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À partir de la rentrée 2013, tous les stagiaires des greta hôtellerie-restauration vont pouvoir bénéficier d'un module de formation au développement durable appliqué à la pratique de leur futur métier. Créé par la Dafco (Délégation académique à la formation continue) de l'académie de Versailles, il peut être décliné sur 3 à 21 heures (avec différents points d'entrée) et il est finançable par le biais du DIF. C'est Emmanuelle Aulanier, conseillère en formation continue, responsable RSE et qualité pour la Dafco de l'académie de Versailles qui s'est attelée à la tâche. La réflexion qui a démarré il y a plus d'un an consistait à développer un enseignement transversal sur le développement durable pour toutes les formations dispensées par le greta mais aussi adapté aux spécificités métiers.*
"Les formateurs nous ont dit que beaucoup de stagiaires les interpellaient sur les thèmes liés au développement durable. Il était donc nécessaire d'aller au-delà de la sensibilisation et de sortir du carcan environnement et écogestes. On entre vraiment dans le champ métier", explique-t-elle. Mais au préalable, ce sont les formateurs qui ont découvert et pris en main le nouvel outil composé de quatre modules et effectué des stages de formation. Au menu : présentation générale, le DD appliqué en restauration traditionnelle, en restauration collective et un développement spécifique pour l'hôtellerie et le tourisme. Une démo devrait être mise en ligne au cours du dernier trimestre 2013 sur le site inter-académique et e-greta.
Bien acheter, bien produire
"Nous avons fait appel à un prestataire qui a élaboré les contenus, construit les modules et qui assurera la formation des formateurs, précise Emmanuelle Aulanier. Le site sera actualisé afin que les formateurs disposent des dernières informations sur ce thème." Avec cet axe développement durable appliqué aux métiers, le greta de Versailles enrichit son offre de formation et renforce son positionnement sur le marché de la formation. "Les greta ont un outil pertinent à vendre qui s'inscrit dans une offre large et pertinente", se félicite Emmanuelle Aulanier.
Encore peu connu des jeunes titulaires d'un CAP cuisine, le certificat de spécialisation cuisinier de restauration collective, mis en place par le CCC (Association de la restauration collective en gestion directe) et le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, aborde la question du développement durable via ses enjeux globaux et les attitudes du quotidien du cuisinier : bien acheter (provenance des produits, respect de la saisonnalité...), bien produire. "Les échanges actuels avec les équipes enseignantes du CS Cuisinier de collectivité nous montrent que, de plus en plus, celles-ci mutualisent leurs actions pour organiser leurs cours", souligne Anne Plantié-Roux, déléguée régionale CCC Paris Île-de-France Centre.
Questions de santé
Par exemple, la nutrition sera abordée par le formateur de français à travers l'étude d'un article de presse, la création et la rédaction d'une affiche, d'un menu ou l'organisation d'une action sur le terrain. Et un professeur d'EPS peut intervenir pour aborder avec les jeunes des questions de santé (manger bouger) en lien avec un cours de cuisine ou une thématique nutrition étudiée par les élèves, tout comme il peut aborder les questions de bonne tenue au travail, d'ergonomie. "Au CFA de Chartres-La Saussaie qui ouvrira en octobre prochain une formation à ce certificat, les équipes enseignantes nous ont expliqué qu'elles travailleraient de cette façon", souligne Anne Plantié-Roux.
En 2012, ce sont 50 jeunes qui ont été formés. À la rentrée d'octobre prochain, 80 à 100 jeunes pourraient être accueillis dans les CFA régionaux ayant ouvert ce type de CS et dont la liste est consultable sur le site cuisinier2collectivite.fr. Les postes recensés varient en fonction des régions, "les Crous, par exemple, très demandeurs, peuvent avoir de 3 à 10 postes à pourvoir sur leur nombreux sites en région, de même que certains gros comités d'entreprise qui gèrent la restauration des entreprises dont ils dépendent", complète Anne Plantié-Roux.
* La même réflexion a été menée sur les métiers du bâtiment, de la logistique et ceux du secteur sanitaire et social.
www.greta.ac-versailles.fr
Publié par Lydie ANASTASSION
