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DANS LA CAPITALE DU BEAUJOLAIS

Beaujeu (69) Racheté cet été par Marc Cano, l'hôtel-restaurant de Beaujeu se refait une beauté et mise sur un renouvellement complet, des chambres à la cuisine.

Marc Cano (2e en partant de la gauche) et son équipe : "S'installer à Beaujeu à 35 ans avec mon épouse et ma fille de 8 ans, c'est aussi un choix de vie."

Depuis sa reprise par Marc Cano cet automne, c'est un véritable coup de jeune que connaît Anne de Beaujeu, une belle demeure bourgeoise du second Empire, longtemps fleuron de l'hôtellerie-restauration dans la capitale du Beaujolais. L'été passé, Marc Cano, alors directeur du restaurant du Château de la Tour, à La Tour-de-Salvagny (69), n'a pourtant pas hésité longtemps après avoir repéré la mise en vente du fonds de commerce dans une annonce de… L'Hôtellerie Restauration. "À 35 ans, il était temps pour moi de me lancer avec mon épouse. Après avoir écumé la région à la recherche d'une affaire à reprendre, nous avons eu le coup de foudre pour cette belle maison", raconte le nouveau maître des lieux. L'affaire est rondement menée : rachat du fonds de commerce pour 140 000 E et investissement de 30 000 E dans la rénovation de l'outil de travail, recrutement de 6 personnes. Après trois semaines de travaux (peinture, literie, chambres…), Anne de Beaujeu ouvre donc de nouveau ses 6 chambres et son restaurant, Le Marigaux, à la tête duquel Marc Cano place un chef de 23 ans, Anthony Fusco. "Avec un ticket moyen de 60 E et de bon taux de remplissage dès les premières semaines, nous avons d'abord bénéficié d'un effet de curiosité local. Notre ambition est maintenant de continuer à proposer une gastronomie créative qui sorte de l'ordinaire tout en attirant une clientèle plus éloignée géographiquement, notamment les Lyonnais, à 50 minutes d'ici." Pour cela, hôtel et restaurant jouent bien sûr la complémentarité en commercialisant notamment des week-ends détente et découverte en Beaujolais ou en proposant la privatisation complète des lieux pour des mariages et célébrations. Mais pour assurer la rentabilité de l'établissement, les époux Cano misent aussi sur une clientèle d'affaires qui fait déjà les beaux jours de l'hôtellerie-restauration lyonnaise, en ouvrant au printemps une salle de séminaire. "L'objectif est d'être rentable dès 2008/2009 et de continuer à investir, notamment pour obtenir un classement 3 étoiles pour nos chambres", explique Marc Cano. En attendant, la belle Anne de Beaujeu se prend de nouveau à séduire.
Matthieu Massip zzz36v

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