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du 3 mai 2007
MICHELIN 2007

Léa Linster est "heureuse" que les femmes soient enfin reconnues en cuisine comme l'exprime l'attribution, pour la première fois depuis Eugénie Brazier en 1933, de 3 étoiles à une femme, Anne-Sophie Pic à Valence.
Béatrice Bretonnière

Léa Linster, heureuse de la promotion des femmes en cuisine

LA SEULE FEMME BOCUSE D'OR PRÉSENTERA LES NOUVEAUX ÉTOILÉS 2007 LORS DU COCKTAIL DÉJEUNATOIRE ORGANISÉ PAR L'HÔTELLERIE RESTAURATION


Léa Linster au Bocuse d'or 2007, membre du jury du Luxembourg.


La Luxembourgeoise est la seule femme à avoir décroché le Bocuse d'or en 1989.


Léa Linster à Monaco pour l'hommage à Paul Bocuse organisé par Alain Ducasse.

Je suis très heureuse pour Anne-Sophie et pour toutes les femmes qui font de la cuisine. C'est très difficile d'être un grand chef, et c'est encore plus rare chez les femmes, et aujourd'hui, elles ont la cote. Avant, il y avait des préjugés, mais les choses changent depuis 5 ans", s'enthousiasme la Luxembourgeoise, détentrice d'une étoile Michelin depuis 20 ans pour sa maison de Frisange dans le grand-duché, avant d'être la première femme - et jusqu'à présent la seule - à avoir reçu le Bocuse d'or en 1989. Malgré les apparences, Léa Linster ne se réclame pas du féminisme, et est tout aussi contente du succès de son ami Yannick Alléno, chef au Meurice, également couronné par une 3e étoile Michelin. À 52 ans, et après 25 ans de carrière, Léa Linster garde intact son "amour" pour son métier et les grands de la cuisine (surtout Bocuse), qui l'ont aidée à accéder au podium. "J'ai grandi avec les hommes, mais je ne veux pas être comme eux. Je veux rester femme. Nous avons une intuition différente et il faut en profiter", explique cette boulimique du travail. À côté de Frisange, où est installé son gastro dans la maison familiale, elle a ouvert "un très joli restaurant de campagne" à Hellange. Sa cuisine est d'inspiration française classique et à base de produits de qualité. Ses plats phare, pour lesquels certains se damneraient, sont depuis 20 ans la Selle d'agneau en croûte et la Salade de homard. Le premier lui a valu le Bocuse d'or et représente toujours 50 % des commandes à tous les services, et c'est avec Joël Robuchon qu'elle avait appris à travailler le homard. Sa connaissance des langues (français, allemand et anglais) la propulse naturellement sur la scène internationale. Elle anime une émission à la télévision allemande chaque semaine et en est à son 4e livre, Avec Amour, son credo, qui paraîtra en Allemagne en septembre. En juin, elle ira cuisiner à New York pour un mariage, et travaille comme consultante pour China Airlines. Mais elle doit tout, dit-elle, à ses parents, qui tenaient le café-resto-pompe à essence de Frisange. Elle ne pensait pas y rester. Partie en France pour étudier le droit, elle y est pourtant revenue avec sa passion pour la cuisine. "J'ai le talent de mon père, l'endurance de ma mère. Mon secret ? J'ai toujours su bien saler, sans réfléchir. Mais c'est la France qui m'a faite." n zzz18p zzz22i

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L'Hôtellerie Restauration n° 3027 Magazine 3 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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