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du 18 septembre 2008

ÉDITO

Point de départ

Après l'agitation électorale et les manoeuvres inévitables, l'heure est à l'action pour le nouveau tandem qui vient d'être désigné à la tête de l'Umih avec le score confortable de plus de 55 % dès le premier tour de scrutin.

S'étonner ou se féliciter bruyamment d'un duo féminin relèverait d'un relent de machisme subliminal aujourd'hui dépassé.

Christine Pujol et Dany Deleval ont maintenant la lourde tâche à la fois d'assumer la succession d'André Daguin, de définir et de conduire la politique de l'institution, de parachever les dossiers ouverts depuis longtemps et non encore résolus, et, bien sûr, de tracer les voies de l'avenir d'une profession plus que jamais en proie aux doutes face à une évolution qui lui échappe.

La nouvelle présidente de l'Umih ne manque pas d'atouts ni de qualités personnelles pour conduire le programme qu'elle a intitulé "Proposer, s'opposer, s'imposer, oser". Lourde tâche, dont les détails relèvent d'un copieux catalogue d'actions à engager auprès des pouvoirs publics, auprès des professionnels en quête d'une introuvable modernité, auprès de l'opinion également, ne serait-ce que pour débarrasser la profession de son image sociale négative.

Comme l'a souligné Christine Pujol dès lundi soir, il lui faudra renforcer le pouvoir et l'efficacité des syndicats départementaux, promouvoir l'échelon régional aujourd'hui indispensable, et ne pas relâcher la pression sur les dossiers les plus 'brûlants' comme la baisse de la TVA en restauration, qui n'a pas vraiment suscité l'enthousiasme des ministres des Finances de l'Union européenne lors du Conseil Ecofin du dernier week-end, ou la réforme des normes hôtelières, une de ses spécialités, qu'elle entend bien conduire à son terme rapidement en conservant la maîtrise complète d'un projet qui n'appartient qu'à la profession.

Avec son expérience personnelle de l'action publique, l'ancienne présidente du syndicat de l'Aude fut également présidente du comité régional de tourisme du Languedoc-Roussillon sous le règne de Georges Frêche, une formation incomparable aux contorsions politiques, et demeure aujourd'hui conseillère municipale d'opposition dans sa bonne ville de Carcassonne. Christine Pujol, qui exploite trois hôtels, un restaurant et un bar à vins, qui méritent le détour à l'intérieur des remparts médiévaux de la préfecture de l'Aude, bénéficie d'une longue réussite professionnelle qui conforte sa légitimité.

Sans minimiser les qualités des autres candidatures, il apparaît néanmoins que son 'profil' correspond à l'attente de ses mandants qui lui ont attribué leurs suffrages sans réticences. Et même si seule la victoire est belle, il appartient aujourd'hui à la nouvelle présidente de l'Umih de tendre la main à tous ses adhérents, d'affirmer son autorité dans les instances fédérales, et de collaborer avec les autres organisations professionnelles.

Lourde tâche donc, mais Christine Pujol a largement démontré ses capacités de travail et d'implication pour bénéficier du crédit de tous. En oubliant peut-être plus souvent qu'elle ne le voudra les remparts de la capitale cathare où l'on sait faire preuve de détermination. zzz80    
L. H.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3099 Hebdo 18 septembre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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