du 15 mai 2008 |
HÔTELS |
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MIXTE À BAGNOLET
Les petits actionnaires du groupe Accor demandent à être rassurés
Il y a une semaine, Eurazeo et Colony Capital annonçaient leur intention de monter à hauteur de 30 % dans le capital du groupe Accor. Lors de l'assemblée générale, mardi dernier, les actionnaires ont exprimé leurs interrogations.
Gilles Pélisson, directeur général du groupe : "Le véritable défi, c'est celui de la valorisation du groupe." |
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Le
concert Colony Capital-Eurazeo a l'intention de passer de 17,52 % à 30 %
du capital du groupe Accor. Cette annonce, début mai, a été accueillie
officiellement comme la confirmation du "potentiel d'évolution favorable
du groupe" par le conseil d'administration. Mais prudent, il demandait aussitôt
qu'ils confirment leur soutien de la stratégie de développement d'Accor
et la garantie que ce 'mouvement' ne sera pas suivi par une prise de contrôle,
active ou passive, de la société. Forcément, les actionnaires réunis
au Novotel Paris-Est, porte de Bagnolet, pour leur assemblée générale,
se posaient les mêmes questions, et ont demandé des éclaircissements
aux membres du conseil d'administration.
"Pouvez-vous nous assurer du caractère
amical de cette opération ?", demande un actionnaire. "Je n'ai pas l'habitude
de faire des procès d'intention. Je ne vois pas, sauf démonstration de
la preuve inverse, les éléments qui permettraient de douter de la parole
des uns ou des autres, a répondu Serge Weinberg, président
du conseil d'administration. Mais ce n'est pas une position béate non plus.
Il y a des sujets à évoquer entre nous", ajoute-t-il. "Pendant
quarante ans, on nous a dit vous n'avez pas d'actionnaire de référence,
donc vous êtes opérable… Maintenant, on va sûrement avoir
un actionnaire de référence, qui va soutenir notre stratégie",
renchérit Gilles Pélisson, directeur général du groupe.
Les propos se veulent rassurants.
La représentation d'Eurazeo au conseil d'administration, sera, elle, envisagée
"après une clarification avec le concert sur un certain nombre de points".
Discussion dans les prochaines semaines.
La vente du pôle services
Autre interrogation des
actionnaires : la vente du pôle services. Gilles Pélisson assure que
le groupe n'a aucune intention de se séparer d'un secteur à "très
fort potentiel de croissance". Serge Weinberg précise qu'il n'y a pas de
"stratégie gravée dans le marbre. Mais il est dans l'intérêt du groupe de conserver et de développer
les services à moyen terme en parallèle avec l'hôtellerie". Gilles
Pélisson a indiqué que le programme d'acquisitions de petits et moyens
acteurs dans le domaine des services, partout dans le monde, est à l'oeuvre
et même en avance sur les prévisions. "Le groupe a les moyens de ses
ambitions", martèle le directeur général, devant les actionnaires.
"Le véritable défi, c'est celui de la valorisation du groupe",
affirme-t-il, estimant que les marchés ont du mal à valoriser à
leur juste valeur les deux pans du groupe, services et hôtellerie. Une configuration
'hybride' qui n'a pas d'équivalent aux États-Unis ou en Europe. Mais
une spécificité qui ne fait pas fuir les investisseurs.
Nadine
Lemoine zzz36v
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