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du 18 septembre 2008

L'ÉVÉNEMENT

un classement volontaire et renouvelable dans le temps

Hervé Novelli expose les grandes lignes des nouvelles normes hôtelières

Deauville (14) C'est en visitant l'Hôtel Royal, fleuron du groupe Lucien Barrière, que le secrétaire d'État chargé du Tourisme a confirmé qu'il n'y aurait pas de retard pour la publication de l'arrêté sur les normes hôtelières. Le fameux décret de 1986 devrait donc devenir caduc à la fin de l'année, après plus de vingt ans de bons et loyaux services.


Hervé Novelli visite l'Hôtel Royal de Deauville,
classé quatre étoiles luxe, en compagnie, à sa gauche, de Dominique Desseigne,p.-d.g. du groupe Lucien Barrière (hôtels et casinos), et de Philippe Augier, maire de Deauville.

Annoncé lors des Assises nationales du tourisme des 18 et 19 juin dernier, le texte sur les nouvelles normes hôtelières ne devrait pas prendre de retard. "Avant la fin de l'année, un arrêté les homologuera", a précisé Hervé Novelli, secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du Tourisme et des Services. Tout n'est pas finalisé pour autant, la mise en oeuvre restant à peaufiner. "Odit France, l'agence publique en charge du développement touristique, aura pour mission de sélectionner les réseaux d'audit spécialisés dans l'hôtellerie et de gérer le référentiel (environ 300 critères)", a-t-il précisé.

Les hôtels seront référencés en catégories allant du 1 au 5 étoiles, les 0 et 4 étoiles luxe n'existant plus. En revanche, dans la catégorie 5 étoiles, une classification 'palaces' devrait être adjointe (mais la décision définitive n'a pas été prise) car, explique le ministre, "dans cette catégorie, il existe autant d'éléments subjectifs qu'objectifs". En effet, comment évaluer le charme, l'atmosphère, la réalité patrimoniale d'un établissement ? Même chose pour les hôtels situés dans les autres catégories mais pourtant logés dans des immeubles classés ou de patrimoine ? "On ne peut pas pousser les murs", déclarait un hôtelier. Difficile donc, pour eux, de 'rentrer dans les cases'. Tenant compte de cette difficulté, le ministère a souhaité que le référencement soit rendu par points, permettant, outre le classement par critères obligatoires, d'ajouter des critères optionnels qui permettront à ces établissements de ne pas rester 'hors normes'. Parmi les nouveaux grands principes - toutefois déjà recensés dans les autres pays européens -, le classement reste volontaire. Par ailleurs, il sera limité dans le temps et renouvelable. Une bonne façon de se maintenir toujours à un niveau de qualité satisfaisant pour le client. Et si Odit France aura la charge de mettre les process en route, en revanche, c'est l'État et les services préfectoraux qui délivreront les classements.

Un marché de rénovation estimé à 10 milliards d'euros

Pour les obtenir, les hôtels devront acquitter un droit dont le montant n'est pas encore défini. Il devrait cependant se situer dans une fourchette variant entre 2 000 et 5 000 E (soit le tarif le plus bas actuellement enregistré pour adhérer à un label), variable en fonction de la taille de l'établissement et des audits nécessaires. Le marché est énorme. D'après une étude réalisée par les chambres de commerce et d'industrie pour le ministère, environ 2/3 des hôtels classés nécessiteraient une rénovation, soit 18 000 environ. Pour les aider, un dispositif copié sur des procédures existantes sera mis en place. "L'objectif est de faire en sorte que les hôtels n'aient pas besoin de supporter les 20 % de fonds propres nécessaires quand il font un prêt pour leurs travaux, a déclaré Hervé Novelli. Nous apporterons cette partie de capital sous forme de fonds propres et quasi-fonds propres, car il faut que le parc hôtelier français se modernise." Dominique Desseigne, président du groupe Barrière, se déclarait satisfait de ces propos : "C'est une très bonne nouvelle pour nous. Nos clients étrangers attendaient cela. On est heureux."

En attendant, l'enveloppe financière dédiée au montant des aides n'a toujours pas été précisée, même si le marché de la rénovation du parc hôtelier, lui, est parfaitement connu et est estimé par le secrétaire d'État à 10 milliards d'euros. La prochaine étape consistera donc à fixer les dispositions précises, car, comme soufflait un des proches du ministre : "Si l'on maîtrise la publication des textes pour la fin de l'année, la procédure législative est plus compliquée, tout comme la mise en Ïuvre des procédures auprès des préfectures."

Si tout va bien, en 2009, les premiers hôtels avec les nouvelles classifications pourront voir le jour (à condition toutefois qu'ils n'aient pas de travaux à entreprendre). Pour les autres, ce sera pour plus tard. zzz36v    
Évelyne de Bast

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L'Hôtellerie Restauration n° 3099 Hebdo 18 septembre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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