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du 6 avril 2006
PLEINS FEUX

Une fidélité sans faille à la famille Barrière, une aura exceptionnelle auprès de ses équipes, un sens du défi à chaque instant, une capacité de développeur incroyable… et un coeur gros comme ça ! Portrait d'un patron de resort.
Claire Cosson

Pascal Brun, directeur général de la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes

Un leader-né


Fonceur et courageux, blagueur et sérieux, généreux et gestionnaire, juste et néanmoins très affectif…, autant de visages qui font de Pascal Brun sans doute le plus atypique et pour beaucoup le plus attachant des hôteliers français.

La scène vaut le coup d'oeil. Un après-midi d'août, dans le salon feutré rouge et or des tables de jeux traditionnels du Casinos Barrière Croisette à Cannes, on n'entend pas une mouche voler. Normal. Les amateurs de craps et autres accrocs de la roulette française n'arrivent pas avant 20 heures. Deux étages au-dessus, regard franc du collier, mains croisées sur la nuque, Pascal Brun - directeur général de la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (SFCMC), qui exploite les casinos Croisette et Les Princes ainsi que l'Hôtel Majestic et Le Gray d'Albion à Cannes - se prête lui, depuis un petit quart d'heure déjà, au 'jeu' des questions/réponses.
L'intéressé a un peu la bougeotte. À croire que nous ne 'misons' pas assez vite pour lui. "Tu comprends, tu me suis…", répète-t-il sans cesse. Il se lève, ouvre la fenêtre, jette un coup d'oeil sur la célèbre 'vitrine' cannoise qui se déploie sur 2 km de long et commente la saison estivale. "Le décès du roi Fahd d'Arabie Saoudite a certes été préjudiciable pour les palaces de la Riviera, mais le marché américain repart. Quant aux clients russes et ukrainiens, ils descendent de plus en plus nombreux dans nos établissements et jouent beaucoup", indique notre homme sans détour. Soudain, voilà que l'envie le prend de nous faire faire le tour du propriétaire. Histoire de se plonger dans l'ambiance du 8e casino français qui voit défiler en moyenne 3 000 joueurs par jour. Et puis, par la même occasion, de se faire tirer le portrait devant un tapis rouge, brodé à la main et bordé de bois massif.
"Allez-y, parce que de toute façon quand Monsieur Brun a une idée dans la tête, rien ne l'arrête…", lance en plaisantant un de ses collaborateurs. L'invitation est amusante. D'au
tant que notre hôte a interdiction formelle de jouer dans les casinos dont il a la responsabilité. Législation oblige ! Qu'à cela ne tienne. Aujourd'hui, on est entre nous. Alors pourquoi ne pas tenter sa chance… Un seul lancé suffit. Bingo ! Rien qu'avec 2 dés, ce gosse d'Issy-les-Moulineaux (92) affiche : 421 (photo à l'appui). Évidemment, les mauvaises langues diront d'emblée qu'il y a un truc. Loin s'en faut pourtant. D'autres penseront que c'est le fruit du hasard. D'aucuns, enfin, que la chance sourit aux audacieux.

"Hôtelier et casinotier ne font plus qu'un aujourd'hui. Il y a une complémentarité naturelle entre ces deux métiers. Tel est le futur de l'activité touristique haut de gamme."


Positionné haut de gamme, le casino Les Princes accueille des clients de luxe capables de poser sur la table de jeux 5 ME en une nuit.

Un bulldozer
Audacieux, en l'occurrence, est un doux euphémisme pour définir le tempérament de cet heureux papa de 2 charmantes fillettes, Victoria et Valentine. Ce quadra - diplômé de l'école hôtelière de Paris - n'est pas du tout le genre en effet à reculer devant les obstacles. "Plutôt du genre à les abattre", estime l'un de ses anciens camarades de promo, Didier Boidin, directeur du Grand Hôtel à Paris et responsable des opérations d'InterContinental pour la France et la région Méditerranée. "Ce garçon n'a peur de rien. Il est capable de marcher sur le feu pour parvenir à ses fins. C'est une sorte de 'human bombe'. Et toutes ses équipes le suivent comme un seul homme", avoue Olivier Chavy, ancien collègue, actuellement aux commandes du Hilton Arc de Triomphe Paris.
Et Stéphane Personeni, numéro 2 de l'Hôtel Martinez, de surenchérir : "J'ai travaillé 12 ans à ses côtés. Le rencontrer a été un don du ciel. Pascal Brun est un bulldozer, mais il a une vraie vision. Le seul souci, c'est qu'il est toujours en avance de 5 ans sur vous… Mieux vaut donc s'adapter à son rythme. En fait, c'est un homme de défi !" Et les défis, il y en a tous les jours à relever pour celui qui fut l'un des proches de Bernard Loiseau. Sachant d'ailleurs qu'à travers la réalisation de ces derniers, cet adepte du jogging dominical, et jadis de boxe, nourrit indiscutablement sa soif de 'grandir'.
Le dernier en date : faire 'sauter' la Banque de France à Cannes. De fait, la Fermière a acquis, le 6 mars dernier, les locaux de l'agence de ladite banque sur La Croisette. Le tout à la barbe de 4 autres candidats. "Cet achat constitue une formi
dable opportunité pour le groupe. Situé à l'angle ouest du Majestic, nous allons réaliser une extension de 50 chambres, 18 suites et 2 suites Royale & Impériale de 450 m2 chacune. Ces dernières seront dans l'axe des marches du Palais des Festivals. Donc uniques", confie Pascal Brun, l'oeil malicieux. De quoi rivaliser avec tous les resorts de la terre et répondre aux aspirations de la clientèle de luxe. "Sans oublier une amélioration certaine à la clé de la rentabilité du Majestic qui va pouvoir optimiser son taux d'occupation au moment où Cannes affiche complet. Le tout à un prix élevé", souligne confiant Dominique Desseigne, président du conseil de surveillance du Groupe Lucien Barrière SAS et de la SFCMC.


Pascal Brun a obtenu les moyens pour faire de la Villa des Lys un lieu appartenant à la haute gastronomie. Bruno Oger, le chef, arbore 2 étoiles Michelin.

Premier palace certifié Iso 9001 version 2000 sur la Côte d'Azur
S'agissant du défi précédent, il n'était pas piqué des hannetons non plus. La preuve. Alors qu'aucun opérateur ne gère en France 2 établissements de jeux dans la même ville, La Fermière - majoritairement contrôlée par la famille Barrière-Desseigne - remporte en 2003 la concession d'un 2e casino sur Cannes, situé dans l'enceinte du Noga Hilton. "Un projet long et difficile qui a nécessité énormément de travail", souligne le patron opérationnel de la SFCMC, l'un des plus gros employeurs cannois (1 000 salariés environ à l'année). Ouvert en mars 2004, ce temple du jeu - baptisé Les Princes et positionné très haut de gamme - a effectivement nécessité une cure de jouvence de la tête aux pieds avant de décrocher ensuite l'autorisation d'exploiter 150 machines à sous à 'haute dénomination'. Au bout du compte, 26 ME ont été investis pour lui redonner tous ses 'ors'. L'objectif final de l'opération visant à dynamiser l'activité de la société tout en séduisant de nouveaux clients.
Passionné de football - qu'il a du reste pratiqué autrefois avec assiduité au sein du club Avia d'Issy-les-Moulineaux -, de rugby et de musique lyrique, Pascal Brun est à l'évidence un compétiteur né. "Il aime se battre, aller de l'avant. Non seulement il est volontaire, mais en plus il est courageux. Il aime être le premier", confesse Philippe Gazagne, ancien président de Moliflor et auparavant d.g. de Lucien Barrière. En témoigne, par exemple, l'obtention de la certification Iso 9001 version 2000 pour le Majestic Barrière. "C'est le premier palace de la Côte d'Azur à avoir obtenu cette certification et le 3e en France", déclare tout sourire Pascal Brun. À noter aussi cette anecdote qui en dit long sur la motivation de cet invétéré gourmand. "Un jour au cours d'un déjeuner, Pascal apprend par la bande que la princesse Fahada séjourne à Los Angeles alors qu'il souhaite l'accueillir au Majestic. Illico presto, nous nous envolons pour les États-Unis. Nos valises sont remplies de cadeaux. Finalement, on a attendu 3 jours à l'hôtel pour rencontrer la princesse en question. Pascal Brun lui a parlé 3 minutes. Quelques mois plus tard, elle réservait une centaine de chambres dans notre hôtel", se souvient Stéphane Personeni.

Un commercial dans l'âme
Pascal sait convaincre. "Il met les gens à l'aise. Mieux. Il leur démontre qu'ils sont uniques et les séduits en parlant de la réputation de la Côte d'Azur", raconte un de ses amis. Acteurs, comédiens, journalistes, émirs, hommes d'affaires…, tous apprécient son langage direct, son absence d'afféterie et sa bonne humeur. D'autant plus facilement que sa passion déborde et ses qualités de coeur sautent aux yeux. Pour preuve, sa fidélité sans faille envers la famille Barrière-Desseigne pour laquelle il travaille sans relâche depuis 22 ans. Ou bien encore sa collaboration à l'association 'Rêve d'enfance' pour laquelle il met à disposition (en toute discrétion) une chambre pendant le Festival de Cannes afin de réaliser le rêve d'un enfant malade. "C'est un personnage très attachant, passionné et drôle à la fois sur lequel on peut toujours compter", reconnaît Dominique Loiseau, amie de longue date qui fut aussi son professeur au lycée Jean Drouant.
Cerise sur le gâteau : cet amoureux d'opéra est en outre "un incroyable développeur de business", précise Éric Boonstoppel, directeur du Majestic Barrière. "Un commercial dans l'âme", ajoute Christine Deloy directeur développement SAS du Groupe Lucien Barrière. "C'est un homme d'une énergie formidable, bourré de talent, qui sait vendre et fait de son mieux pour améliorer le compte d'exploitation", vante Dominique Desseigne. Partout où il s'installe, Pascal Brun dynamise de fait significativement le chiffre d'affaires. Un savoir-faire qui s'accompagne d'une amélioration du résultat brut d'exploitation (RBE).
Aux 'manettes' du Royal Deauville de 1992 à 1995, celui que certains surnomment 'l'électron libre' parvient ainsi à accroître de manière sensible les ventes du palace normand. Elles grimpent ainsi de 15 à 22 ME. Quant au RBE, il bondit pour sa part de 19 à 27 %.


Le Fouquet's Cannes connaît un vif succès auprès des clients étrangers et locaux. Le restaurant réalise en moyenne 340 couverts/j avec un ticket moyen de 44 E.

Bâtir un véritable resort à la pointe de l'excellence
Même tendance haussière lors de son passage à la tête du Majestic Barrière (1995-2002) dont les recettes doublent sur la période donnée pour atteindre 40 ME tandis que le RBE s'élève à 32 % contre 12 % 5 ans auparavant. Des résultats plutôt flatteurs. S'agissant de la SFCMC qui évolue dans le monde du jeu "marqué par une législation vieillissante et une fiscalité particulièrement pénalisante", juge Dominique Desseigne, la compagnie est revenue à l'équilibre au terme de l'exercice 2004-2005. Mieux. Au cours du 1er trimestre 2006, le CA a crû de 8 % à 22,25 ME. Entre 2001 et 2005, le volume d'affaires global avait déjà progressé : de 111,7 à 124,6 ME. "Nous sommes certes endettés parce que la compagnie a beaucoup investi ces dernières années. Reste qu'elle continue à se développer. Avec la nouvelle aile du Majestic, tous les éléments sont aujourd'hui réunis pour consolider notre position sur la niche des resorts haut de gamme en France et à l'international", témoigne Dominique Desseigne.
Pascal Brun ne se démène pas en effet uniquement pour les beaux yeux de la princesse. Pas plus qu'il n'entretient des liens privilégiés avec les clients les plus fortunés du Moyen-Orient, des États-Unis, d'Asie ou bien encore des Pays de l'Est en allant régulièrement leur rendre visite (7 à 8 grands voyages par an). Il s'acharne encore moins à dénicher des spectacles haut de gamme, rechercher de manière permanente la qualité des prestations, multiplier des produits avant et après saison, développer le segment séminaires pour rien. Côté dépenses, il n'est guère davantage le type d'individu à dépenser à perte. En clair, notre homme ne laisse jamais rien au hasard. Les investissements effectués au cours des dernières années à travers une première extension du Majestic en 1999, la création du Fouquet's Cannes en 2001, le tout récent lancement du restaurant 38 The Place au sein du Gray d'Albion, la mise en opération du casino Les Princes, le réaménagement du Croisette et l'ascension de la Villa des Lys au firmament de la gastronomie française (Bruno Oger compte 2 étoiles au Michelin), s'inscrivent bel et bien dans un plan précis. "Celui d'avoir un véritable resort, à la pointe de l'excellence tant en termes d'équipement que de qualité de services. Un élément indispensable pour attirer la clientèle de luxe. Il n'y a plus désormais l'hôtellerie d'un côté et les casinos de l'autre. Les 2 métiers n'en font plus qu'un : celui d'exploitant de tourisme et de loisirs haut de gamme", argue avec enthousiasme Pascal brun. Et de préciser : "D'ailleurs, le fait de rapprocher ces 2 métiers est une source de motivation supplémentaire pour maints salariés qui peuvent envisager des évolutions de carrière."


"Pour gérer un casino et des hôtels, il y a un secret : la relation de proximité avec son client, un service au plus haut niveau possible et un patrimoine parfaitement entretenu."

Le goût du deal
Des propos qui démontrent de la maturité professionnelle qu'a su acquérir ce grand angoissé au cours de sa vie professionnelle. Pourtant, ce fils d'entrepreneur de BTP n'était pas du tout prédestiné à embrasser les secteurs de l'hôtellerie-restauration, puis plus tard celui des établissements de jeux. Le jeune Pascal attrape en réalité le virus en 1975, lors d'une journée 'portes ouvertes' au lycée Saint-Sulpice. "J'ai poussé la porte sur laquelle était inscrit hôtellerie. Il y avait là 2 jeunes de Médéric qui parlaient du métier avec passion", évoque Pascal Brun. Passion qu'il partage sans jamais défaillir depuis. " J'aime mon métier aujourd'hui comme au premier jour", affirme volontiers notre patron. En 1976, il rentre à l'École hôtelière de Paris où il décroche son BTH, suivi d'un BTS. Le tout agrémenté de 2 CAP, cuisine et restaurant.
Il entame ensuite un parcours dans le haut de gamme en rejoignant le Plaza Athénée au poste de contrôleur de la restauration dès 1981. Un an plus tard, le voilà à la tête d'une équipe de 65 personnes, de l'autre côté de la Manche. Pascal se voit confier la responsabilité de chef steward au Dorchester à Londres. "Cette expérience m'a donné l'occasion d'apprendre à diriger des dizaines de nationalités différentes. Ça te donne d'entrée de jeu le goût du deal", signale l'intéressé. Il revient en France 2 ans plus tard à la demande de Philippe Gazagne qui, aujourd'hui, se remémore d'ailleurs une 'discussion' sur un ring avec l'intéressé pour intégrer le groupe Barrière à Deauville en qualité de sous-directeur de l'Hôtel Normandy. À partir de mars 1987, il devient directeur de la restauration et des achats de la Société des Hôtels et Casinos de Deauville.
Puis, il monte en première ligne en 1992 étant nommé directeur général de l'Hôtel Royal, toujours sur la côte normande. En 1995, la compagnie lui lance un nouveau défi : prendre les commandes du Majestic Barrière à Cannes. Un défi qu'il relève sans encombre ayant en cours de route complété sa formation au Cornell de New York, à l'Essec à Cergy et l'Insead à Fontainebleau.

Sa botte secrète : le collectif
Un parcours sans fausse note où travail a toujours rimé avec plaisir. Reste que la réussite de Pascal Brun n'aura jamais eu lieu sans sa botte secrète : le collectif. "J'ai rarement rencontré de leader comme lui. Les gens se brûleraient la main pour le suivre", reconnaît François Delahaye, directeur des opérations du Dorchester Group. "C'est une vraie locomotive. Il dit de sauter, on saute avec lui", insiste Stéphane Personeni.
"On le suit parce qu'il est juste et honnête. Voilà les raisons pour lesquelles il pourrait emmener la foule au bord de la falaise", complète Leslie, l'assistante de Pascal Brun. "Il a énormément contribué à la cohésion des équipes", assure Dominique Desseigne.
Autant de témoignages qui donnent le ton sur la dimension humaine de notre interviewé. "Le client est au centre de mes préoccupations tout comme mes collaborateurs. Sans eux de toute manière, je ne serais rien et ne pourrais rien faire", conclut Pascal Brun, qui a institué entre autres l'élection de l'employé de l'année et le comité des sages, où nouveaux arrivants et retraités peuvent échanger.
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REPÈRES
1958
Naissance à Issy-les-Moulineaux
1976-1981
BTH-BTS au Lycée Jean-Drouant à Paris
1982-1984
Chef stewarding au Dorchester à Londres
1984-1987
Sous-directeur à l'Hôtel Normandy à Deauville
1987-1991
Directeur de la restauration et des achats de la Société des Hôtels et Casinos de Deauville
1992-1995
Directeur général de l'Hôtel Royal à Deauville
1995-2002
Directeur général de l'Hôtel Majestic à Cannes
1996
Cornell University General Manager Programme à New York
1997
Insead, Financial for Executives Programme
1998
Cornell Essec Club Management à Cergy-Pontoise
2002
Directeur général de la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes

GROUPE FERMIÈRE
Hôtel Majestic
305 chambres dont 23 suites, 3 restaurants dont le Fouquet's et la Villa des Lys (2 étoiles au Michelin)
1 plage
15 salons modulables
De 300 à 500 employés suivant les saisons
Un chiffre d'affaires de 35 ME en 2005 contre 16,6 ME en 1995
Investissements de 67 ME depuis 1993

Hôtel Gray d'Albion
191 chambres et 8 suites
2 restaurants dont 38 The Place
1 plage privée et 1 bar
8 salles de conférences et 15 sous-commissions
240 employés
Un chiffre d'affaires de 11 ME en 2005 contre 9,2 ME en 1995

Casino Croisette
8e casino français
55,7 ME de volume d'affaires en 2005
285 employés
3 000 joueurs par jour dont 95 % sur les machines à sous
290 machines à sous
1 table de roulette française, 1 table de stud-poker, 1 table de craps, 1 table de punto banco, 4 tables de roulette anglaise...
1 discothèque, 1 bar et 1 brasserie
Investissements depuis 2002 : 4 ME

Casino Les Princes
Volume d'affaires en 2005 : 26,5 ME
115 employés
150 machines à sous, une salle de jeux et un salon VIP
6 roulettes anglaises, 7 black-jack, 2 stud-poker et 2 punto banco
• font> 1 bar et 1 restaurant gastronomique
InInvestissements : 26 ME

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L'Hôtellerie Restauration n° 2971 Magazine 6 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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