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AVEC DES OFFRES NATIONALES DIVERSIFIÉES

Avec 1,4 million de restaurants pour 450 millions d'habitants, la profession pèse un poids évident dans l'économie des 27 États membres de l'Union. Malgré quelques tendances fortes (recherche de l'équilibre nutritionnel et de la sécurité alimentaire, déstructuration des repas), les cultures nationales ont su garder leurs particularités. Le point avec Bernard Boutboul, directeur de Gira Sic Conseil.

L'hôtellerie et la restauration comptent environ 1,6 million d'entreprises dans l'Europe des Vingt-Sept, et près de 9 millions de personnes travaillent pour le secteur. Selon l'Hotrec, qui défend les intérêts de la profession auprès des instances européennes (27 pays représentés, 40 associations européennes), les CHR ont un poids : 4,4 % du marché de l'emploi, 8 % du total des entreprises. Ils ont surtout un poids croissant.
Dans l'Europe des Vingt-Sept, on compte 1 400 000 restaurants pour 450 millions d'habitants, soit une moyenne de 3,11 restaurants pour 1 000 habitants. Évidemment, les densités sont diverses : très fortes dans les pays tels que l'Espagne, Chypre ou le Portugal, tandis qu'elles sont nettement plus faibles dans les pays dits de l'Est. Les Français consomment 1 repas sur 7 à l'extérieur, mais restent cependant très en retard par rapport aux Britanniques (1 repas sur 3) et aux Espagnols (1 repas sur 6). C'est 1 repas sur 2 pour les Américains.
Selon Bernard Boutboul, directeur de Gira Sic Conseil, cabinet d'études spécialisé dans la restauration, on peut dégager 3 grandes tendances en Europe : une vigilance sur la sécurité alimentaire dans tous les pays, particulièrement marqués par la 2^e crise de la vache folle en 2000 ; le surpoids et l'obésité, phénomène qui touche tous les pays et la réaction qui en a découlé : une recherche d'équilibre alimentaire. Dernière tendance : les Européens déstructurent de plus en plus leur repas. Plus on monte vers le Nord, plus le nombre de prises alimentaires quotidiennes augmente. Aussi, n'est-il pas curieux que ce soit dans le nord de l'Europe que le fast-food se développe le plus. La question qui se pose aujourd'hui, c'est celle du choix des pays de l'Est. Portés sur le modèle anglo-saxon, ils adoptent facilement le fast-food, se mettent au snacking… Les Latins vont sûrement perdre du terrain. "La France est l'un des rares pays d'Europe à résister à la 'street food' pour préserver le côté confortable du repas", souligne Bernard Boutboul. Cette singularité perdurera-t-elle ? Les Européens du Nord (Belgique, Allemagne, pays nordiques…) prennent un petit-déjeuner copieux, un déjeuner très raisonnable et un dîner léger. La formule est totalement inversée pour le sud de l'Europe, France incluse. "Aux États-Unis, l'offre est semblable ou très comparable sur l'ensemble des 52 États. Ce n'est pas le cas de notre côté de l'Atlantique. On peut dire qu'il n'y a pas d'Europe de la restauration", conclut Bernard Boutboul. Mais les professionnels ont des points communs, des préoccupations qu'ils partagent et des combats à mener ensemble.
Nadine Lemoine zzz22v

En 2005, les ménages ont consacré, dans l'Union européenne des Vingt-Sept, un tiers de leurs dépenses au logement, et près d'un cinquième aux produits alimentaires, boissons et tabac (19,4 %). Les restaurants et hôtels représentent 5,3 % de leur budget. La part des dépenses des ménages consacrée aux restaurants et cafés varie de moins de 1 % en Roumanie à 10 % au Portugal. En France, c'est une moyenne de 4,6 % du budget des ménages…
Source : Eurostat, l'office statistique des Communautés européennes.

Retrouvez Bernard Boutboul, auteur du blog des experts 'Idées simples pour doper les recettes de votre restaurant' et d'autres lecteurs sur lhotellerie-restauration.fr

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