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du 16 octobre 2008
RESTAURATION

INSTITUTION GASTRONOMIQUE DE LA CAPITALE BRETONNE

Le 'Four à Ban' victime de son mur mitoyen

Rennes (35) Le restaurant gastronomique du centre-ville est contraint de fermer définitivement ses portes. La cause ? La copropriété voisine n'entretenait pas un mur qui menace de s'effondrer. Jacques et Anne Faby ne cachent pas leur colère.


Anne et Jacques Faby.

En huit jours, on nous anéantit douze années de travail !" Malgré son caractère de Finistérienne, Anne Faby a du mal à cacher sa désolation. Avec son Maître cuisinier de France de mari, Jacques, ils viennent de fermer les portes de leur restaurant rennais, Le Four à Ban. Une maison reconnue sur la place - et par les guides -, comme l'une des toutes meilleures. Deux professionnels hors pair, en cuisine comme en salle, et une maison rayonnante qui venait d'embaucher au mois d'août une personne en cuisine. "Nous n'avions jamais fait une aussi belle année." Mais voilà, la nouvelle est tombée : Le Four à Ban doit fermer ses portes au plus vite, et pendant deux ans au minimum, pour débuter les travaux de consolidation d'un mur mitoyen. "Nous avons obtenu une semaine supplémentaire pour nous retourner", explique Jacques. Déplacer tout le matériel, un piano Maestro sur mesure, le mobilier, démonter les boiseries posées par les Compagnons du tour de France… Enlever et stocker pour tout remettre après, "car nous sommes propriétaires du bail". Mais surtout licencier les 7 membres de l'équipe dont Anne. "Nous avons trouvé des places pour 3 d'entres eux." Une employée en salle venait d'acheter une maison, une autre est enceinte.
L'origine du sinistre provient de la copropriété d'à côté, où il a été découvert que le mur mitoyen, en ruine, menaçait d'effondrer toutes les structures. "De notre côté, tout est parfait. Mais [les ouvriers] doivent détruire une partie du restaurant pour travailler." Reste à dégager les responsabilités de chacun, "et là, ça risque de durer", lance Jacques Faby, dépité, qui engage une procédure. "Notre assurance perte d'exploitation ne marche pas car il n'y a aucun dégât de notre côté. Alors pour l'instant, on part avec 0. Et même si nous le déplorons, nous sommes obligés d'attaquer notre propriétaire, qui n'est plus en mesure de nous assurer le clos et le couvert."
Une consolation pour le couple : le soutien moral de la municipalité et de quelques confrères restaurateurs au premier rang desquels les Bretons Duhoux, Guillemot, Etcheverry, Crouzil, Guillo ou Tizon. Et de toute la clientèle, venue en nombre et avec bouquets, la dernière semaine. À très bientôt donc, Jacques et Anne Faby !
Olivier Marie zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 3103 Hebdo 16 octobre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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