Jean-Michel Blanquer a présenté lundi le plan de rénovation de la voie professionnelle. Trois grands axes ont été arrêtés. D'abord le développement de campus, avec au moins trois par région. « Des lieux concrets» a insisté le ministre de l'Education nationale, comprenant des « espaces de sports, des internats, l'addition des compétences et qui mettront en synergie les différents acteurs » dont l'entreprise. Dans cette logique, lycées et CFA feront l'objet de réseaux thématiques et géographiques. La modernisation des formations, enjeu essentiel à la réussite du chantier, passe aussi par une rénovation des diplômes plus rapide avec des contenus plus adaptés à la réalité économique. Les filières à forte capacité d'insertion seront privilégiées et leur attractivité mise en avant. Les enseignements généraux et professionnels seront reliés. Concernant les CAP, en fonction des profils, ils pourront avoir lieu en un an, deux ans ou trois ans. Le programme de la seconde professionnelle couvrira l'ensemble des métiers, par familles de métiers. « Il y a ceux qui en seconde savent ce qu'ils veulent faire et d'autres qui ne savent pas » a rappelé Jean-Michel Blanquer qui plaide pour des parcours personnalisés. Le troisième levier retenu étant un accompagnement renforcé du jeune. Un « test de positionnement » sera effectué en début de seconde, qui devra permettra d'évaluer les faiblesses des entrants et les corriger durant l'année. Davantage d'heures d'accompagnement sont annoncées. « Il faut en finir avec les quotas d'élèves. Il faut partir de l'élève et lui donner les moyens d'évoluer » estime Jean-Michel Blanquer qui veut aujourd'hui « créer une voie professionnelle à la française » qui s'articulera avec les territoires et bénéficiera de l'intelligence collective. Une transformation synonyme de "rebond économique et progrès social" selon lui.
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Publié par Sylvie SOUBES
