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du 16 octobre 2008
VIE PROFESSIONNELLE

DOUZE SESSIONS Y PRENNENT PLACE CHAQUE ANNÉE

STRASBOURG VEUT GARDER LE PARLEMENT EUROPÉEN

Strasbourg (67) L'annulation des sessions du Parlement européen pénalise les commerçants de la ville, en particulier ceux de l'hôtellerie et de la restauration.


Au coeur de l'été, le 7 août, le faux-plafond de l'hémicycle du Parlement européen de Strasbourg s'est effondré.

C'est écrit dans les traités : la capitale alsacienne est le siège officiel du Parlement européen et douze sessions annuelles doivent s'y tenir. Le rappel est signé Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'État aux Affaires européennes. Dans la pratique, de plus en plus de députés souhaitent un siège permanent à Bruxelles, au risque de plomber la ville de Strasbourg qui vit au rythme de ses sessions.
20 000 euros : c'est ce que rapporte une session parlementaire au Romantik Hotel Beaucour, situé dans le centre-ville. Au coeur de l'été, le 7 août, le faux-plafond de l'hémicycle du Parlement européen de Strasbourg s'est effondré. Le 20, le président de l'institution, l'Allemand Hans-Gert Poettering, a décidé de délocaliser la session de début septembre pour des raisons de sécurité. Au Romantik Hotel Beaucour, dont les 49 chambres sont louées à l'année par des parlementaires et autres assistants ou traducteurs, la perte est lourde : "Nous avons été prévenus trop tard pour pouvoir nous retourner. Nous avons dû brader… sans remplir", regrette Claire-Lise Tessier-Baumann, qui dirige l'établissement. La seconde session automnale de quatre jours s'est aussi tenue à Bruxelles.

Des pertes de 20 % de chiffre d'affaires
Pour Patrick Diebold, qui dirige la branche hôtels du Groupement des hôteliers, restaurateurs et débitants du Bas-Rhin-Umih 67, la perte est estimée à presque 20 % du chiffre d'affaires du mois en moyenne par établissement. La capitale alsacienne ralentit son activité pendant ces périodes pour pouvoir absorber cette onde de choc mensuelle. "On refuse beaucoup de monde pour pouvoir accueillir les parlementaires et ceux qui les accompagnent", observe Claire-Lise Tessier-Baumann. Pour Roger Sengel, président du groupement des hôteliers-restaurateurs et débitants du Bas-Rhin-Umih 67, les anti-Strasbourg, qui ont pu trouver un boulevard pour leurs revendications, ne sont que des "trublions qui aiment ajouter de l'huile sur le feu. Après tout, on a découvert des fuites d'eau dans le bâtiment de Bruxelles ! Les travaux de sécurisation ont été effectués, le reste n'est que de la politique qui cherche à contourner les textes", s'emporte le bouillant restaurateur. Côté restauration justement, ce sont les établissements les plus haut de gamme qui ont souffert. Monique Jung, épouse du chef du Crocodile (2 étoiles Michelin), évoque une fréquentation en baisse de 25 % lors de la semaine de session de début septembre. De son côté, Émile Jung prend un peu plus de hauteur et fustige une "vision courte" de ceux qui sont contre l'échange en refusant de se déplacer, l'échange qui représente pour lui un authentique moteur. Reste que tout ceci fait désordre en pleine présidence française… en tout cas dans la région. Heureusement, la semaine dernière, la présidence du Parlement a annoncé son retour dans la capitale alsacienne pour les sessions suivantes.
Flora-Lyse Mbella
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L'Hôtellerie Restauration n° 3103 Hebdo 16 octobre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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