé sur la variété de l'offre. "Ici, on peut découvrir plus de 400 bières différentes venues pour plus de la moitié de Belgique et du Nord de la France, mais aussi d'un peu tous les continents. Nous essayons d'en favoriser la dégustation, c'est pour cela que, dès le départ, nous avons ouvert un espace bar avec licence III. Le client choisit sa bière en rayon et, au comptoir, on la lui échange contre une autre stockée au froid. À la pression, nous en proposons quatre différentes simultanément, mais nous changeons les futs en moyenne tous les trois jours afin de permettre à ceux qui viennent régulièrement de découvrir autre chose."

Promouvoir les bières régionales
Très vite, les associés ont aménagé un espace restauration qui offre une quarantaine de places assises. On peut y déguster de nombreuses spécialités gourmandes du Nord selon diverses formules. "Nous avons un plat du jour à 8,50 €, un menu du jour complet à 14,90 € et enfin une petite carte qui se compose de cinq entrées, cinq plats et cinq desserts au choix. Au déjeuner, nous accueillons surtout une clientèle de professionnels, 25 à 30 couverts en moyenne. Le soir, nous organisons des soirées à thème le vendredi avec ambiance musicale et, là, nous tournons avec plus de 100 clients…"

Un succès qu'un incendie criminel aurait pu totalement remettre en cause en octobre dernier. L'espace de stockage des bières a été ravagé par les flammes causant un préjudice estimé à 60 000 €. Les deux exploitants n'ont pas pour autant baissé les bras et, au contraire, accentuent depuis leurs efforts pour étonner toujours plus les amateurs de bière. Et pour cela ils valorisent des brasseries artisanales régionales à l'image de celle des Garrigues (Sommières), du Mas (Montfrin), d'Oc (Mèze) ou encore de La Barbaude (Nîmes).