INTERDICTION DE VENDRE DE
L'ALCOOL AUX MINEURS
Bernard Bosc : "Nous ne pouvons que
nous réjouir de cette mesure"

Bernard
Bosc : "Les bars ne vendent que 15 % de l'alcool consommé." |
Le
projet d'interdire la vente de boissons alcoolisées aux jeunes pour les
bars situés aux alentours des établissements scolaires est pour Bernard
Bosc, président des cafés à l'Union des métiers et
des industries de l'hôtellerie de Haute-Garonne, une mesure très
favorable. "C'est une très bonne chose. Nous n'avons pas attendu ce
projet pour l'appliquer. Les débits de boissons sont soumis à des
règles très strictes. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette mesure,
observe-t-il. On sert un peu de boucs émissaires. Il m'est arrivé
de recevoir une lettre d'une école se plaignant que des étudiants arrivaient
en cours en état d'ébriété. Heureusement, cela reste exceptionnel.
Mais je veux rappeler que les bars ne vendent que 15 % de l'alcool consommé.
Il faudrait aussi sensibiliser les supermarchés pour qu'ils ne vendent
plus aux mineurs. Car rien ne les empêche de sortir avec…" En
effet, lorsque l'on fait le tour des lycées toulousains, les poubelles
regorgent parfois de
cadavres de bouteilles ou de cannettes.
Un ado sur quatre a déjà
pratiqué la 'cuite express'
"Ce projet d'interdiction ne nous effraie
pas, observe un étudiant en terminale au lycée Saint-Sernin de Toulouse.
On peut aller dans n'importe quel magasin. Il suffit qu'il y ait un majeur avec
nous, et on peut s'en procurer facilement." La dernière enquête du Health Behaviour in School
Aged Children (HBSC), pilotée depuis Toulouse, une étude assez préoccupante
sur les comportements sanitaires des enfants de 11, 13, 15 ans par rapport à
l'alcool, souligne une baisse de la consommation de l'alcool comme le vin,
mais avec une augmentation, depuis quinze ans, de "consommation explosive".
Par exemple, la 'cuite express' que les Anglo-Saxons nomment le 'binge drinking', qui consiste à boire très vite 5 rhums, muscat (Rivesaltes), bières…
Un ado sur quatre, soit 26,9 % des jeunes, a déjà testé
cette cuite express. 15 % avouent même avoir connu cela une ou plusieurs fois
dans le mois précédent. Un abus d'alcool qui touche autant les filles
que les garçons, contrairement à la consommation occasionnelle. Par
ailleurs, 33 % des élèves de 15 ans ont déjà connu l'ivresse.
Et 2,1 % des élèves interrogés consomment de l'alcool quotidiennement.
Philippe
Duffaut zzz74v
Article
précédent -
Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article
L'Hôtellerie Restauration n° 3077 Hebdo 17 avril 2008 Copyright © - REPRODUCTION
INTERDITE
